Sélectionner une page

Depuis les années 70, j’ai eu l’opportunité de beaucoup écrire pour la presse papier, ainsi que de publier des centaines d’interviews ou des articles pour de nombreux sites en ligne. Voici quelques exemples pour le partage : La couverture et quelques fois l’article intégral…

Bonne lecture ! 

Sortie de mon dernier livre sur les « 4 magnétismes » :

Extrait à propos du magnétisme dit spirituel  : 

Les étapes

Quant à la méthode de travail du magnétiseur spirituel, il est possible de proposer une suite progressive d’étapes assurant un cadre minimum propice à la canalisation :

  1. La mise sous protection s’avère indispensable pour tous. Selon le registre de sa foi ou ses références spirituelles, on se placera sous les auspices lumineux du Christ -connu pour être le maître des maîtres et des anges-, ou de l’archange Michaël, son homologue solaire dans le monde des grands Dévas*, voire de Marie, de tels Saints patrons, de tel(s) maître(s) spirituel(s) incarné(s) ou ascensionné(s)*, voire encore de telle groupe de frères et sœurs (le Sangha pour les bouddhiste, la communauté des chrétiens ou l’Église, une fraternité spirituelle, etc. Les liens seront faits en pleine conscience avec ces protections, et leur qualité sera perçue sous forme de lumière blanche ou dorée. On parle alors d’un égrégore auquel se relier. On trouvera un grand nombre de prières d’invocation pour obtenir une protection dans les ouvrages spécialisés[i]. L’encens[ii] et la flamme d’une bougie, même discrète, seront les bienvenus, surtout pendant les premières années de pratique.
  2. L’invocation des plus hautes entités spirituelles, à haute voix et trois fois de suite, complète la mise sous protection et installe une relation verticale de qualité. Une sécurité opérative peut être proposée en invoquant les trois aspects de la Trinité chrétienne : Père de toute Sagesse, Fils de tout Amour et Esprit Saint de toute Puissance. Une conscience plus encline à s’orienter vers une affinité bouddhiste pourra invoquer le Bouddha de Médecine. À notre époque de transition entre deux ères zodiacales, la lecture de la Grande Invocation[iii] se révèle également d’une aide très puissante et elle pourra convenir à toutes les confessions. On pourra chanter trois fois le mantra universel AUM ensuite, toujours concentré au centre frontal.
  3. L’acte de magnétisme spirituel proprement dit. On s’appliquera à opérer dans la plus grande sobriété ou simplicité de gestes et de paroles. Tout faste ou attitude pompeuse serait encore porteuse d’une part d’orgueil tout à fait malvenue et opposée à la qualité du soin dispensé. C’est essentiellement la conscience qui guide le travail de canalisation, c’est à dire un mental paisible, concentré et capable de générer des formes-pensées stables :
  4. On perçoit (ou imagine) en toute confiance la toute Puissance divine (cosmique, universelle) qui se déverse sur le crâne du thérapeute comme le flot d’une magnifique lumière blanche ou dorée, très pure et non éblouissante. Elle est perçue comme d’essence solaire. Chaque inspiration lente accueille et conduit cette lumière jusqu’au cœur, en pleine poitrine, puis chaque expiration lente la laisse s’écouler dans les bras puis les mains, d’où elle se communique sans entraves au patient. La respiration doit être légèrement freinée, bouche fermée (en yoga*, Ujjaï) *. Les mains ne touchent pas nécessairement le corps du patient.
  5. On perçoit (ou imagine) que l’énergie lumineuse en question ne stagne en aucune façon dans le corps ou qu’elle ne se fixe pas dans une partie du corps de la personne traitée. La Vie est par essence dynamique et on doit la laisser couler, traverser tel membre ou tel organe. Dans le cas contraire, la concentration statique d’énergie pourrait générer un processus fâcheux d’ordre inflammatoire. Comprenons que si la nature purement spirituelle du soin met théoriquement à l’abris de toute maladresse, la pensée et la visualisation de l’énergie divine par le thérapeute, sa compassion et son souffle participent de sa dimension humaine. C’est dans cette proportion qu’il est important de s’astreindre à une discipline bien précise (Sâdhanâ)*. Le rituel doit alors répondre à des exigences méthodologiques.
  6. La pensée demeure essentiellement concentrée sur cette expérience de canalisation du flux d’énergie divine, sans aucune place pour la peur, le doute, les pensées critiques ou parasites. Pour favoriser cette concentration, le thérapeute se maintient résolument au centre N°6, exactement entre les sourcils, tel un paisible veilleur, un témoin attentif et serein. Ce centre est son poste de pilotage, nommé centre Ajna* en Inde. Si des pensées surviennent néanmoins, il pense AUM ou répète en silence « Seigneur Christ (ou Bouddha), que Ta volonté soit faite et non la mienne »[iv]
  7. Il installe (ou mieux, contacte à nouveau) le sourire dans le cœur, associé à une joie aussi inconditionnelle que confiante et aimante. Ce sourire peut être celui du Bouddha ou du Christ en majesté par exemple.
  8. Il veille à ne se laisser aller à aucune forme de volonté, ni même de souhait, d’aspiration ou de désir de guérir ! La transparence du cristal que nous avons évoqué plus haut est à ce prix : la Volonté divine (cosmique, céleste, spirituelle…) n’a aucunement besoin de la volonté de l’opérateur qui ne fait office que de pur canal. Elle s’applique en fonction de la Loi d’Amour et se coordonne bien entendu au cadre du karma* de la personne traitée. Ce qu’on nomme souvent le principe d’attraction en psychologie positive, n’a rien de commun avec une autosuggestion ou une répétition psalmodiée de projection personnelle : il désigne plutôt l’immanence du Parfait, la part de Précieux qui préexiste en chacun. Une fois encore, belle leçon d’humilité, de confiance et de transparence…
  9. Un certain temps s’écoule pendant cette opération de canalisation. Avec un peu d’habitude, on ressentira le moment où elle doit s’achever. On retirera alors très lentement les mains (qui ne touchaient pas forcément le corps de la personne).
  10. Il convient de nourrir alors un pur sentiment de gratitude et de remercier la Source spirituelle invoquée[v]. Cela peut se faire en silence, à voix basse et/ou en joignant les mains et en s’inclinant. Le sanscrit Namaskar (ou Namaste), couramment utilisé comme salut en Inde, peut trouver sa place ici puisqu’il signifie littéralement « je m’incline devant la divinité qui est en vous ».
  11. Celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se plier à un tel protocole pourront simplement secourir à la prière personnelle ou de groupe. Dans le cadre chrétien, il est courant de confier au prêtre, au pasteur ou au pope des intentions en faveur des malades (et des défunts). Dans ce cas, la prière demeure bien entendu une authentique et très respectable voie de magnétisme spirituel… même si la formule risque de dérouter plus d’un homme d’église !
  12. Par extension, il est tout à fait envisageable d’étendre l’opération de guérison spirituelle à d’autres occasions de la vie quotidienne. Ainsi, bénir son enfant au coucher procède du même processus, mais allégé : le parent peut fort bien prendre l’habitude de canaliser la lumière divine en embrasant son enfant ou en posant la main sur sa tête avant qu’il ne s’endorme. Avec l’habitude, les temps de préparation sont considérablement raccourcis, l’appel à protection devient instantané, l’invocation suit dans l’instant et il suffit d’un souffle ou deux (inspire et expire conscients) pour canaliser l’Amour d’une bénédiction. Les familles qui ont gardé la bonne habitude de bénir le pain ou le repas feront de même, car, sans dénigrer la part de bonne volonté et de foi qui subsiste dans ce type de petit rituel familial, gageons qu’il n’est souvent qu’une formule vidée de sens et de puissance opérative. Libre à chacun d’envisager d’autres applications de cette magie blanche au profit de plantes, d’animaux, de lieux… car pourquoi limiter apriori ce qui demeure de l’ordre de l’absolu !

 

[i] Tels que ceux de l’Abbé Julio, par exemple, ou La Nouvelle Terre, d’Omraam Mickaël Aïvanhov, tome 13, éditions Prosvéta 2000

[ii] Encens et parfums thérapeutiques, Daniel Kieffer, éditions Grancher 2019

[iii] Voir https://www.lucistrust.org/fr/the_great_invocation

[iv] On trouvera un grand nombre d’exemples de mantras, de phrases ou de mots à associer à l’inspiration et à l’expiration dans Tout savoir sur la respiration, Daniel Kieffer, éditions Jouvence 2019

[v] Par exemple, dire à voix basse trois fois : « Merci, merci, merci Seigneur, Dieu Père, Fils et St Esprit ; merci pour la Vie, merci pour la Lumière et merci pour Tes grâces ; que Ton nom soit béni, sanctifié, glorifié pour l’éternité ! »

L’andropause ou déficit androgénique lié à l’âge chez l’homme (Article pour revue Biocontact été 2023) 

Les faits : l’andropause n’est pas reconnue comme une pathologie – ou même une réalité – par l’ensemble de la communauté scientifique. Outre-Manche, des spécialistes n’ont pas hésité à fonder une « Andropause Society » et certaines revues nomment l’andropause « male menopause ». Quant au terme « hypogonadisme », il est préféré par plusieurs sociétés savantes…

La diminution de l’hormone mâle est progressive : elle débute discrètement vers 30 ans et s’étale jusqu’au décès naturel, sur les trois à six décennies suivantes. Elle diminue de 1 % par an à partir de l’âge de 50 ans, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20 % des plus de 60 ans. Bien des hommes conservent une vitalité globale, des paramètres biologiques normaux, une vigueur sexuelle et un excellent moral jusqu’à 70 ans ou bien plus !

Les réponses allopathiques des urologues ou andrologues sont axées sur trois clés :

– des antidépresseurs ou correcteurs d’humeur les plus adaptés au profil psychologique de la personne ; le Prozac est ainsi souvent prescrit en première intention ;

– des apports hormonaux – testostérone – si la chute des androgènes est confirmée aux analyses biologiques. Ces apports pondéraux de testostérone sont hélas connus pour augmenter de 30 % les risques de produire un cancer de la prostate (la testostérone stimule la production des globules rouges. Une trop grande concentration de ces derniers peut rendre le sang trop visqueux et favoriser l’obstruction des artères : il faut donc suivre régulièrement la formule sanguine des hommes sous hormonothérapie) ;

– des stimulants sexuels prescrits comme coups de fouet, sur un temps assez court ; le Viagra a ainsi trouvé ici sa cible d’élection.

La stratégie naturopathique proposée sera bien plus holistique…

Un réglage alimentaire hypotoxique, varié, le plus bio possible

On veillera à :

– des apports protéiques variés en diminuant considérablement les viandes au profit des poissons ou/et au profit d’associations de protéines végétales (3/4 de céréales + 1/4 de légumineuses). Afin de bien assimiler les acides aminés de ces mélanges, il est essentiel de veiller à un long trempage, puis à une cuisson complète mais lente et à une bonne mastication ;

– une diminution maximale des apports de lipides saturés : beurre, crème, fromages gras, viandes grasses, charcuteries, pâtisseries riches… ;

– remplacer des sucres industriels par des apports modérés de sucres naturels ou à indice glycémique plus bas : stévia ou, mieux, sirop de yacón, sucre complet ;

– débuter au moins l’un des grands repas par une portion de crudités ;

– assaisonner d’huiles bios (un tiers d’huile d’olive + deux tiers d’huile de noix, lin, colza ou cameline) : 3 cuillerées à soupe par jour ;

– déplacer les fruits des desserts pour les prendre entre les repas ;

Et ajouter des superaliments tels que :

– des graines germées : cocktails exceptionnels et « vivants » d’enzymes, vitamines, oligoéléments… ;

– du germe de blé pour ses vitamines B et sa vitamine E ;

– de la purée de sésame, bonne source de calcium utile au squelette ;

– de l’huile de pépins de courge, spécifique de la souplesse prostatique ;

– du pollen frais (saule, châtaignier, ciste…) incontournable en cas d’adénome prostatique ;

– de qui peut remplacer le sel dans les plats ;

– des algues marines, jusqu’à 50 % de protéines et 40 % de minéraux ;

– des œufs de saumon, omégas-3 concentrés (et moins coûteux que le caviar !).

Le soutien du moral et des fonctions mémorielles et cognitives

Avec :

– de la luminothérapie entre septembre et mars en cas de déprime dite « saisonnière » ;

– des activités physiques, mais priorité au plaisir et à la réconciliation avec le corps, le mouvement, la sueur, le défoulement, le jeu, le souffle… Cumuler une activité de dépense musculaire intense, provoquant sudation et activité cardiovasculaire + une activité plus zen. Durée optimum = 45-50 minutes par jour, 3 à 6 fois par semaine. Il est démontré que les activités corporelles font office de « Prozac ». Chez les hommes sédentaires depuis plus de 3 ans, un bilan médical complet est indispensable avant de se lancer dans une activité sportive ;

– des apports de magnésium marin + complexe de vitamines B ;

– un accompagnement psychologique court de type analyse transactionnelle, PNL, voire hypnose ericksonienne ou sophrologie ; en cas de troubles supposant un stress majeur passé : EFT, EMDR, TIPI ;

– des massages hebdomadaires de type californien, balinais ou thaï ;

– des élixirs floraux (noyer, mauve, chêne, eau de roche, verveine, chèvrefeuille…) ;

– des compléments nutritionnels et végétaux : EPA-DHA, Karoshil de Le Stum, Stabilium de Yalacta, Calmium de Sofinnov. Si déprime plus rebelle : extraits de magnolia, safran, griffonia…

Le maintien de la masse musculaire

Et de la correction de la prise de poids et limitation de la masse graisseuse abdominale grâce à :

– une alimentation hypotoxique et strictement dissociée (associer protéines + légumes crus ou glucides + légumes crus ou cuits) sur 3 mois (jusqu’à 6 ou 9 mois si obésité, sous contrôle professionnel) ;

– une ou des activités physiques (voir plus haut), indispensables ;

– un modérateur de fringales : de spiruline avec un grand verre d’eau 30 minutes avant les repas ;

– des activateurs de la thermogénèse : algues riches en iode (kelp) ; sur conseil professionnel seulement : extrait d’oranger (riche en synéphrine) et extraits de guarana, maté vert, café vert ;

– une action locale (aide à la lyse des adipocytes) : massages aux ventouses ou CelluM6™ (pas seulement réservé à madame !).

