Sélectionner une page

Depuis les années 70, j’ai eu l’opportunité de beaucoup écrire pour la presse papier, ainsi que de publier des centaines d’interviews ou des articles pour de nombreux sites en ligne. Voici quelques exemples pour le partage : La couverture et quelques fois l’article intégral…

Bonne lecture ! 

ACTUALITE IMPORTANTE : Interview / podcast d’Aude Véret, directrice du CENATHO-Daniel Kieffer / novembre 2022

Par Marion Pezard, journaliste et créatrice de Healthy Living

https://healthyliving-bymarionpezard.com/podcast/2022/11/21/episode-8-saison-5-interview-aude-vret-la-naturopathie-aujourdhui

__________________________

Daniel Kieffer, le Sphinx de la Naturopathie ? Daniel Kieffer, le sphinx de la naturopathie – Neo Bien-être (neobienetre.fr) 

____________________________

Les 18 facteurs de dévitalisation en naturopathie holistique : Les 18 grands facteurs de dévitalisation par Daniel Kieffer – AFB Blog (francaise-bio-energetique.com)

_____________________

Une vidéo dans le cadre du congrès de l’INREES 2021 : INREES | Daniel Kieffer : Naturopathe, sophrologue et auteur

_____________________

« L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine«  : article publié dans Alternative Santé N°74 de 2019 :

Naturopathe et fondateur du Collège européen naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), Daniel Kieffer consacre son nouveau livre à la respiration. L’encyclopédie de 768 pages ne lésine pas sur les conseils et les exercices pratiques. Le praticien de renom démontre que si la santé dépend de la qualité du souffle, on respire surtout comme on pense. Alors autant s’appliquer.

Alternative Santé. Le rythme ­physiologique de la respiration évolue depuis plusieurs centaines d’années : au XIXe siècle, la norme était entre 12 et 16 fois par minute, aujourd’hui c’est plutôt entre 14 et 18. La manière dont on respire serait-elle moins une question biologique qu’une affaire culturelle ?

Daniel Kieffer. C’est le résultat d’une adaptation nécessaire vis-à-vis du stress. C’est quelque chose que l’on pourrait corréler avec l’augmentation de la température corporelle, qui a évolué elle aussi en cinquante ans. Initialement à 37 °C, elle est aujourd’hui à 37,5 °C, voire 37,6 °C chez certaines personnes. Cela suppose une forme d’inflammation chronique, également corrélée avec le stress et avec notre mode de vie qui sont rythmés par la vitesse, la performance et la compétition. Presque toute la population occidentale est touchée et si cela démontre la capacité prodigieuse du corps à s’adapter, on y perd de la qualité d’être.

Vous dites qu’en constatant ces hausses, on les banalise. Les médecins banalisent-ils les facteurs croissants liés au stress ?

Oui et cela renvoie à la façon dont on établit les normes en physiologie et en médecine. Celles-ci sont toujours faites sur la moyenne des gens censés être en bonne santé. Mais comme cette moyenne évolue de manière péjorative, on ne s’inquiète pas de cette modification. Un autre exemple : en quarante ans, les taux de cholestérol ont augmenté, mais on établit les statistiques à partir d’une population concernée par la malbouffe. Alors on ne peut pas banaliser l’augmentation des lipides dans le sang de la même manière que l’accélération du souffle. Il n’empêche que pour un kiné qui apprend le métier, 14 à 18 respirations par minute, c’est devenu la norme.

Avec l’âge, la respiration passe de ventrale à thoracique, ce qui n’a pas seulement des conséquences sur le stress. Cela entraîne, dites-vous, l’enfermement dans un « Moi, je » qui lutte, une polarisation mentale fondée sur l’ego. Pouvez-vous nous expliquer ?

Tous les enfants ont une ­respiration ventrale. On l’observe aussi chez les grands mammifères au repos. On l’associe au calme, à la sérénité et au système parasympathique, la branche du système nerveux impliquée dans le sommeil et la récupération. À l’inverse, quand on respire haut, on passe sur le mode de la fuite ou de la défense. Quand on court, la ­respiration se déplace dans la zone pulmonaire pour amplifier ­l’apport d’oxygène. Le stress fait pareil. Une personne en situation de contrainte va spontanément ­respirer plus haut, voire faire des apnées. Pour des raisons culturelles, le ventre c’est le monde de l’impur, de l’enfance, de l’interdit. L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine, vit dans ses émotions et dans sa représentativité sociale. C’est la victoire toute puissante de l’ego.

En yoga, on apprend que l’expiration est le souffle le plus important et que l’inspire doit suivre naturellement, comme un léger rebond. Or j’ai l’impression qu’on fait l’inverse, en prenant d’abord de grandes inspirations…

Et c’est une erreur. L’inspiration, que l’on privilégie de façon quasi réflexe ou culturelle, fait référence à une notion de peur.