L’optimisation de la libido et des fonctions érectiles

Avec :

– une nutrition riche en céleri branche et ses cousines sauvages : ache et livèche ; algues marines, gingembre, safran, curry, curcuma, roquette, vanille, huîtres… ;

– le port de caleçons et non de slips ;

– des bains de siège froids ou bains dérivatifs (voir livres de France Guillain, éditions Jouvence) ;

– des plantes telles que sarriette, gingembre, schizandra, graines d’orties… ;

– des onctions d’huile essentielle de cabreuva (à 50 % dans un gel d’aloès, sur sacrum, scrotum, vessie) ;

– de l’homéopathie : Muqueuse nasale et  5CH ;

– des spécialités de compléments alimentaires et végétaux : cures de maca de chez Junin, Nitric Oxide Formula de SuperSmart, gélules de muira puama, berce spondyle et (faire préparer des gélules contenant au minimum 150 mg de chaque extrait végétal titré ; 3 gélules par jour au début des repas, voire 6 à 9 sur une courte période).

Aussi, la sympathicothérapie ou réflexologie endonasale sera souveraine pour rééquilibrer le système neurovégétatif, indissociable de la sexualité et de la circulation.

L’harmonisation des fonctions prostatiques

Grâce à des :

– cures de pollen frais (Aristée de Pollenergie) ;

– oligoéléments (zinc et sélénium) : 3 mois sur 4 ;

– apports pondéraux de lycopène, zinc, vitamine E : 3 mois sur 5;

– graines de courge et huile de pépins de courge ;

– cures de bourgeons de séquoia : cures de 3 mois sur 6 ;

– plantes dont racines d’orties, palmier scie, prunier d’Afrique, épilobe…

La correction du syndrome métabolique et des risques cardiovasculaires et diabétiques afférents

Grâce à :

– une alimentation pauvre en acides gras saturés et riche en petits poissons gras ;

– un assainissement et une réharmonisation du microbiote : cures de charbon végétal, propolis, zéolithe activée, chlorophylle magnésienne. Puis on normalise la perméabilité intestinale : L-glutamine, aliments lactofermentés, cure de Regulat…) ; enfin, des symbiotiques individualisés ;

– la consommation de 3 cuillerées à soupe par jour d’un complexe d’huiles vierges première pression à froid : 1/3 d’huile d’olive + 1/3 d’huile de chanvre + 1/3 de cameline ;

– des cures hépatiques 2 mois sur 3 : alterner 10 jours de drainages puis 20 jours de régénération hépatique avec 10 jours d’Hépaclem Clément (trouvable en pharmacie), puis 20 jours de Desmodium de Sofinnov ;

– des drainages dépuratifs aux changements de saison ;

– cures de jus de feuilles de bouleau Weleda (1 cuillerée à soupe le matin, le midi et à 16 heures dans un grand verre d’eau de Contrexéville ou Hépar) ;

– cures d’eau Hydroxydase (3 flacons/jour) ; boire lentement mais à la bouteille pour ne pas l’oxyder, contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale vraie et d’hypertension artérielle non stabilisée ;

– hammam ou, mieux, sauna hebdomadaire.

L’accompagnement de l’avancée en âge

Par des corrections ciblées, au point de vue du stress oxydatif :

– alimentation riche en curcuma, gingembre, choux dont brocolis et kale, choucroute crue, mangoustan (spécialité de Xango), pamplemousse rose, huîtres, mangues, papayes, thé vert, pruneaux, romarin, graines germées, jus de légumes crus, de baies de goji et de schizandra, jus d’açaï, jus de myrtilles, jus de grenade fermenté du Dr Jacob’s ;

– acide alpha-lipoïque de SuperSmart ;

– Co-QTion de Le Stum ;

– Sublinthion (glutathion réduit) de Le Stum.

Au point de vue du soutien glandulaire :

– cures de plantes adaptogènes tels que maca, Tribulus terrestris, ashwagandha, schizandra, éleuthérocoque, bois bandé, ginseng rouge de Corée, rhodiole, muira puama… Attention danger : la mandragore, citée comme aphrodisiaque depuis des siècles, est très toxique. Ne pas l’utiliser.

Au point de vue des ressources énergétiques :

– bains de mer et bains de soleil raisonnés, sylvothérapie, bains de siège dérivatifs, frictions aromatiques, respirations en air ionisé et aromatisé, Bol d’air Jacquier, cheval à cru, jardinage, marche dans la rosée ou la … ;

– qi gong, tai-chi-chuan ;

– massages chinois ou ayurvédiques.

Sans oublier les ressources spirituelles

– mindfulness (méditation de pleine conscience laïque) ou autres choix méditatifs selon sa foi personnelle ; yoga, art-thérapie, chant sacré comme le gospel, engagements humanitaires de service, lecture ou étude des maîtres de sagesse occidentaux ou orientaux… si pertinents en seconde moitié de vie ! Ce point est prioritaire.

Quelques idées de lecture côté Occident : Frédéric Lenoir, Francis Werber, Matthieu Ricard, Eckhart Tolle… Pour aller plus loin, les incontournables : C. G. Jung, K. G. Dürckheim, Arnaud Desjardins, Roberto Assagioli, sœur Emmanuelle, Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov et Lanza del Vasto ; moins connus peut-être : Philippe de Lyon, Charles-Rafaël Payeur, Benjamin Creme, Yvan Amar et Selim Aïssel…

Côté Orient : les livres de S. S. le Dalaï-Lama, les bons textes pour approcher le bouddhisme tibétain, le zen, le soufisme, la Kabbale ; les œuvres de Thích Nhất Hạnh, Krishnamurti, Sri Aurobindo, celles des swamis Shivananda, Muktananda et Satyananda, sans oublier la Baghavad-Gita, les œuvres de Vivekananda et Ramakrishna, Ramana Maharshi, Sathya Sai Baba et Mâ Ananda Moyî…

À retenir

Non, un homme n’est pas « fini » à 50, 70, 90 ans… ou plus !

Quels que soient ses jeux de rôle à tenir ou à découvrir, il existe toujours des solutions, à condition d’intégrer quelques règles psychologiques et comportementales incontournables, comme :

– l’acceptation de l’impermanence, c’est-à-dire du changement perpétuel, ce qui suppose un minimum de souplesse et d’humilité… ;

– l’abandon des programmations passées (croyances, codages parentaux ou sociaux) au profit de ses priorités, et découvertes de ses ressources ; l’intégration quotidienne de Ho’oponopono et des accords toltèques, par exemple ;

– la remise à zéro des compteurs du couple, de la relation aux enfants, à la famille, à l’argent, au pouvoir et au sexe… pour mieux en repenser les subtilités et les vraies options nouvelles ;

– la découverte curieuse d’une infinité d’autres possibles au service de ses idéaux. La juste perspective se situe probablement entre « lâcher-prise » face à ce qui ne peut et ne pourra être changé et « réaction positive », combative, optimiste, batailleuse, source de rajeunissement, de métamorphose vers tous les possibles… ;

– l’ajustement de sa vie sexuelle aux nouveaux paramètres du moment : âge, état de santé et psychologie de sa compagne, libido disponible : un choix de vie globale et sexuelle plus qualitative que quantitative avec l’avancée en âge ;

– sans oublier une bonne dose d’humour…

Daniel Kieffer.

Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), vice-président de la Fédération française des écoles de naturopathie (FÉNA) et président de l’Union européenne de naturopathie (UEN). Psychothérapeute transpersonnel et naturopathe depuis les années 1970, il a consacré sa vie à l’approche holistique de la santé via ses cours, des milliers de conférences et une quarantaine de livres.

 

ACTUALITE IMPORTANTE : Interview / podcast d’Aude Véret, directrice du CENATHO-Daniel Kieffer / novembre 2022

Par Marion Pezard, journaliste et créatrice de Healthy Living

https://healthyliving-bymarionpezard.com/podcast/2022/11/21/episode-8-saison-5-interview-aude-vret-la-naturopathie-aujourdhui

Article pour la revue CHEMINS N°17 été / automne 2023 : Santé mentale, nutrition et hygiène de vie … holistique 

Les liens entre santé mentale et alimentation sont complexes. Dans une perspective holistique de la personne et de la santé, il convient de recadrer la place de l’hygiène alimentaire dans la globalité des dimensions qui constituent l’être humain. Après avoir pris compte du terrain et de la biologie, nous réfléchirons sur les impacts réciproques de la psyché sur le corps et du corps sur la psyché. Suivront, en toute logique, un certain nombre de conseils naturopathiques avant d’envisager un regard plus stratégique sur la bonne gestion du mental.

Le terrain comme priorité

En naturopathie, le terrain demeure le fondement de la santé, qu’elle soit corporelle ou mentale. On peut le définir comme l’ensemble des facteurs caractérisant un individu et incluant sa biologie (les « humeurs » des anciens) mais aussi sa constitution (l’inné), son tempérament (les acquis), son énergie vitale, voire son profil psychologique. C’est sur ce terrain spécifiquement individuel que se développeront des troubles mineurs, des signaux d’alarme souvent banalisés (comme des éruptions, troubles du transit ou des menstruations, une sudation forte, des urines trop claires ou trop colorées). Si ces indices ne sont pas compris comme indicateurs de certaines surcharges (toxiques ou toxines) ou de carences, et si l’on ne change rien à ses habitudes de vie, on pourra développer des troubles aigus (avec fièvre, inflammations diverses) puis chroniques ou fonctionnels (rhumatismes, cystites, colopathies…) et enfin lésionnels ou dégénératifs (cancers, arthroses, maladies auto-immunes ou neurodégénératives). Le moral, les émotions, la mémoire ou la cognition seront affectés à tous les niveaux de cette évolution du terrain, et l’on pourra y corréler l’ensemble des troubles du caractère, puis des névroses et des psychoses. Cette lecture, purement naturopathique et hygiéniste, n’est pas pour autant une caricature qui inviterait à ne traiter les maladies mentales que par la diète et les soins du terrain : elle s’inscrit résolument dans une approche holistique de la personne, et, si elle se présente comme un socle pour restaurer au mieux la physiologie, elle doit toujours compléter des soins concernant plus directement l’énergétique humaine (nuisances électromagnétiques possibles), la psychologie (gestion de la pensée, des émotions et de la volonté), voire la spiritualité (quête de sens, expansions de conscience, dimension transpersonnelle).

Les surcharges

Elles représentent toutes les molécules indésirables ou excessives qui s’accumulent au sein de la biologie[1]. On parle de toxiques pour celles venant de l’extérieur (pollutions, perturbateurs endocriniens, métaux lourds…) et de toxines pour celles venant de l’intérieur (acides organiques, cholestérol, produits des fermentations et putréfactions intestinales…). Ces indésirables ne sont que peu ou mal filtrés par la barrière hémato-encéphalique, ce qui signifie qu’ils peuvent affecter la fragile harmonie cérébrale et neuronale, les conductions de nerfs en nerfs et les neuromédiateurs. Des études ont montré la neurotoxicité des productions liées à la dysbiose (trouble du microbiote générant scatol, indole, phénol, amines secondaires, ptomaïnes, leucomaïnes, ammoniac, mercaptans, etc[2].). Dans cette approche, notre fameux « cerveau abdominal » n’envoie pas que de bons messages à notre pauvre cerveau crânien si surmené !

Les carences

Second aspect étudié en médecine naturelle (depuis Hippocrate), les carences qui altèrent bien évidemment la fonctionnalité de tout le métabolisme, dont le système nerveux, hormonal et neuropsychique. Il est bien connu que notre psychobiologie nécessite des apports réguliers des vitamines du groupe B, du Zinc, du Magnésium, et certains acides gras par exemple. Une alimentation issue de l’agriculture ou de l’élevage intensifs, et des produits ultra transformés, raffinés, trop ou mal cuits, ne sont devenus que des caricatures d’aliments, très largement appauvris ou détruits.

La fluidité

Il ne suffit pas d’éviter les surcharges et de combler les carences : encore faut-il que les nutriments puissent circuler librement du secteur intestinal d’où ils émergent, jusqu’aux cellules, via les liquides transporteurs (sang et lymphe). Aucune de nos 1013 cellules corporelles n’échappe à cette loi très simple. Le même « bain humoral » comme disaient les anciens les concerne toutes, et à chaque instant. Or, des facteurs insidieux viennent encombrer la circulation, la ralentir. On parle d’une élévation de la viscosité sanguine, générée par exemple par trop de glucides (sang des diabétiques comparé – par les hygiénistes pur et durs – à du sirop), de lipides (sang des hypercholestérolémiques comparé à de la mayonnaise). La déshydratation affecte aussi la fluidité du sang et de la lymphe, or l’avancée en âge neutralise une bonne part du réflexe de soif[3]. La sédentarité impacte également la circulation, ainsi que le stress : ce dernier induit une réponse de vasoconstriction des vaisseaux périphériques, et il épaissit brutalement le sang (réflexe archaïque pour limiter les hémorragies en cas de combat).

La psychosomatique & somatopsychique

Le courant hygiéniste le plus radical donne la priorité absolue aux corrections du terrain, utilisant les diètes et les jeûnes, le repos, les exercices corporels et l’entretien des émonctoires. Hélas, il n’intègre que peu ou pas le plan psychologique proprement dit, supposant, comme disait le père de la culture physique, Edmond Desbonnet, que « le bon sang fait le bon sens ». On retrouve dans cette pensée intégriste un écho à l’école allemande, avec le mot redoutable du Dr Louis Kuhne : « La maladie est une et humorale ». Heureusement, la vision holistique est venue assouplir ces doctrines à l’emporte-pièce, en intégrant l’importance des autres plans constituant tout l’être humain. J’ai nommé le plus pertinent modèle holistique « la cascade quantique », car elle répond en parfaite correspondance aux médecines traditionnelles du monde, mais aussi aux sciences avancées.

La cascade quantique

Il s’agit de concevoir quatre plans, qui, à la façon des poupées russes, s’imbriquent et ne laissent voir que l’extérieur, le corporel ; on peut penser aussi à l’iceberg qui ne révèle que sa partie supérieure non immergée. Le plan inférieur, corporel, subit en quelque sorte l’impact permanent des plans supérieurs, il est comme « moulé » par la matrice énergétique, elle-même « informée » par la psyché. Dans le meilleur des cas, le premier plan, dit ici spirituel, peut éclairer et orienter la psyché (mental + émotionnel) favorablement. Mais il est hélas bien trop souvent négligé en nos sociétés matérialistes…

Cascade quantique : Conscience à Information à Energie à Matière

Correspondances : Spirituel à Mental à Émotionnel à Énergétique à Corporel

On parlera donc de psychosomatique quand l’impact délétère de la psyché sera décodé comme prioritaire sur le soma (le corps) : traumatisme émotionnel, pensées obsessionnelles et négatives, anxiété, doute, insécurité, ruminations mentales, mésestime de soi, désespoir… affecteront alors la biologie en amont. Mais pour être cohérent, n’oublions pas que la biologie impacte aussi la psyché (toxiques et toxines, carences…) : on parlera donc aussi de troubles somatopsychiques. On notera que le plan spirituel n’est porteur d’aucune information toxique ou pathogène ; par essence, il est un potentiel d’Amour, de Sagesse, de liberté suprême et d’absolu et ne peut ni être aucunement affecté, ni affecter négativement les autres plans. C’est seulement le plan psychique qui fera barrage (pensée matérialiste et scientiste par exemple).

Les conseils diététiques

Le bon sens confirme ce que l’on connaît mieux à présent à propos des bienfaits du jeûne. Correctement accompagné par un professionnel spécialisé, et soigneusement adapté à la vitalité disponible de la personne, cette pratique ancestrale participera à la normalisation du terrain et elle optimisera les échanges somatopsychiques comme psychosomatiques. Une option à la portée de tous sera le jeûne alternatif, voire plus simplement encore quelques repas du soir n’apportant qu’un type d’aliment (monodiètes). On veillera toutefois à l’éviction des excès d’acides directs (agrumes, vinaigres, sodas, vins blancs…) ou indirects (abus de protéines animales, de glucides à indice glycémique élevé), surtout chez les personnes frileuses, pâles, minces et nerveuses[4]. On a bien démontré que les sucres industriels (dits jadis sucres rapides) impactent l’équilibre psychologique (par exemple sur les enfants dits hyperactifs et chez les dépendants (addictions).Parfois, et selon intolérances ou allergies biologiquement confirmées, on limitera ou abandonnera les produits laitiers ou les sources de gluten

Les conseils nutritionnels

Tout en individualisant le réglage alimentaire (puisque nous sommes tous uniques !) le naturopathe saura orienter vers un végétarisme, toujours souple et progressif, une alimentation riche en produits crus (graines germés, crudités, fruits entre les repas…) et bios. Il veillera à apporter suffisamment de protéines assimilables (poissons ou fruits de mer au besoin, oléagineux, algues, associations de céréales (2/3 à 3/4) et de légumineuses (1/3 à 1/4). Enfin les lipides seront largement présents aux deux ou trois repas sous forme d’huiles bios de cameline, de colza ou / et de chanvre, pour des apports minimum de 3 cuillères à soupe / jour. Des superaliments ou alicaments pourront compléter la nutrition, avec des cures de pollen frais, de spiruline ou de phycocyanine, de germe de blé et d’antioxydants comme les petits fruits rouges, ail noir, baies d’açaï et de goji, grenades, produits lactofermentés, etc.

Les compléments alimentaires et végétaux

Certains produits sont bien connus pour leur tropisme (cible) sur la sphère psychique, dont par exemple :

  • Les phospholipides de poissons, ou garum armoricum (une sorte de Nuoc-Mam breton) ; spécialité prioritaire : Stabilium de Yalacta.
  • Le Bacopa monnieri, une plante pour laquelle on a pu démonter qu’elle optimisait les fonctions d’apprentissage, donc utile lors de déficits cognitifs ou mémoriels.
  • Les plantes du moral proprement dit, à toujours utiliser sur conseil d’un professionnel pour éviter les mauvais dosages ou les interactions : Millepertuis, Gentiane, Safran par exemple.
  • La Crinière de Lion (un champignon dit nootropique ou régénérateur).
  • L’Ashwagandha (Withania somnifera), contribue à la santé mentale et à la relaxation et à l’équilibre émotionnel; adaptogène ayurvédique bien connu, soutien les fonctions mentales et nerveuses et lutte contre l’anxiété.
  • Le GABA, apprécié comme régulateur de la tension et des récepteurs au stress.
  • La Théanine, extraite du thé vert, contribue à améliorer l’attention et la concentration, un état de relaxation sans somnolence.
  • La Centella asiatica (ou Gotu kola), « L’herbe du tigre » qui, avec le Gingko biloba contribuent à la santé mentale et à une bonne microcirculation cérébrale.
  • La DMAE, un dérivé du diméthylaminoéthanol apparenté à la choline, présent à l’état naturel dans les poissons gras, et favorisant la cognition et la mémoire.
  • Des protocoles propres à optimiser le microbiote, avec un premier temps de nettoyage (charbon végétal, chlorophylle magnésienne, psyllium blond…) suivi d’un temps anti-inflammatoire et régénérateur (propolis, zéolithe activée, L-glutamine…) puis d’un temps de réensemencement (complexe probiotique ou mieux symbiotique).
  • Les professionnels pourront explorer aussi la pertinence de supplémentation en L-Tryptophane, en SAM-E, en oméga3 EPA, en vitamine D3, en un complexe B assez dosé et associé à un magnésium Le recours à l’homéopathie et à l’acupuncture est également couronné de certains succès, et parfois même l’ostéopathie procure des résultats insoupçonnés… !

Prendre soin du mental

À y bien réfléchir, l’impact des souffrances et troubles psychologiques sur le comportement alimentaire est très important… Mais l’inverse n’est pas vrai, au risque de décevoir les naturopathes plaçant consciencieusement le soma au centre de leurs préoccupations ! Combien de troubles du comportement alimentaires (TCA tels qu’addictions, régimes fanatiques ou orthorexiques, boulimie et anorexie) ne dépendent que d’une profonde difficulté à gérer le stress, à intégrer l’insécurité sociale ou économique, à vivre ses émotions, sa solitude ou ses conflits au sein de la famille ou de l’entreprise ?

Le stress est un processus d’adaptation faisant appel à des ressources neurologiques et glandulaires, mais surtout psychiques. Il convient d’apprendre à le vivre avec plus de recul, en puisant dans ses potentiels de résilience, l’une des caractéristiques les plus prodigieuses de l’espèce humaine. La place des relaxations est ici prioritaire : méthodes de Schultz, de Jacobson, sophrologie, cohérence cardiaque, hâta yoga ou gymnastiques douces sont à découvrir ou à approfondir en s’y plongeant. On a également bien démontré que la simple activité physique quotidienne (par exemple 40 minutes de marche rapide) possédait un effet dit Prozac-like, c’est-à-dire puissamment antidépresseur !

Le sommeil apparaît, dans les situations mentalement perturbées, un allié prioritaire pour la récupération physique et nerveuse, mais aussi pour le traitement et la neutralisation des émotions de la journée, le réglage de l’horloge biologique, la désacidification du terrain, le système immunitaire ou même la croissance …

La méditation, et quelle que soit sa forme (bouddhiste, chrétienne, yoguique, ou laïque – dite alors de pleine conscience…) a démontré de puissants effets sur tout l’équilibre neuropsychologique, le sommeil, les dépressions récidivantes, certaines douleurs, plusieurs maladies psychosomatiques, et même les TCA…

L’étude, enfin, demeure probablement l’une des clés les plus évidentes pour prendre soin de sa psyché : si la passion (ou mieux l’enthousiasme) s’en mêle, étudier forge le sens de la vie, prépare aux épreuves, nourrit l’imaginaire et la créativité, développe le discernement et la compréhension des autres, renforce la mémoire, la confiance, et l’estime de soi… Ce n’est sûrement pas pour rien si l’une des branches du Yoga s’y consacre depuis des millénaires en orient (Jnâna Yoga) … Pas pour rien non plus si le premier poison évoqué par le Bouddha est l’ignorance !

Pour conclure : le mental, espace de notre identité profonde

 

On ne sait pas toujours que l’origine linguistique des mots Man (homme en anglais, en allemand, en hébreux, et même dans des langues scandinaves…) et bien entendu des mots humain, humanisme ou humanité, provient de l’indoeuropéen Manas, signifiant littéralement le penseur en sanscrit.

Nous sommes donc des êtres pensants ; certes, le mode d’emploi de notre pensée fait souvent défaut, et elle s’encombre vite de parasites mentaux (pensées involontaires ou inconscientes) ou de négativité (pensées dites négatives). Or, si l’on considère l’édifice humain comme une pyramide dont le corps physique serait la base, c’est bien le mental qui en constitue le sommet personnel.

 

S’il nous a fallu des millions d’années pour élaborer notre cerveau et peaufiner nos capacités cognitives, notre intelligence et notre discernement propre à utiliser au mieux notre libre-arbitre, c’est très probablement qu’il ne s’agit pas de négliger ce plan ou de tenter de le détruire (comme l’enseignent très maladroitement certains courants prétendus spirituels). Le souci n’est que de bien le gérer, de faire de son mental un partenaire de liberté, de créativité et d’évolution permanente.

Parmi les innombrables causes de pathologie, les médecines traditionnelles du monde confirment les enseignements de la sagesse universelle, à savoir que c’est l’univers des émotions qui génère, en coulisses, le plus de troubles[5]. Ensuite seulement viennent des causes environnementales, socioculturelles et mentales. Les philosophies d’orient prennent aussi en compte quelques maladies d’origine karmique (évoquant des incarnations passées).

Quoi qu’il en soit, l’hygiène mentale qu’étudiaient encore nos parents ou grands-parents à l’école publique vient confirmer l’importance d’explorer puis maîtriser les émotions (désirs, passions, besoins et sentiments primaires). J’écris à dessein maîtriser et non contrôler, car le contrôle appartient à l’ego qui tend à se crisper pour s’imposer, alors que la maîtrise est l’art du Maître.

Parmi les outils d’harmonisation mentale les plus solides, on peut faire référence à la CNV (communication on violente de Marshall Rosenberg), à l’écoute active (de Carl Rogers), à la PNL (programmation neurolinguistique de Richard Bandler), à la sophrologie (d’Alfonso Caycedo) ou à l’hygiène relationnelle (de Jacques Salomé). Dans tous les cas, il s’agit de mettre de l’ordre dans les pensées et les croyances, d’assouplir les schémas cognitifs, de positiver sa vie intérieure, d’en comprendre les mécanismes… Il s’agit aussi de ne plus être l’esclave de ses passions, désirs et attachements, en prenant du recul (méthodes dites EFT pour Emotional Freedom Technique, TIPI pour Technique d’Identification des Peurs Inconscientes ou plus connu, EMDR pour Eye Movement Desentitization and Reprocessing).

 

Chevauche bien ta tête et voyage librement !

En clair, le mental n’est que relativement peu impacté par la nutrition, même si une saine hygiène alimentaire contribue à son bon équilibre. La priorité (à la lumière de 45 ans d’expérience de naturopathe et de psychothérapeute mais aussi d’accompagnateur de méditation) se décline bien plus sur un mode descendant (de la psyché vers le corps) qu’inversement… Aussi, des priorités s’imposent pour mieux gérer sa psyché, jour après jour, avec patience, bienveillance pour soi-même et détermination. Il faut bien du temps en effet pour ne plus être la victime passive du flot chaotique des pensées et des émotions qui nous traversent jour et nuit… À ma connaissance et selon tous les enseignements holistiques issues des grandes sagesses et traditions, seule une hygiène de vie qui intègre la méditation avec une discipline joyeuse peut prétendre à l’harmonie pérenne de la personne humaine. Méditer chaque jour, avec autant de simplicité et de rigueur qu’il en faut pour se brosser les dents. Méditer comme on prend rendez-vous avec soi, mieux, avec le Soi. Le plan spirituel, nommé parfois aussi transpersonnel (car au-delà de la personnalité égotique) est celui de l’Âme, notre être essentiel, cette part de précieux qui connaît notre source et notre devenir. Lorsque l’Âme prend enfin les rennes du moi, les soucis nutritionnels deviennent secondaires, et le mental devient enfin serein, paisible, positif et partenaire de notre évolution…

Bon appétit à toutes et à tous, sans oublier de nourrir tous ces plans ! Santé holistique oblige…

 

[1] L’Homme empoisonné, éditions Grancher

[2] Les aliments fermentés et le syndrome de l’intestin irritable (cnrs.fr)

[3] On l’estime à moins 10% par tranches de 10 ans, à partir de 40 ans en gérontologie. Cf. Comment se régénérer pour bien vieillir ? Ed. Sully

[4] Réaliser son auto-bilan de vitalité, éd. Jouvence

[5] Les causes cachées des maladies, éd. Jouvence

__________________________

Daniel Kieffer, le Sphinx de la Naturopathie ? Daniel Kieffer, le sphinx de la naturopathie – Neo Bien-être (neobienetre.fr) 

____________________________

Les 18 facteurs de dévitalisation en naturopathie holistique : Les 18 grands facteurs de dévitalisation par Daniel Kieffer – AFB Blog (francaise-bio-energetique.com)

_____________________

Une vidéo dans le cadre du congrès de l’INREES 2021 : INREES | Daniel Kieffer : Naturopathe, sophrologue et auteur

_____________________

« L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine«  : article publié dans Alternative Santé N°74 de 2019 :

Naturopathe et fondateur du Collège européen naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), Daniel Kieffer consacre son nouveau livre à la respiration. L’encyclopédie de 768 pages ne lésine pas sur les conseils et les exercices pratiques. Le praticien de renom démontre que si la santé dépend de la qualité du souffle, on respire surtout comme on pense. Alors autant s’appliquer.