Je…

Certains thérapeutes manuels parlent de la respiration primaire, qui serait antérieure à la respiration pulmonaire. De quoi s’agit-il ?

Cela reste mystérieux à tel point que les nouvelles écoles d’ostéopathie ont gommé cet enseignement du cursus car il y a une dimension énergétique qui ouvre sur l’ésotérisme. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) apparaît dès la moitié de la vie fœtale et se poursuit après la mort pendant quinze à vingt minutes. C’est une circulation du liquide céphalo­rachidien, qui bat entre 9 et 11 pulsations par minute. Ce nombre ne varie jamais, il n’est pas affecté par le stress et ne peut être bloqué que par des traumas physiques lors d’accidents. Parfois respiration primaire et pulmonaire se synchronisent au cours de la méditation, du sommeil profond et dans des périodes post-orgasmiques.

Vous parlez d’ésotérisme, il faut dire que la respiration, spontanée et inconsciente, se joue à travers nous et malgré nous. Ne serait-elle pas l’expression du mystère même du vivant ?

Le premier souffle marque l’entrée dans l’aventure de la vie et que le dernier referme. Entre les deux, on respire ou bien on « est respiré ». Avec les années, les émotions faisant, la respiration devient maladroite, souffrante voire pathologique. Elle pourra devenir thérapeutique si on se met au yoga, par exemple. Mais j’aborde à la fin du livre cette idée de « devenir respiré ». Un jour, les exercices de yoga, on les oublie, on goûte alors passivement à l’accueil du souffle. Tout dans l’univers poursuit un rythme : saisons, sommeil, cycles féminins. Se laisser « être respiré » par la vie, c’est une forme de réconciliation avec le rythme de la nature en nous.

Vous décrivez les « hyper » et les « hypo » : à quoi correspondent ces deux modalités et pourquoi les reliez-vous aux saisons ?

Tout a commencé par une observation empirique. Les changements que nous apporte la nature m’ont toujours semblé des enseignements précieux. Nous avons quatre temps respiratoires : inspiration, expiration ainsi que les deux rétentions à plein ou à vide, et il y a quatre saisons dans l’année. Mes quarante années en cabinet ont confirmé ces corrélations. Il existe des profils de gens en été, qui inspirent pleinement, mais qui ont du mal à lâcher prise et des profils hiver qui n’osent pas inspirer pour ne pas prendre de place. Autour de ces principes, on a construit des déclinaisons « hyper » et « hypo » et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit dans une harmonie totale avec son souffle, à part quelques grands comédiens.

À quoi faut-il s’attendre en bilan respiratoire ?

Cela commence par une observation : comment la personne respire sans contrainte, assise, debout et allongée. Ensuite on lui fait pratiquer des respirations carrées quatre fois pendant quatre secondes, dans ces trois mêmes positions. Pendant qu’elle pratique, on lui demande en boucle ses ressentis. Y a-t-il des pensées, des émotions ? L’observation aidant, c’est relativement facile de comprendre qu’une personne très à l’aise dans l’inspire ne se sentira pas bien si je la fais expirer longuement. Elle évoquera une petite boule dans le plexus, des pensées d’un coup plus négatives. De même, quand une personne est à l’aise poumons vides et a du mal à se remplir d’air, cela peut mettre au jour un profil dépressif. La ­personne n’arrive pas à prendre. La dépression, c’est la difficulté de dire « oui » à la vie. On peut faire ces observations soi-même avec un magnétophone et un journal intime. C’est très ludique et sans danger.

Y a-t-il des grandes pathologies du souffle en dehors de l’asthme ?

Ce qui se développe de façon étrangement commune, ce sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), liées au tabagisme et à la pollution. On voit des gens qui, jadis faisaient une bronchite de temps en temps, qui en font désormais deux, trois ou quatre par an. Cette maladie accroît le risque d’infections ­respiratoires purulentes et fait perdre jusqu’à 30 % de sa capacité respiratoire en fin de vie, car les alvéoles sur la partie haute des poumons sont détruites et le corps ne sait pas les fabriquer à nouveau. C’est une agression insidieuse de notre environnement.

Bol d’air Jacquier, appareil de Plent, écarteurs narinaires, Respirelles : quel accessoire recommanderiez-vous cet hiver pour bien respirer dans le froid ?

Le bol d’air Jacquier est un appareil extraordinaire avec une excellente nouvelle génération qui améliore encore la circulation des globules rouges et de l’oxygène dans le sang. Je n’ai aucun intérêt dans leur commercialisation, je le précise ! Cela dit, on devrait en trouver dans tous les spas, les centres de cures thermales, chez les kinés. Cela fait du bien sur le plan respiratoire grâce à l’essence de pin qui a des vertus intéressantes sur le mucus, l’infection ORL et bronchopulmonaire. Mais son action la plus importante est antioxydante avec des effets anti-âge et antianémique. Quant aux écarteurs de narines, quand on les a utilisés une fois pendant une séance de jogging, on ne peut plus s’en passer. Croyez-moi : vous avalez les kilomètres !