Alternative Santé. Le rythme ­physiologique de la respiration évolue depuis plusieurs centaines d’années : au XIXe siècle, la norme était entre 12 et 16 fois par minute, aujourd’hui c’est plutôt entre 14 et 18. La manière dont on respire serait-elle moins une question biologique qu’une affaire culturelle ?

Daniel Kieffer. C’est le résultat d’une adaptation nécessaire vis-à-vis du stress. C’est quelque chose que l’on pourrait corréler avec l’augmentation de la température corporelle, qui a évolué elle aussi en cinquante ans. Initialement à 37 °C, elle est aujourd’hui à 37,5 °C, voire 37,6 °C chez certaines personnes. Cela suppose une forme d’inflammation chronique, également corrélée avec le stress et avec notre mode de vie qui sont rythmés par la vitesse, la performance et la compétition. Presque toute la population occidentale est touchée et si cela démontre la capacité prodigieuse du corps à s’adapter, on y perd de la qualité d’être.

Vous dites qu’en constatant ces hausses, on les banalise. Les médecins banalisent-ils les facteurs croissants liés au stress ?

Oui et cela renvoie à la façon dont on établit les normes en physiologie et en médecine. Celles-ci sont toujours faites sur la moyenne des gens censés être en bonne santé. Mais comme cette moyenne évolue de manière péjorative, on ne s’inquiète pas de cette modification. Un autre exemple : en quarante ans, les taux de cholestérol ont augmenté, mais on établit les statistiques à partir d’une population concernée par la malbouffe. Alors on ne peut pas banaliser l’augmentation des lipides dans le sang de la même manière que l’accélération du souffle. Il n’empêche que pour un kiné qui apprend le métier, 14 à 18 respirations par minute, c’est devenu la norme.

Avec l’âge, la respiration passe de ventrale à thoracique, ce qui n’a pas seulement des conséquences sur le stress. Cela entraîne, dites-vous, l’enfermement dans un « Moi, je » qui lutte, une polarisation mentale fondée sur l’ego. Pouvez-vous nous expliquer ?

Tous les enfants ont une ­respiration ventrale. On l’observe aussi chez les grands mammifères au repos. On l’associe au calme, à la sérénité et au système parasympathique, la branche du système nerveux impliquée dans le sommeil et la récupération. À l’inverse, quand on respire haut, on passe sur le mode de la fuite ou de la défense. Quand on court, la ­respiration se déplace dans la zone pulmonaire pour amplifier ­l’apport d’oxygène. Le stress fait pareil. Une personne en situation de contrainte va spontanément ­respirer plus haut, voire faire des apnées. Pour des raisons culturelles, le ventre c’est le monde de l’impur, de l’enfance, de l’interdit. L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine, vit dans ses émotions et dans sa représentativité sociale. C’est la victoire toute puissante de l’ego.

En yoga, on apprend que l’expiration est le souffle le plus important et que l’inspire doit suivre naturellement, comme un léger rebond. Or j’ai l’impression qu’on fait l’inverse, en prenant d’abord de grandes inspirations…

Et c’est une erreur. L’inspiration, que l’on privilégie de façon quasi réflexe ou culturelle, fait référence à une notion de peur.

Je…

Certains thérapeutes manuels parlent de la respiration primaire, qui serait antérieure à la respiration pulmonaire. De quoi s’agit-il ?

Cela reste mystérieux à tel point que les nouvelles écoles d’ostéopathie ont gommé cet enseignement du cursus car il y a une dimension énergétique qui ouvre sur l’ésotérisme. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) apparaît dès la moitié de la vie fœtale et se poursuit après la mort pendant quinze à vingt minutes. C’est une circulation du liquide céphalo­rachidien, qui bat entre 9 et 11 pulsations par minute. Ce nombre ne varie jamais, il n’est pas affecté par le stress et ne peut être bloqué que par des traumas physiques lors d’accidents. Parfois respiration primaire et pulmonaire se synchronisent au cours de la méditation, du sommeil profond et dans des périodes post-orgasmiques.

Vous parlez d’ésotérisme, il faut dire que la respiration, spontanée et inconsciente, se joue à travers nous et malgré nous. Ne serait-elle pas l’expression du mystère même du vivant ?

Le premier souffle marque l’entrée dans l’aventure de la vie et que le dernier referme. Entre les deux, on respire ou bien on « est respiré ». Avec les années, les émotions faisant, la respiration devient maladroite, souffrante voire pathologique. Elle pourra devenir thérapeutique si on se met au yoga, par exemple. Mais j’aborde à la fin du livre cette idée de « devenir respiré ». Un jour, les exercices de yoga, on les oublie, on goûte alors passivement à l’accueil du souffle. Tout dans l’univers poursuit un rythme : saisons, sommeil, cycles féminins. Se laisser « être respiré » par la vie, c’est une forme de réconciliation avec le rythme de la nature en nous.

Vous décrivez les « hyper » et les « hypo » : à quoi correspondent ces deux modalités et pourquoi les reliez-vous aux saisons ?

Tout a commencé par une observation empirique. Les changements que nous apporte la nature m’ont toujours semblé des enseignements précieux. Nous avons quatre temps respiratoires : inspiration, expiration ainsi que les deux rétentions à plein ou à vide, et il y a quatre saisons dans l’année. Mes quarante années en cabinet ont confirmé ces corrélations. Il existe des profils de gens en été, qui inspirent pleinement, mais qui ont du mal à lâcher prise et des profils hiver qui n’osent pas inspirer pour ne pas prendre de place. Autour de ces principes, on a construit des déclinaisons « hyper » et « hypo » et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit dans une harmonie totale avec son souffle, à part quelques grands comédiens.

À quoi faut-il s’attendre en bilan respiratoire ?

Cela commence par une observation : comment la personne respire sans contrainte, assise, debout et allongée. Ensuite on lui fait pratiquer des respirations carrées quatre fois pendant quatre secondes, dans ces trois mêmes positions. Pendant qu’elle pratique, on lui demande en boucle ses ressentis. Y a-t-il des pensées, des émotions ? L’observation aidant, c’est relativement facile de comprendre qu’une personne très à l’aise dans l’inspire ne se sentira pas bien si je la fais expirer longuement. Elle évoquera une petite boule dans le plexus, des pensées d’un coup plus négatives. De même, quand une personne est à l’aise poumons vides et a du mal à se remplir d’air, cela peut mettre au jour un profil dépressif. La ­personne n’arrive pas à prendre. La dépression, c’est la difficulté de dire « oui » à la vie. On peut faire ces observations soi-même avec un magnétophone et un journal intime. C’est très ludique et sans danger.

Y a-t-il des grandes pathologies du souffle en dehors de l’asthme ?

Ce qui se développe de façon étrangement commune, ce sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), liées au tabagisme et à la pollution. On voit des gens qui, jadis faisaient une bronchite de temps en temps, qui en font désormais deux, trois ou quatre par an. Cette maladie accroît le risque d’infections ­respiratoires purulentes et fait perdre jusqu’à 30 % de sa capacité respiratoire en fin de vie, car les alvéoles sur la partie haute des poumons sont détruites et le corps ne sait pas les fabriquer à nouveau. C’est une agression insidieuse de notre environnement.

Bol d’air Jacquier, appareil de Plent, écarteurs narinaires, Respirelles : quel accessoire recommanderiez-vous cet hiver pour bien respirer dans le froid ?

Le bol d’air Jacquier est un appareil extraordinaire avec une excellente nouvelle génération qui améliore encore la circulation des globules rouges et de l’oxygène dans le sang. Je n’ai aucun intérêt dans leur commercialisation, je le précise ! Cela dit, on devrait en trouver dans tous les spas, les centres de cures thermales, chez les kinés. Cela fait du bien sur le plan respiratoire grâce à l’essence de pin qui a des vertus intéressantes sur le mucus, l’infection ORL et bronchopulmonaire. Mais son action la plus importante est antioxydante avec des effets anti-âge et antianémique. Quant aux écarteurs de narines, quand on les a utilisés une fois pendant une séance de jogging, on ne peut plus s’en passer. Croyez-moi : vous avalez les kilomètres !

 

Aller plus loin :

Tout savoir sur la respiration – Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer, ed Jouvence.

 

Contenu de mon audition au Sénat de 2013, dans le cadre d’une enquête sur les sectes et les dérives associées, les possibles manipulations mentales dans le champ des diverses « médecines douces ». J’avais été invité comme expert fédéral national pour la professions (source : « Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent | Ouvertures )

Daniel Kieffer, directeur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho)

« Je me réjouis d’avoir l’opportunité historique d’ouvrir un dialogue transparent avec les élus de la Nation, et vous en remercie chaleureusement, Mmes et MM. les sénateurs. La naturopathie est née aux États-Unis, où le mot apparaît pour la première fois en 1896. En 1902 est fondée la première école, dans l’Oregon, et, à la veille de la crise de 1929, la naturopathie compte quelque milliers de professionnels et vingt écoles.

Ce courant hygiéniste se développe en Europe dans les années 1935-1940, où sont fondées les premières écoles, de façon informelle à l’époque et empirique. Il faut attendre 1985 pour voir naître la Fédération française de naturopathie (Fenahman), qui regroupe les principaux chefs d’école. Le niveau de compétence, l’éthique et la déontologie de la profession sont établis. En 1982 était née l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), l’association à vocation syndicale de la profession, qui donne accès à l’assurance professionnelle et qui assure également la formation continue.

Une autre date intéressante : à la suite du rapport Collins-Lannoye, la résolution européenne du 29 mai 1997 invite les Etats membres à considérer avec bienveillance l’intégration des médecines dites non conventionnelles dans les pays membres. En 2000, la naturopathie était intégrée dans dix États membres sur quinze, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves, en Grande-Bretagne, etc.

Elle se définit comme la synthèse des méthodes naturelles de santé, à vocation préventive, éducative et pédagogique. Elle promet également le rétablissement de la santé dans les troubles mineurs, lorsqu’un diagnostic préalable a été posé par le médecin, en améliorant la qualité et l’hygiène de vie. Le naturopathe est un éducateur de santé. Son champ d’action, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est la prévention active primaire, passant par l’hygiène et la qualité de vie, le bien-être au sens global, tel que l’entend la définition de la santé de l’OMS.

La naturopathie se situe davantage du côté des médecines naturelles que des médecines douces (homéopathie, mésothérapie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie…) dont l’exercice relève de la médecine. Ces disciplines ne sont pas enseignées en naturopathie. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie : elle vise la prévention, la promotion de la santé et de la qualité de vie. Lorsque nous recevons des personnes atteintes de troubles mineurs, nous ne faisons jamais ingérence dans un traitement médical en cours : nous coachons, nous délivrons des conseils portant sur l’alimentation – en insistant sur les bénéfices de l’alimentation bio -, sur l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration – et une conscience écologique, bien évidemment.

– Quel est le sens d’un registre national des naturopathes pour une profession non-réglementée ?

– Nous déplorons justement ce vide juridique. Il s’agit d’un répertoire des professionnels ayant fréquenté les écoles affiliées à la Fenahman (Fédération française de naturopathie). Faute de cadre légal, la profession s’est auto-organisée, avec un cursus de 1 600 heures académiques et 4 400 heures de formation au total.

(…) – Quelles sont les obligations du praticien envers le Cenatho ?

– Je ne peux répondre que pour les 500 affiliés au registre des naturopathes, car il existe environ 1 000 naturopathes travaillant hors cadre : ceux-là attendent que la loi évolue et en attendant, gardent un job à mi-temps, ce qui est prudent dans le contexte de crise actuelle. Nos affiliés assurent des heures de formation, ont obtenu un diplôme de fin d’études devant un jury, suivi un cours de droit et de déontologie donné par Me Isabelle Robard. Nous avons également un examen national, fondé sur un tronc commun aux six écoles affiliées.

(…) – Vous êtes l’auteur d’un ouvrage de 302 pages intitulé « Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ».

– Ce livre, qui prône la prévention et le renforcement des défenses naturelles, a été un échec commercial complet. On a vendu à peine 500 livres. Nulle part vous n’y trouverez d’incitation à ne pas se faire vacciner. C’est un livre qui parle plutôt de « terrain », de prévention pour que chacun résiste mieux.

– Nous ne voulons pas de dérives dans ce domaine par rapport aux politiques de vaccination qui ont une utilité très claire pour la santé de nos concitoyens.

– Il n’y a aucun cours sur la vaccination dans aucune des écoles relevant de la Fenahman. La vaccination est laissée au libre discernement de chacun. »

Depuis les années 70, j’ai eu l’opportunité de beaucoup écrire pour la presse papier, ainsi que de publier des centaines d’interviews ou des articles pour de nombreux sites en ligne. Voici quelques exemples pour le partage : La couverture et quelques fois l’article intégral…

Bonne lecture ! 

Sortie de mon dernier livre sur les « 4 magnétismes » :

Extrait à propos du magnétisme dit spirituel  : 

Les étapes

Quant à la méthode de travail du magnétiseur spirituel, il est possible de proposer une suite progressive d’étapes assurant un cadre minimum propice à la canalisation :

  1. La mise sous protection s’avère indispensable pour tous. Selon le registre de sa foi ou ses références spirituelles, on se placera sous les auspices lumineux du Christ -connu pour être le maître des maîtres et des anges-, ou de l’archange Michaël, son homologue solaire dans le monde des grands Dévas*, voire de Marie, de tels Saints patrons, de tel(s) maître(s) spirituel(s) incarné(s) ou ascensionné(s)*, voire encore de telle groupe de frères et sœurs (le Sangha pour les bouddhiste, la communauté des chrétiens ou l’Église, une fraternité spirituelle, etc. Les liens seront faits en pleine conscience avec ces protections, et leur qualité sera perçue sous forme de lumière blanche ou dorée. On parle alors d’un égrégore auquel se relier. On trouvera un grand nombre de prières d’invocation pour obtenir une protection dans les ouvrages spécialisés[i]. L’encens[ii] et la flamme d’une bougie, même discrète, seront les bienvenus, surtout pendant les premières années de pratique.
  2. L’invocation des plus hautes entités spirituelles, à haute voix et trois fois de suite, complète la mise sous protection et installe une relation verticale de qualité. Une sécurité opérative peut être proposée en invoquant les trois aspects de la Trinité chrétienne : Père de toute Sagesse, Fils de tout Amour et Esprit Saint de toute Puissance. Une conscience plus encline à s’orienter vers une affinité bouddhiste pourra invoquer le Bouddha de Médecine. À notre époque de transition entre deux ères zodiacales, la lecture de la Grande Invocation[iii] se révèle également d’une aide très puissante et elle pourra convenir à toutes les confessions. On pourra chanter trois fois le mantra universel AUM ensuite, toujours concentré au centre frontal.
  3. L’acte de magnétisme spirituel proprement dit. On s’appliquera à opérer dans la plus grande sobriété ou simplicité de gestes et de paroles. Tout faste ou attitude pompeuse serait encore porteuse d’une part d’orgueil tout à fait malvenue et opposée à la qualité du soin dispensé. C’est essentiellement la conscience qui guide le travail de canalisation, c’est à dire un mental paisible, concentré et capable de générer des formes-pensées stables :
  4. On perçoit (ou imagine) en toute confiance la toute Puissance divine (cosmique, universelle) qui se déverse sur le crâne du thérapeute comme le flot d’une magnifique lumière blanche ou dorée, très pure et non éblouissante. Elle est perçue comme d’essence solaire. Chaque inspiration lente accueille et conduit cette lumière jusqu’au cœur, en pleine poitrine, puis chaque expiration lente la laisse s’écouler dans les bras puis les mains, d’où elle se communique sans entraves au patient. La respiration doit être légèrement freinée, bouche fermée (en yoga*, Ujjaï) *. Les mains ne touchent pas nécessairement le corps du patient.
  5. On perçoit (ou imagine) que l’énergie lumineuse en question ne stagne en aucune façon dans le corps ou qu’elle ne se fixe pas dans une partie du corps de la personne traitée. La Vie est par essence dynamique et on doit la laisser couler, traverser tel membre ou tel organe. Dans le cas contraire, la concentration statique d’énergie pourrait générer un processus fâcheux d’ordre inflammatoire. Comprenons que si la nature purement spirituelle du soin met théoriquement à l’abris de toute maladresse, la pensée et la visualisation de l’énergie divine par le thérapeute, sa compassion et son souffle participent de sa dimension humaine. C’est dans cette proportion qu’il est important de s’astreindre à une discipline bien précise (Sâdhanâ)*. Le rituel doit alors répondre à des exigences méthodologiques.
  6. La pensée demeure essentiellement concentrée sur cette expérience de canalisation du flux d’énergie divine, sans aucune place pour la peur, le doute, les pensées critiques ou parasites. Pour favoriser cette concentration, le thérapeute se maintient résolument au centre N°6, exactement entre les sourcils, tel un paisible veilleur, un témoin attentif et serein. Ce centre est son poste de pilotage, nommé centre Ajna* en Inde. Si des pensées surviennent néanmoins, il pense AUM ou répète en silence « Seigneur Christ (ou Bouddha), que Ta volonté soit faite et non la mienne »[iv]
  7. Il installe (ou mieux, contacte à nouveau) le sourire dans le cœur, associé à une joie aussi inconditionnelle que confiante et aimante. Ce sourire peut être celui du Bouddha ou du Christ en majesté par exemple.
  8. Il veille à ne se laisser aller à aucune forme de volonté, ni même de souhait, d’aspiration ou de désir de guérir ! La transparence du cristal que nous avons évoqué plus haut est à ce prix : la Volonté divine (cosmique, céleste, spirituelle…) n’a aucunement besoin de la volonté de l’opérateur qui ne fait office que de pur canal. Elle s’applique en fonction de la Loi d’Amour et se coordonne bien entendu au cadre du karma* de la personne traitée. Ce qu’on nomme souvent le principe d’attraction en psychologie positive, n’a rien de commun avec une autosuggestion ou une répétition psalmodiée de projection personnelle : il désigne plutôt l’immanence du Parfait, la part de Précieux qui préexiste en chacun. Une fois encore, belle leçon d’humilité, de confiance et de transparence…
  9. Un certain temps s’écoule pendant cette opération de canalisation. Avec un peu d’habitude, on ressentira le moment où elle doit s’achever. On retirera alors très lentement les mains (qui ne touchaient pas forcément le corps de la personne).
  10. Il convient de nourrir alors un pur sentiment de gratitude et de remercier la Source spirituelle invoquée[v]. Cela peut se faire en silence, à voix basse et/ou en joignant les mains et en s’inclinant. Le sanscrit Namaskar (ou Namaste), couramment utilisé comme salut en Inde, peut trouver sa place ici puisqu’il signifie littéralement « je m’incline devant la divinité qui est en vous ».
  11. Celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se plier à un tel protocole pourront simplement secourir à la prière personnelle ou de groupe. Dans le cadre chrétien, il est courant de confier au prêtre, au pasteur ou au pope des intentions en faveur des malades (et des défunts). Dans ce cas, la prière demeure bien entendu une authentique et très respectable voie de magnétisme spirituel… même si la formule risque de dérouter plus d’un homme d’église !
  12. Par extension, il est tout à fait envisageable d’étendre l’opération de guérison spirituelle à d’autres occasions de la vie quotidienne. Ainsi, bénir son enfant au coucher procède du même processus, mais allégé : le parent peut fort bien prendre l’habitude de canaliser la lumière divine en embrasant son enfant ou en posant la main sur sa tête avant qu’il ne s’endorme. Avec l’habitude, les temps de préparation sont considérablement raccourcis, l’appel à protection devient instantané, l’invocation suit dans l’instant et il suffit d’un souffle ou deux (inspire et expire conscients) pour canaliser l’Amour d’une bénédiction. Les familles qui ont gardé la bonne habitude de bénir le pain ou le repas feront de même, car, sans dénigrer la part de bonne volonté et de foi qui subsiste dans ce type de petit rituel familial, gageons qu’il n’est souvent qu’une formule vidée de sens et de puissance opérative. Libre à chacun d’envisager d’autres applications de cette magie blanche au profit de plantes, d’animaux, de lieux… car pourquoi limiter apriori ce qui demeure de l’ordre de l’absolu !

 

[i] Tels que ceux de l’Abbé Julio, par exemple, ou La Nouvelle Terre, d’Omraam Mickaël Aïvanhov, tome 13, éditions Prosvéta 2000

[ii] Encens et parfums thérapeutiques, Daniel Kieffer, éditions Grancher 2019

[iii] Voir https://www.lucistrust.org/fr/the_great_invocation

[iv] On trouvera un grand nombre d’exemples de mantras, de phrases ou de mots à associer à l’inspiration et à l’expiration dans Tout savoir sur la respiration, Daniel Kieffer, éditions Jouvence 2019

[v] Par exemple, dire à voix basse trois fois : « Merci, merci, merci Seigneur, Dieu Père, Fils et St Esprit ; merci pour la Vie, merci pour la Lumière et merci pour Tes grâces ; que Ton nom soit béni, sanctifié, glorifié pour l’éternité ! »

ACTUALITE IMPORTANTE : Interview / podcast d’Aude Véret, directrice du CENATHO-Daniel Kieffer / novembre 2022

Par Marion Pezard, journaliste et créatrice de Healthy Living

https://healthyliving-bymarionpezard.com/podcast/2022/11/21/episode-8-saison-5-interview-aude-vret-la-naturopathie-aujourdhui

L’andropause ou déficit androgénique lié à l’âge chez l’homme (Article pour revue Biocontact été 2023) 

Les faits : l’andropause n’est pas reconnue comme une pathologie – ou même une réalité – par l’ensemble de la communauté scientifique. Outre-Manche, des spécialistes n’ont pas hésité à fonder une « Andropause Society » et certaines revues nomment l’andropause « male menopause ». Quant au terme « hypogonadisme », il est préféré par plusieurs sociétés savantes…

La diminution de l’hormone mâle est progressive : elle débute discrètement vers 30 ans et s’étale jusqu’au décès naturel, sur les trois à six décennies suivantes. Elle diminue de 1 % par an à partir de l’âge de 50 ans, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20 % des plus de 60 ans. Bien des hommes conservent une vitalité globale, des paramètres biologiques normaux, une vigueur sexuelle et un excellent moral jusqu’à 70 ans ou bien plus !

Les réponses allopathiques des urologues ou andrologues sont axées sur trois clés :

– des antidépresseurs ou correcteurs d’humeur les plus adaptés au profil psychologique de la personne ; le Prozac est ainsi souvent prescrit en première intention ;

– des apports hormonaux – testostérone – si la chute des androgènes est confirmée aux analyses biologiques. Ces apports pondéraux de testostérone sont hélas connus pour augmenter de 30 % les risques de produire un cancer de la prostate (la testostérone stimule la production des globules rouges. Une trop grande concentration de ces derniers peut rendre le sang trop visqueux et favoriser l’obstruction des artères : il faut donc suivre régulièrement la formule sanguine des hommes sous hormonothérapie) ;

– des stimulants sexuels prescrits comme coups de fouet, sur un temps assez court ; le Viagra a ainsi trouvé ici sa cible d’élection.

La stratégie naturopathique proposée sera bien plus holistique…

Un réglage alimentaire hypotoxique, varié, le plus bio possible

On veillera à :

– des apports protéiques variés en diminuant considérablement les viandes au profit des poissons ou/et au profit d’associations de protéines végétales (3/4 de céréales + 1/4 de légumineuses). Afin de bien assimiler les acides aminés de ces mélanges, il est essentiel de veiller à un long trempage, puis à une cuisson complète mais lente et à une bonne mastication ;

– une diminution maximale des apports de lipides saturés : beurre, crème, fromages gras, viandes grasses, charcuteries, pâtisseries riches… ;

– remplacer des sucres industriels par des apports modérés de sucres naturels ou à indice glycémique plus bas : stévia ou, mieux, sirop de yacón, sucre complet ;

– débuter au moins l’un des grands repas par une portion de crudités ;

– assaisonner d’huiles bios (un tiers d’huile d’olive + deux tiers d’huile de noix, lin, colza ou cameline) : 3 cuillerées à soupe par jour ;

– déplacer les fruits des desserts pour les prendre entre les repas ;

Et ajouter des superaliments tels que :

– des graines germées : cocktails exceptionnels et « vivants » d’enzymes, vitamines, oligoéléments… ;

– du germe de blé pour ses vitamines B et sa vitamine E ;

– de la purée de sésame, bonne source de calcium utile au squelette ;

– de l’huile de pépins de courge, spécifique de la souplesse prostatique ;

– du pollen frais (saule, châtaignier, ciste…) incontournable en cas d’adénome prostatique ;

– de qui peut remplacer le sel dans les plats ;

– des algues marines, jusqu’à 50 % de protéines et 40 % de minéraux ;

– des œufs de saumon, omégas-3 concentrés (et moins coûteux que le caviar !).

Le soutien du moral et des fonctions mémorielles et cognitives

Avec :

– de la luminothérapie entre septembre et mars en cas de déprime dite « saisonnière » ;

– des activités physiques, mais priorité au plaisir et à la réconciliation avec le corps, le mouvement, la sueur, le défoulement, le jeu, le souffle… Cumuler une activité de dépense musculaire intense, provoquant sudation et activité cardiovasculaire + une activité plus zen. Durée optimum = 45-50 minutes par jour, 3 à 6 fois par semaine. Il est démontré que les activités corporelles font office de « Prozac ». Chez les hommes sédentaires depuis plus de 3 ans, un bilan médical complet est indispensable avant de se lancer dans une activité sportive ;

– des apports de magnésium marin + complexe de vitamines B ;

– un accompagnement psychologique court de type analyse transactionnelle, PNL, voire hypnose ericksonienne ou sophrologie ; en cas de troubles supposant un stress majeur passé : EFT, EMDR, TIPI ;

– des massages hebdomadaires de type californien, balinais ou thaï ;

– des élixirs floraux (noyer, mauve, chêne, eau de roche, verveine, chèvrefeuille…) ;

– des compléments nutritionnels et végétaux : EPA-DHA, Karoshil de Le Stum, Stabilium de Yalacta, Calmium de Sofinnov. Si déprime plus rebelle : extraits de magnolia, safran, griffonia…

Le maintien de la masse musculaire

Et de la correction de la prise de poids et limitation de la masse graisseuse abdominale grâce à :

– une alimentation hypotoxique et strictement dissociée (associer protéines + légumes crus ou glucides + légumes crus ou cuits) sur 3 mois (jusqu’à 6 ou 9 mois si obésité, sous contrôle professionnel) ;

– une ou des activités physiques (voir plus haut), indispensables ;

– un modérateur de fringales : de spiruline avec un grand verre d’eau 30 minutes avant les repas ;

– des activateurs de la thermogénèse : algues riches en iode (kelp) ; sur conseil professionnel seulement : extrait d’oranger (riche en synéphrine) et extraits de guarana, maté vert, café vert ;

– une action locale (aide à la lyse des adipocytes) : massages aux ventouses ou CelluM6™ (pas seulement réservé à madame !).