 

Aller plus loin :

Tout savoir sur la respiration – Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer, ed Jouvence.

 

Contenu de mon audition au Sénat de 2013, dans le cadre d’une enquête sur les sectes et les dérives associées, les possibles manipulations mentales dans le champ des diverses « médecines douces ». J’avais été invité comme expert fédéral national pour la professions (source : « Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent | Ouvertures )

Daniel Kieffer, directeur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho)

« Je me réjouis d’avoir l’opportunité historique d’ouvrir un dialogue transparent avec les élus de la Nation, et vous en remercie chaleureusement, Mmes et MM. les sénateurs. La naturopathie est née aux États-Unis, où le mot apparaît pour la première fois en 1896. En 1902 est fondée la première école, dans l’Oregon, et, à la veille de la crise de 1929, la naturopathie compte quelque milliers de professionnels et vingt écoles.

Ce courant hygiéniste se développe en Europe dans les années 1935-1940, où sont fondées les premières écoles, de façon informelle à l’époque et empirique. Il faut attendre 1985 pour voir naître la Fédération française de naturopathie (Fenahman), qui regroupe les principaux chefs d’école. Le niveau de compétence, l’éthique et la déontologie de la profession sont établis. En 1982 était née l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), l’association à vocation syndicale de la profession, qui donne accès à l’assurance professionnelle et qui assure également la formation continue.

Une autre date intéressante : à la suite du rapport Collins-Lannoye, la résolution européenne du 29 mai 1997 invite les Etats membres à considérer avec bienveillance l’intégration des médecines dites non conventionnelles dans les pays membres. En 2000, la naturopathie était intégrée dans dix États membres sur quinze, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves, en Grande-Bretagne, etc.

Elle se définit comme la synthèse des méthodes naturelles de santé, à vocation préventive, éducative et pédagogique. Elle promet également le rétablissement de la santé dans les troubles mineurs, lorsqu’un diagnostic préalable a été posé par le médecin, en améliorant la qualité et l’hygiène de vie. Le naturopathe est un éducateur de santé. Son champ d’action, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est la prévention active primaire, passant par l’hygiène et la qualité de vie, le bien-être au sens global, tel que l’entend la définition de la santé de l’OMS.

La naturopathie se situe davantage du côté des médecines naturelles que des médecines douces (homéopathie, mésothérapie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie…) dont l’exercice relève de la médecine. Ces disciplines ne sont pas enseignées en naturopathie. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie : elle vise la prévention, la promotion de la santé et de la qualité de vie. Lorsque nous recevons des personnes atteintes de troubles mineurs, nous ne faisons jamais ingérence dans un traitement médical en cours : nous coachons, nous délivrons des conseils portant sur l’alimentation – en insistant sur les bénéfices de l’alimentation bio -, sur l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration – et une conscience écologique, bien évidemment.

– Quel est le sens d’un registre national des naturopathes pour une profession non-réglementée ?

– Nous déplorons justement ce vide juridique. Il s’agit d’un répertoire des professionnels ayant fréquenté les écoles affiliées à la Fenahman (Fédération française de naturopathie). Faute de cadre légal, la profession s’est auto-organisée, avec un cursus de 1 600 heures académiques et 4 400 heures de formation au total.

(…) – Quelles sont les obligations du praticien envers le Cenatho ?

– Je ne peux répondre que pour les 500 affiliés au registre des naturopathes, car il existe environ 1 000 naturopathes travaillant hors cadre : ceux-là attendent que la loi évolue et en attendant, gardent un job à mi-temps, ce qui est prudent dans le contexte de crise actuelle. Nos affiliés assurent des heures de formation, ont obtenu un diplôme de fin d’études devant un jury, suivi un cours de droit et de déontologie donné par Me Isabelle Robard. Nous avons également un examen national, fondé sur un tronc commun aux six écoles affiliées.

(…) – Vous êtes l’auteur d’un ouvrage de 302 pages intitulé « Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ».

– Ce livre, qui prône la prévention et le renforcement des défenses naturelles, a été un échec commercial complet. On a vendu à peine 500 livres. Nulle part vous n’y trouverez d’incitation à ne pas se faire vacciner. C’est un livre qui parle plutôt de « terrain », de prévention pour que chacun résiste mieux.

– Nous ne voulons pas de dérives dans ce domaine par rapport aux politiques de vaccination qui ont une utilité très claire pour la santé de nos concitoyens.

– Il n’y a aucun cours sur la vaccination dans aucune des écoles relevant de la Fenahman. La vaccination est laissée au libre discernement de chacun. »

… et plus de 50 interviews ou conférences sur ma chaîne YouTube 

Daniel Kieffer – YouTube