L’optimisation de la libido et des fonctions érectiles

Avec :

– une nutrition riche en céleri branche et ses cousines sauvages : ache et livèche ; algues marines, gingembre, safran, curry, curcuma, roquette, vanille, huîtres… ;

– le port de caleçons et non de slips ;

– des bains de siège froids ou bains dérivatifs (voir livres de France Guillain, éditions Jouvence) ;

– des plantes telles que sarriette, gingembre, schizandra, graines d’orties… ;

– des onctions d’huile essentielle de cabreuva (à 50 % dans un gel d’aloès, sur sacrum, scrotum, vessie) ;

– de l’homéopathie : Muqueuse nasale et  5CH ;

– des spécialités de compléments alimentaires et végétaux : cures de maca de chez Junin, Nitric Oxide Formula de SuperSmart, gélules de muira puama, berce spondyle et (faire préparer des gélules contenant au minimum 150 mg de chaque extrait végétal titré ; 3 gélules par jour au début des repas, voire 6 à 9 sur une courte période).

Aussi, la sympathicothérapie ou réflexologie endonasale sera souveraine pour rééquilibrer le système neurovégétatif, indissociable de la sexualité et de la circulation.

L’harmonisation des fonctions prostatiques

Grâce à des :

– cures de pollen frais (Aristée de Pollenergie) ;

– oligoéléments (zinc et sélénium) : 3 mois sur 4 ;

– apports pondéraux de lycopène, zinc, vitamine E : 3 mois sur 5;

– graines de courge et huile de pépins de courge ;

– cures de bourgeons de séquoia : cures de 3 mois sur 6 ;

– plantes dont racines d’orties, palmier scie, prunier d’Afrique, épilobe…

La correction du syndrome métabolique et des risques cardiovasculaires et diabétiques afférents

Grâce à :

– une alimentation pauvre en acides gras saturés et riche en petits poissons gras ;

– un assainissement et une réharmonisation du microbiote : cures de charbon végétal, propolis, zéolithe activée, chlorophylle magnésienne. Puis on normalise la perméabilité intestinale : L-glutamine, aliments lactofermentés, cure de Regulat…) ; enfin, des symbiotiques individualisés ;

– la consommation de 3 cuillerées à soupe par jour d’un complexe d’huiles vierges première pression à froid : 1/3 d’huile d’olive + 1/3 d’huile de chanvre + 1/3 de cameline ;

– des cures hépatiques 2 mois sur 3 : alterner 10 jours de drainages puis 20 jours de régénération hépatique avec 10 jours d’Hépaclem Clément (trouvable en pharmacie), puis 20 jours de Desmodium de Sofinnov ;

– des drainages dépuratifs aux changements de saison ;

– cures de jus de feuilles de bouleau Weleda (1 cuillerée à soupe le matin, le midi et à 16 heures dans un grand verre d’eau de Contrexéville ou Hépar) ;

– cures d’eau Hydroxydase (3 flacons/jour) ; boire lentement mais à la bouteille pour ne pas l’oxyder, contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale vraie et d’hypertension artérielle non stabilisée ;

– hammam ou, mieux, sauna hebdomadaire.

L’accompagnement de l’avancée en âge

Par des corrections ciblées, au point de vue du stress oxydatif :

– alimentation riche en curcuma, gingembre, choux dont brocolis et kale, choucroute crue, mangoustan (spécialité de Xango), pamplemousse rose, huîtres, mangues, papayes, thé vert, pruneaux, romarin, graines germées, jus de légumes crus, de baies de goji et de schizandra, jus d’açaï, jus de myrtilles, jus de grenade fermenté du Dr Jacob’s ;

– acide alpha-lipoïque de SuperSmart ;

– Co-QTion de Le Stum ;

– Sublinthion (glutathion réduit) de Le Stum.

Au point de vue du soutien glandulaire :

– cures de plantes adaptogènes tels que maca, Tribulus terrestris, ashwagandha, schizandra, éleuthérocoque, bois bandé, ginseng rouge de Corée, rhodiole, muira puama… Attention danger : la mandragore, citée comme aphrodisiaque depuis des siècles, est très toxique. Ne pas l’utiliser.

Au point de vue des ressources énergétiques :

– bains de mer et bains de soleil raisonnés, sylvothérapie, bains de siège dérivatifs, frictions aromatiques, respirations en air ionisé et aromatisé, Bol d’air Jacquier, cheval à cru, jardinage, marche dans la rosée ou la … ;

– qi gong, tai-chi-chuan ;

– massages chinois ou ayurvédiques.

Sans oublier les ressources spirituelles

– mindfulness (méditation de pleine conscience laïque) ou autres choix méditatifs selon sa foi personnelle ; yoga, art-thérapie, chant sacré comme le gospel, engagements humanitaires de service, lecture ou étude des maîtres de sagesse occidentaux ou orientaux… si pertinents en seconde moitié de vie ! Ce point est prioritaire.

Quelques idées de lecture côté Occident : Frédéric Lenoir, Francis Werber, Matthieu Ricard, Eckhart Tolle… Pour aller plus loin, les incontournables : C. G. Jung, K. G. Dürckheim, Arnaud Desjardins, Roberto Assagioli, sœur Emmanuelle, Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov et Lanza del Vasto ; moins connus peut-être : Philippe de Lyon, Charles-Rafaël Payeur, Benjamin Creme, Yvan Amar et Selim Aïssel…

Côté Orient : les livres de S. S. le Dalaï-Lama, les bons textes pour approcher le bouddhisme tibétain, le zen, le soufisme, la Kabbale ; les œuvres de Thích Nhất Hạnh, Krishnamurti, Sri Aurobindo, celles des swamis Shivananda, Muktananda et Satyananda, sans oublier la Baghavad-Gita, les œuvres de Vivekananda et Ramakrishna, Ramana Maharshi, Sathya Sai Baba et Mâ Ananda Moyî…

À retenir

Non, un homme n’est pas « fini » à 50, 70, 90 ans… ou plus !

Quels que soient ses jeux de rôle à tenir ou à découvrir, il existe toujours des solutions, à condition d’intégrer quelques règles psychologiques et comportementales incontournables, comme :

– l’acceptation de l’impermanence, c’est-à-dire du changement perpétuel, ce qui suppose un minimum de souplesse et d’humilité… ;

– l’abandon des programmations passées (croyances, codages parentaux ou sociaux) au profit de ses priorités, et découvertes de ses ressources ; l’intégration quotidienne de Ho’oponopono et des accords toltèques, par exemple ;

– la remise à zéro des compteurs du couple, de la relation aux enfants, à la famille, à l’argent, au pouvoir et au sexe… pour mieux en repenser les subtilités et les vraies options nouvelles ;

– la découverte curieuse d’une infinité d’autres possibles au service de ses idéaux. La juste perspective se situe probablement entre « lâcher-prise » face à ce qui ne peut et ne pourra être changé et « réaction positive », combative, optimiste, batailleuse, source de rajeunissement, de métamorphose vers tous les possibles… ;

– l’ajustement de sa vie sexuelle aux nouveaux paramètres du moment : âge, état de santé et psychologie de sa compagne, libido disponible : un choix de vie globale et sexuelle plus qualitative que quantitative avec l’avancée en âge ;

– sans oublier une bonne dose d’humour…

Daniel Kieffer.

Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), vice-président de la Fédération française des écoles de naturopathie (FÉNA) et président de l’Union européenne de naturopathie (UEN). Psychothérapeute transpersonnel et naturopathe depuis les années 1970, il a consacré sa vie à l’approche holistique de la santé via ses cours, des milliers de conférences et une quarantaine de livres.

 

Article pour la revue CHEMINS N°17 été / automne 2023 : Santé mentale, nutrition et hygiène de vie … holistique 

Les liens entre santé mentale et alimentation sont complexes. Dans une perspective holistique de la personne et de la santé, il convient de recadrer la place de l’hygiène alimentaire dans la globalité des dimensions qui constituent l’être humain. Après avoir pris compte du terrain et de la biologie, nous réfléchirons sur les impacts réciproques de la psyché sur le corps et du corps sur la psyché. Suivront, en toute logique, un certain nombre de conseils naturopathiques avant d’envisager un regard plus stratégique sur la bonne gestion du mental.

Le terrain comme priorité

En naturopathie, le terrain demeure le fondement de la santé, qu’elle soit corporelle ou mentale. On peut le définir comme l’ensemble des facteurs caractérisant un individu et incluant sa biologie (les « humeurs » des anciens) mais aussi sa constitution (l’inné), son tempérament (les acquis), son énergie vitale, voire son profil psychologique. C’est sur ce terrain spécifiquement individuel que se développeront des troubles mineurs, des signaux d’alarme souvent banalisés (comme des éruptions, troubles du transit ou des menstruations, une sudation forte, des urines trop claires ou trop colorées). Si ces indices ne sont pas compris comme indicateurs de certaines surcharges (toxiques ou toxines) ou de carences, et si l’on ne change rien à ses habitudes de vie, on pourra développer des troubles aigus (avec fièvre, inflammations diverses) puis chroniques ou fonctionnels (rhumatismes, cystites, colopathies…) et enfin lésionnels ou dégénératifs (cancers, arthroses, maladies auto-immunes ou neurodégénératives). Le moral, les émotions, la mémoire ou la cognition seront affectés à tous les niveaux de cette évolution du terrain, et l’on pourra y corréler l’ensemble des troubles du caractère, puis des névroses et des psychoses. Cette lecture, purement naturopathique et hygiéniste, n’est pas pour autant une caricature qui inviterait à ne traiter les maladies mentales que par la diète et les soins du terrain : elle s’inscrit résolument dans une approche holistique de la personne, et, si elle se présente comme un socle pour restaurer au mieux la physiologie, elle doit toujours compléter des soins concernant plus directement l’énergétique humaine (nuisances électromagnétiques possibles), la psychologie (gestion de la pensée, des émotions et de la volonté), voire la spiritualité (quête de sens, expansions de conscience, dimension transpersonnelle).

Les surcharges

Elles représentent toutes les molécules indésirables ou excessives qui s’accumulent au sein de la biologie[1]. On parle de toxiques pour celles venant de l’extérieur (pollutions, perturbateurs endocriniens, métaux lourds…) et de toxines pour celles venant de l’intérieur (acides organiques, cholestérol, produits des fermentations et putréfactions intestinales…). Ces indésirables ne sont que peu ou mal filtrés par la barrière hémato-encéphalique, ce qui signifie qu’ils peuvent affecter la fragile harmonie cérébrale et neuronale, les conductions de nerfs en nerfs et les neuromédiateurs. Des études ont montré la neurotoxicité des productions liées à la dysbiose (trouble du microbiote générant scatol, indole, phénol, amines secondaires, ptomaïnes, leucomaïnes, ammoniac, mercaptans, etc[2].). Dans cette approche, notre fameux « cerveau abdominal » n’envoie pas que de bons messages à notre pauvre cerveau crânien si surmené !

Les carences

Second aspect étudié en médecine naturelle (depuis Hippocrate), les carences qui altèrent bien évidemment la fonctionnalité de tout le métabolisme, dont le système nerveux, hormonal et neuropsychique. Il est bien connu que notre psychobiologie nécessite des apports réguliers des vitamines du groupe B, du Zinc, du Magnésium, et certains acides gras par exemple. Une alimentation issue de l’agriculture ou de l’élevage intensifs, et des produits ultra transformés, raffinés, trop ou mal cuits, ne sont devenus que des caricatures d’aliments, très largement appauvris ou détruits.

La fluidité

Il ne suffit pas d’éviter les surcharges et de combler les carences : encore faut-il que les nutriments puissent circuler librement du secteur intestinal d’où ils émergent, jusqu’aux cellules, via les liquides transporteurs (sang et lymphe). Aucune de nos 1013 cellules corporelles n’échappe à cette loi très simple. Le même « bain humoral » comme disaient les anciens les concerne toutes, et à chaque instant. Or, des facteurs insidieux viennent encombrer la circulation, la ralentir. On parle d’une élévation de la viscosité sanguine, générée par exemple par trop de glucides (sang des diabétiques comparé – par les hygiénistes pur et durs – à du sirop), de lipides (sang des hypercholestérolémiques comparé à de la mayonnaise). La déshydratation affecte aussi la fluidité du sang et de la lymphe, or l’avancée en âge neutralise une bonne part du réflexe de soif[3]. La sédentarité impacte également la circulation, ainsi que le stress : ce dernier induit une réponse de vasoconstriction des vaisseaux périphériques, et il épaissit brutalement le sang (réflexe archaïque pour limiter les hémorragies en cas de combat).

La psychosomatique & somatopsychique

Le courant hygiéniste le plus radical donne la priorité absolue aux corrections du terrain, utilisant les diètes et les jeûnes, le repos, les exercices corporels et l’entretien des émonctoires. Hélas, il n’intègre que peu ou pas le plan psychologique proprement dit, supposant, comme disait le père de la culture physique, Edmond Desbonnet, que « le bon sang fait le bon sens ». On retrouve dans cette pensée intégriste un écho à l’école allemande, avec le mot redoutable du Dr Louis Kuhne : « La maladie est une et humorale ». Heureusement, la vision holistique est venue assouplir ces doctrines à l’emporte-pièce, en intégrant l’importance des autres plans constituant tout l’être humain. J’ai nommé le plus pertinent modèle holistique « la cascade quantique », car elle répond en parfaite correspondance aux médecines traditionnelles du monde, mais aussi aux sciences avancées.

La cascade quantique

Il s’agit de concevoir quatre plans, qui, à la façon des poupées russes, s’imbriquent et ne laissent voir que l’extérieur, le corporel ; on peut penser aussi à l’iceberg qui ne révèle que sa partie supérieure non immergée. Le plan inférieur, corporel, subit en quelque sorte l’impact permanent des plans supérieurs, il est comme « moulé » par la matrice énergétique, elle-même « informée » par la psyché. Dans le meilleur des cas, le premier plan, dit ici spirituel, peut éclairer et orienter la psyché (mental + émotionnel) favorablement. Mais il est hélas bien trop souvent négligé en nos sociétés matérialistes…

Cascade quantique : Conscience à Information à Energie à Matière

Correspondances : Spirituel à Mental à Émotionnel à Énergétique à Corporel

On parlera donc de psychosomatique quand l’impact délétère de la psyché sera décodé comme prioritaire sur le soma (le corps) : traumatisme émotionnel, pensées obsessionnelles et négatives, anxiété, doute, insécurité, ruminations mentales, mésestime de soi, désespoir… affecteront alors la biologie en amont. Mais pour être cohérent, n’oublions pas que la biologie impacte aussi la psyché (toxiques et toxines, carences…) : on parlera donc aussi de troubles somatopsychiques. On notera que le plan spirituel n’est porteur d’aucune information toxique ou pathogène ; par essence, il est un potentiel d’Amour, de Sagesse, de liberté suprême et d’absolu et ne peut ni être aucunement affecté, ni affecter négativement les autres plans. C’est seulement le plan psychique qui fera barrage (pensée matérialiste et scientiste par exemple).

Les conseils diététiques

Le bon sens confirme ce que l’on connaît mieux à présent à propos des bienfaits du jeûne. Correctement accompagné par un professionnel spécialisé, et soigneusement adapté à la vitalité disponible de la personne, cette pratique ancestrale participera à la normalisation du terrain et elle optimisera les échanges somatopsychiques comme psychosomatiques. Une option à la portée de tous sera le jeûne alternatif, voire plus simplement encore quelques repas du soir n’apportant qu’un type d’aliment (monodiètes). On veillera toutefois à l’éviction des excès d’acides directs (agrumes, vinaigres, sodas, vins blancs…) ou indirects (abus de protéines animales, de glucides à indice glycémique élevé), surtout chez les personnes frileuses, pâles, minces et nerveuses[4]. On a bien démontré que les sucres industriels (dits jadis sucres rapides) impactent l’équilibre psychologique (par exemple sur les enfants dits hyperactifs et chez les dépendants (addictions).Parfois, et selon intolérances ou allergies biologiquement confirmées, on limitera ou abandonnera les produits laitiers ou les sources de gluten

Les conseils nutritionnels

Tout en individualisant le réglage alimentaire (puisque nous sommes tous uniques !) le naturopathe saura orienter vers un végétarisme, toujours souple et progressif, une alimentation riche en produits crus (graines germés, crudités, fruits entre les repas…) et bios. Il veillera à apporter suffisamment de protéines assimilables (poissons ou fruits de mer au besoin, oléagineux, algues, associations de céréales (2/3 à 3/4) et de légumineuses (1/3 à 1/4). Enfin les lipides seront largement présents aux deux ou trois repas sous forme d’huiles bios de cameline, de colza ou / et de chanvre, pour des apports minimum de 3 cuillères à soupe / jour. Des superaliments ou alicaments pourront compléter la nutrition, avec des cures de pollen frais, de spiruline ou de phycocyanine, de germe de blé et d’antioxydants comme les petits fruits rouges, ail noir, baies d’açaï et de goji, grenades, produits lactofermentés, etc.

Les compléments alimentaires et végétaux

Certains produits sont bien connus pour leur tropisme (cible) sur la sphère psychique, dont par exemple :

  • Les phospholipides de poissons, ou garum armoricum (une sorte de Nuoc-Mam breton) ; spécialité prioritaire : Stabilium de Yalacta.
  • Le Bacopa monnieri, une plante pour laquelle on a pu démonter qu’elle optimisait les fonctions d’apprentissage, donc utile lors de déficits cognitifs ou mémoriels.
  • Les plantes du moral proprement dit, à toujours utiliser sur conseil d’un professionnel pour éviter les mauvais dosages ou les interactions : Millepertuis, Gentiane, Safran par exemple.
  • La Crinière de Lion (un champignon dit nootropique ou régénérateur).
  • L’Ashwagandha (Withania somnifera), contribue à la santé mentale et à la relaxation et à l’équilibre émotionnel; adaptogène ayurvédique bien connu, soutien les fonctions mentales et nerveuses et lutte contre l’anxiété.
  • Le GABA, apprécié comme régulateur de la tension et des récepteurs au stress.
  • La Théanine, extraite du thé vert, contribue à améliorer l’attention et la concentration, un état de relaxation sans somnolence.
  • La Centella asiatica (ou Gotu kola), « L’herbe du tigre » qui, avec le Gingko biloba contribuent à la santé mentale et à une bonne microcirculation cérébrale.
  • La DMAE, un dérivé du diméthylaminoéthanol apparenté à la choline, présent à l’état naturel dans les poissons gras, et favorisant la cognition et la mémoire.
  • Des protocoles propres à optimiser le microbiote, avec un premier temps de nettoyage (charbon végétal, chlorophylle magnésienne, psyllium blond…) suivi d’un temps anti-inflammatoire et régénérateur (propolis, zéolithe activée, L-glutamine…) puis d’un temps de réensemencement (complexe probiotique ou mieux symbiotique).
  • Les professionnels pourront explorer aussi la pertinence de supplémentation en L-Tryptophane, en SAM-E, en oméga3 EPA, en vitamine D3, en un complexe B assez dosé et associé à un magnésium Le recours à l’homéopathie et à l’acupuncture est également couronné de certains succès, et parfois même l’ostéopathie procure des résultats insoupçonnés… !

Prendre soin du mental

À y bien réfléchir, l’impact des souffrances et troubles psychologiques sur le comportement alimentaire est très important… Mais l’inverse n’est pas vrai, au risque de décevoir les naturopathes plaçant consciencieusement le soma au centre de leurs préoccupations ! Combien de troubles du comportement alimentaires (TCA tels qu’addictions, régimes fanatiques ou orthorexiques, boulimie et anorexie) ne dépendent que d’une profonde difficulté à gérer le stress, à intégrer l’insécurité sociale ou économique, à vivre ses émotions, sa solitude ou ses conflits au sein de la famille ou de l’entreprise ?

Le stress est un processus d’adaptation faisant appel à des ressources neurologiques et glandulaires, mais surtout psychiques. Il convient d’apprendre à le vivre avec plus de recul, en puisant dans ses potentiels de résilience, l’une des caractéristiques les plus prodigieuses de l’espèce humaine. La place des relaxations est ici prioritaire : méthodes de Schultz, de Jacobson, sophrologie, cohérence cardiaque, hâta yoga ou gymnastiques douces sont à découvrir ou à approfondir en s’y plongeant. On a également bien démontré que la simple activité physique quotidienne (par exemple 40 minutes de marche rapide) possédait un effet dit Prozac-like, c’est-à-dire puissamment antidépresseur !

Le sommeil apparaît, dans les situations mentalement perturbées, un allié prioritaire pour la récupération physique et nerveuse, mais aussi pour le traitement et la neutralisation des émotions de la journée, le réglage de l’horloge biologique, la désacidification du terrain, le système immunitaire ou même la croissance …

La méditation, et quelle que soit sa forme (bouddhiste, chrétienne, yoguique, ou laïque – dite alors de pleine conscience…) a démontré de puissants effets sur tout l’équilibre neuropsychologique, le sommeil, les dépressions récidivantes, certaines douleurs, plusieurs maladies psychosomatiques, et même les TCA…

L’étude, enfin, demeure probablement l’une des clés les plus évidentes pour prendre soin de sa psyché : si la passion (ou mieux l’enthousiasme) s’en mêle, étudier forge le sens de la vie, prépare aux épreuves, nourrit l’imaginaire et la créativité, développe le discernement et la compréhension des autres, renforce la mémoire, la confiance, et l’estime de soi… Ce n’est sûrement pas pour rien si l’une des branches du Yoga s’y consacre depuis des millénaires en orient (Jnâna Yoga) … Pas pour rien non plus si le premier poison évoqué par le Bouddha est l’ignorance !

Pour conclure : le mental, espace de notre identité profonde

 

On ne sait pas toujours que l’origine linguistique des mots Man (homme en anglais, en allemand, en hébreux, et même dans des langues scandinaves…) et bien entendu des mots humain, humanisme ou humanité, provient de l’indoeuropéen Manas, signifiant littéralement le penseur en sanscrit.

Nous sommes donc des êtres pensants ; certes, le mode d’emploi de notre pensée fait souvent défaut, et elle s’encombre vite de parasites mentaux (pensées involontaires ou inconscientes) ou de négativité (pensées dites négatives). Or, si l’on considère l’édifice humain comme une pyramide dont le corps physique serait la base, c’est bien le mental qui en constitue le sommet personnel.

 

S’il nous a fallu des millions d’années pour élaborer notre cerveau et peaufiner nos capacités cognitives, notre intelligence et notre discernement propre à utiliser au mieux notre libre-arbitre, c’est très probablement qu’il ne s’agit pas de négliger ce plan ou de tenter de le détruire (comme l’enseignent très maladroitement certains courants prétendus spirituels). Le souci n’est que de bien le gérer, de faire de son mental un partenaire de liberté, de créativité et d’évolution permanente.

Parmi les innombrables causes de pathologie, les médecines traditionnelles du monde confirment les enseignements de la sagesse universelle, à savoir que c’est l’univers des émotions qui génère, en coulisses, le plus de troubles[5]. Ensuite seulement viennent des causes environnementales, socioculturelles et mentales. Les philosophies d’orient prennent aussi en compte quelques maladies d’origine karmique (évoquant des incarnations passées).

Quoi qu’il en soit, l’hygiène mentale qu’étudiaient encore nos parents ou grands-parents à l’école publique vient confirmer l’importance d’explorer puis maîtriser les émotions (désirs, passions, besoins et sentiments primaires). J’écris à dessein maîtriser et non contrôler, car le contrôle appartient à l’ego qui tend à se crisper pour s’imposer, alors que la maîtrise est l’art du Maître.

Parmi les outils d’harmonisation mentale les plus solides, on peut faire référence à la CNV (communication on violente de Marshall Rosenberg), à l’écoute active (de Carl Rogers), à la PNL (programmation neurolinguistique de Richard Bandler), à la sophrologie (d’Alfonso Caycedo) ou à l’hygiène relationnelle (de Jacques Salomé). Dans tous les cas, il s’agit de mettre de l’ordre dans les pensées et les croyances, d’assouplir les schémas cognitifs, de positiver sa vie intérieure, d’en comprendre les mécanismes… Il s’agit aussi de ne plus être l’esclave de ses passions, désirs et attachements, en prenant du recul (méthodes dites EFT pour Emotional Freedom Technique, TIPI pour Technique d’Identification des Peurs Inconscientes ou plus connu, EMDR pour Eye Movement Desentitization and Reprocessing).

 

Chevauche bien ta tête et voyage librement !

En clair, le mental n’est que relativement peu impacté par la nutrition, même si une saine hygiène alimentaire contribue à son bon équilibre. La priorité (à la lumière de 45 ans d’expérience de naturopathe et de psychothérapeute mais aussi d’accompagnateur de méditation) se décline bien plus sur un mode descendant (de la psyché vers le corps) qu’inversement… Aussi, des priorités s’imposent pour mieux gérer sa psyché, jour après jour, avec patience, bienveillance pour soi-même et détermination. Il faut bien du temps en effet pour ne plus être la victime passive du flot chaotique des pensées et des émotions qui nous traversent jour et nuit… À ma connaissance et selon tous les enseignements holistiques issues des grandes sagesses et traditions, seule une hygiène de vie qui intègre la méditation avec une discipline joyeuse peut prétendre à l’harmonie pérenne de la personne humaine. Méditer chaque jour, avec autant de simplicité et de rigueur qu’il en faut pour se brosser les dents. Méditer comme on prend rendez-vous avec soi, mieux, avec le Soi. Le plan spirituel, nommé parfois aussi transpersonnel (car au-delà de la personnalité égotique) est celui de l’Âme, notre être essentiel, cette part de précieux qui connaît notre source et notre devenir. Lorsque l’Âme prend enfin les rennes du moi, les soucis nutritionnels deviennent secondaires, et le mental devient enfin serein, paisible, positif et partenaire de notre évolution…

Bon appétit à toutes et à tous, sans oublier de nourrir tous ces plans ! Santé holistique oblige…

 

[1] L’Homme empoisonné, éditions Grancher

[2] Les aliments fermentés et le syndrome de l’intestin irritable (cnrs.fr)

[3] On l’estime à moins 10% par tranches de 10 ans, à partir de 40 ans en gérontologie. Cf. Comment se régénérer pour bien vieillir ? Ed. Sully

[4] Réaliser son auto-bilan de vitalité, éd. Jouvence

[5] Les causes cachées des maladies, éd. Jouvence

__________________________

Daniel Kieffer, le Sphinx de la Naturopathie ? Daniel Kieffer, le sphinx de la naturopathie – Neo Bien-être (neobienetre.fr) 

____________________________

Les 18 facteurs de dévitalisation en naturopathie holistique : Les 18 grands facteurs de dévitalisation par Daniel Kieffer – AFB Blog (francaise-bio-energetique.com)

_____________________

Une vidéo dans le cadre du congrès de l’INREES 2021 : INREES | Daniel Kieffer : Naturopathe, sophrologue et auteur

_____________________

« L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine«  : article publié dans Alternative Santé N°74 de 2019 :

Naturopathe et fondateur du Collège européen naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), Daniel Kieffer consacre son nouveau livre à la respiration. L’encyclopédie de 768 pages ne lésine pas sur les conseils et les exercices pratiques. Le praticien de renom démontre que si la santé dépend de la qualité du souffle, on respire surtout comme on pense. Alors autant s’appliquer.

Alternative Santé. Le rythme ­physiologique de la respiration évolue depuis plusieurs centaines d’années : au XIXe siècle, la norme était entre 12 et 16 fois par minute, aujourd’hui c’est plutôt entre 14 et 18. La manière dont on respire serait-elle moins une question biologique qu’une affaire culturelle ?

Daniel Kieffer. C’est le résultat d’une adaptation nécessaire vis-à-vis du stress. C’est quelque chose que l’on pourrait corréler avec l’augmentation de la température corporelle, qui a évolué elle aussi en cinquante ans. Initialement à 37 °C, elle est aujourd’hui à 37,5 °C, voire 37,6 °C chez certaines personnes. Cela suppose une forme d’inflammation chronique, également corrélée avec le stress et avec notre mode de vie qui sont rythmés par la vitesse, la performance et la compétition. Presque toute la population occidentale est touchée et si cela démontre la capacité prodigieuse du corps à s’adapter, on y perd de la qualité d’être.

Vous dites qu’en constatant ces hausses, on les banalise. Les médecins banalisent-ils les facteurs croissants liés au stress ?

Oui et cela renvoie à la façon dont on établit les normes en physiologie et en médecine. Celles-ci sont toujours faites sur la moyenne des gens censés être en bonne santé. Mais comme cette moyenne évolue de manière péjorative, on ne s’inquiète pas de cette modification. Un autre exemple : en quarante ans, les taux de cholestérol ont augmenté, mais on établit les statistiques à partir d’une population concernée par la malbouffe. Alors on ne peut pas banaliser l’augmentation des lipides dans le sang de la même manière que l’accélération du souffle. Il n’empêche que pour un kiné qui apprend le métier, 14 à 18 respirations par minute, c’est devenu la norme.

Avec l’âge, la respiration passe de ventrale à thoracique, ce qui n’a pas seulement des conséquences sur le stress. Cela entraîne, dites-vous, l’enfermement dans un « Moi, je » qui lutte, une polarisation mentale fondée sur l’ego. Pouvez-vous nous expliquer ?

Tous les enfants ont une ­respiration ventrale. On l’observe aussi chez les grands mammifères au repos. On l’associe au calme, à la sérénité et au système parasympathique, la branche du système nerveux impliquée dans le sommeil et la récupération. À l’inverse, quand on respire haut, on passe sur le mode de la fuite ou de la défense. Quand on court, la ­respiration se déplace dans la zone pulmonaire pour amplifier ­l’apport d’oxygène. Le stress fait pareil. Une personne en situation de contrainte va spontanément ­respirer plus haut, voire faire des apnées. Pour des raisons culturelles, le ventre c’est le monde de l’impur, de l’enfance, de l’interdit. L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine, vit dans ses émotions et dans sa représentativité sociale. C’est la victoire toute puissante de l’ego.

En yoga, on apprend que l’expiration est le souffle le plus important et que l’inspire doit suivre naturellement, comme un léger rebond. Or j’ai l’impression qu’on fait l’inverse, en prenant d’abord de grandes inspirations…

Et c’est une erreur. L’inspiration, que l’on privilégie de façon quasi réflexe ou culturelle, fait référence à une notion de peur.

Je…

Certains thérapeutes manuels parlent de la respiration primaire, qui serait antérieure à la respiration pulmonaire. De quoi s’agit-il ?

Cela reste mystérieux à tel point que les nouvelles écoles d’ostéopathie ont gommé cet enseignement du cursus car il y a une dimension énergétique qui ouvre sur l’ésotérisme. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) apparaît dès la moitié de la vie fœtale et se poursuit après la mort pendant quinze à vingt minutes. C’est une circulation du liquide céphalo­rachidien, qui bat entre 9 et 11 pulsations par minute. Ce nombre ne varie jamais, il n’est pas affecté par le stress et ne peut être bloqué que par des traumas physiques lors d’accidents. Parfois respiration primaire et pulmonaire se synchronisent au cours de la méditation, du sommeil profond et dans des périodes post-orgasmiques.

Vous parlez d’ésotérisme, il faut dire que la respiration, spontanée et inconsciente, se joue à travers nous et malgré nous. Ne serait-elle pas l’expression du mystère même du vivant ?

Le premier souffle marque l’entrée dans l’aventure de la vie et que le dernier referme. Entre les deux, on respire ou bien on « est respiré ». Avec les années, les émotions faisant, la respiration devient maladroite, souffrante voire pathologique. Elle pourra devenir thérapeutique si on se met au yoga, par exemple. Mais j’aborde à la fin du livre cette idée de « devenir respiré ». Un jour, les exercices de yoga, on les oublie, on goûte alors passivement à l’accueil du souffle. Tout dans l’univers poursuit un rythme : saisons, sommeil, cycles féminins. Se laisser « être respiré » par la vie, c’est une forme de réconciliation avec le rythme de la nature en nous.

Vous décrivez les « hyper » et les « hypo » : à quoi correspondent ces deux modalités et pourquoi les reliez-vous aux saisons ?

Tout a commencé par une observation empirique. Les changements que nous apporte la nature m’ont toujours semblé des enseignements précieux. Nous avons quatre temps respiratoires : inspiration, expiration ainsi que les deux rétentions à plein ou à vide, et il y a quatre saisons dans l’année. Mes quarante années en cabinet ont confirmé ces corrélations. Il existe des profils de gens en été, qui inspirent pleinement, mais qui ont du mal à lâcher prise et des profils hiver qui n’osent pas inspirer pour ne pas prendre de place. Autour de ces principes, on a construit des déclinaisons « hyper » et « hypo » et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit dans une harmonie totale avec son souffle, à part quelques grands comédiens.

À quoi faut-il s’attendre en bilan respiratoire ?

Cela commence par une observation : comment la personne respire sans contrainte, assise, debout et allongée. Ensuite on lui fait pratiquer des respirations carrées quatre fois pendant quatre secondes, dans ces trois mêmes positions. Pendant qu’elle pratique, on lui demande en boucle ses ressentis. Y a-t-il des pensées, des émotions ? L’observation aidant, c’est relativement facile de comprendre qu’une personne très à l’aise dans l’inspire ne se sentira pas bien si je la fais expirer longuement. Elle évoquera une petite boule dans le plexus, des pensées d’un coup plus négatives. De même, quand une personne est à l’aise poumons vides et a du mal à se remplir d’air, cela peut mettre au jour un profil dépressif. La ­personne n’arrive pas à prendre. La dépression, c’est la difficulté de dire « oui » à la vie. On peut faire ces observations soi-même avec un magnétophone et un journal intime. C’est très ludique et sans danger.

Y a-t-il des grandes pathologies du souffle en dehors de l’asthme ?

Ce qui se développe de façon étrangement commune, ce sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), liées au tabagisme et à la pollution. On voit des gens qui, jadis faisaient une bronchite de temps en temps, qui en font désormais deux, trois ou quatre par an. Cette maladie accroît le risque d’infections ­respiratoires purulentes et fait perdre jusqu’à 30 % de sa capacité respiratoire en fin de vie, car les alvéoles sur la partie haute des poumons sont détruites et le corps ne sait pas les fabriquer à nouveau. C’est une agression insidieuse de notre environnement.

Bol d’air Jacquier, appareil de Plent, écarteurs narinaires, Respirelles : quel accessoire recommanderiez-vous cet hiver pour bien respirer dans le froid ?

Le bol d’air Jacquier est un appareil extraordinaire avec une excellente nouvelle génération qui améliore encore la circulation des globules rouges et de l’oxygène dans le sang. Je n’ai aucun intérêt dans leur commercialisation, je le précise ! Cela dit, on devrait en trouver dans tous les spas, les centres de cures thermales, chez les kinés. Cela fait du bien sur le plan respiratoire grâce à l’essence de pin qui a des vertus intéressantes sur le mucus, l’infection ORL et bronchopulmonaire. Mais son action la plus importante est antioxydante avec des effets anti-âge et antianémique. Quant aux écarteurs de narines, quand on les a utilisés une fois pendant une séance de jogging, on ne peut plus s’en passer. Croyez-moi : vous avalez les kilomètres !

 

Aller plus loin :

Tout savoir sur la respiration – Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer, ed Jouvence.

 

Contenu de mon audition au Sénat de 2013, dans le cadre d’une enquête sur les sectes et les dérives associées, les possibles manipulations mentales dans le champ des diverses « médecines douces ». J’avais été invité comme expert fédéral national pour la professions (source : « Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent | Ouvertures )

Daniel Kieffer, directeur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho)

« Je me réjouis d’avoir l’opportunité historique d’ouvrir un dialogue transparent avec les élus de la Nation, et vous en remercie chaleureusement, Mmes et MM. les sénateurs. La naturopathie est née aux États-Unis, où le mot apparaît pour la première fois en 1896. En 1902 est fondée la première école, dans l’Oregon, et, à la veille de la crise de 1929, la naturopathie compte quelque milliers de professionnels et vingt écoles.

Ce courant hygiéniste se développe en Europe dans les années 1935-1940, où sont fondées les premières écoles, de façon informelle à l’époque et empirique. Il faut attendre 1985 pour voir naître la Fédération française de naturopathie (Fenahman), qui regroupe les principaux chefs d’école. Le niveau de compétence, l’éthique et la déontologie de la profession sont établis. En 1982 était née l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), l’association à vocation syndicale de la profession, qui donne accès à l’assurance professionnelle et qui assure également la formation continue.

Une autre date intéressante : à la suite du rapport Collins-Lannoye, la résolution européenne du 29 mai 1997 invite les Etats membres à considérer avec bienveillance l’intégration des médecines dites non conventionnelles dans les pays membres. En 2000, la naturopathie était intégrée dans dix États membres sur quinze, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves, en Grande-Bretagne, etc.

Elle se définit comme la synthèse des méthodes naturelles de santé, à vocation préventive, éducative et pédagogique. Elle promet également le rétablissement de la santé dans les troubles mineurs, lorsqu’un diagnostic préalable a été posé par le médecin, en améliorant la qualité et l’hygiène de vie. Le naturopathe est un éducateur de santé. Son champ d’action, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est la prévention active primaire, passant par l’hygiène et la qualité de vie, le bien-être au sens global, tel que l’entend la définition de la santé de l’OMS.

La naturopathie se situe davantage du côté des médecines naturelles que des médecines douces (homéopathie, mésothérapie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie…) dont l’exercice relève de la médecine. Ces disciplines ne sont pas enseignées en naturopathie. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie : elle vise la prévention, la promotion de la santé et de la qualité de vie. Lorsque nous recevons des personnes atteintes de troubles mineurs, nous ne faisons jamais ingérence dans un traitement médical en cours : nous coachons, nous délivrons des conseils portant sur l’alimentation – en insistant sur les bénéfices de l’alimentation bio -, sur l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration – et une conscience écologique, bien évidemment.

– Quel est le sens d’un registre national des naturopathes pour une profession non-réglementée ?

– Nous déplorons justement ce vide juridique. Il s’agit d’un répertoire des professionnels ayant fréquenté les écoles affiliées à la Fenahman (Fédération française de naturopathie). Faute de cadre légal, la profession s’est auto-organisée, avec un cursus de 1 600 heures académiques et 4 400 heures de formation au total.

(…) – Quelles sont les obligations du praticien envers le Cenatho ?

– Je ne peux répondre que pour les 500 affiliés au registre des naturopathes, car il existe environ 1 000 naturopathes travaillant hors cadre : ceux-là attendent que la loi évolue et en attendant, gardent un job à mi-temps, ce qui est prudent dans le contexte de crise actuelle. Nos affiliés assurent des heures de formation, ont obtenu un diplôme de fin d’études devant un jury, suivi un cours de droit et de déontologie donné par Me Isabelle Robard. Nous avons également un examen national, fondé sur un tronc commun aux six écoles affiliées.

(…) – Vous êtes l’auteur d’un ouvrage de 302 pages intitulé « Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ».

– Ce livre, qui prône la prévention et le renforcement des défenses naturelles, a été un échec commercial complet. On a vendu à peine 500 livres. Nulle part vous n’y trouverez d’incitation à ne pas se faire vacciner. C’est un livre qui parle plutôt de « terrain », de prévention pour que chacun résiste mieux.

– Nous ne voulons pas de dérives dans ce domaine par rapport aux politiques de vaccination qui ont une utilité très claire pour la santé de nos concitoyens.

– Il n’y a aucun cours sur la vaccination dans aucune des écoles relevant de la Fenahman. La vaccination est laissée au libre discernement de chacun. »

Depuis les années 70, j’ai eu l’opportunité de beaucoup écrire pour la presse papier, ainsi que de publier des centaines d’interviews ou des articles pour de nombreux sites en ligne. Voici quelques exemples pour le partage : La couverture et quelques fois l’article intégral…

Bonne lecture ! 

Sortie de mon dernier livre sur les « 4 magnétismes » :

Extrait à propos du magnétisme dit spirituel  : 

Les étapes

Quant à la méthode de travail du magnétiseur spirituel, il est possible de proposer une suite progressive d’étapes assurant un cadre minimum propice à la canalisation :

  1. La mise sous protection s’avère indispensable pour tous. Selon le registre de sa foi ou ses références spirituelles, on se placera sous les auspices lumineux du Christ -connu pour être le maître des maîtres et des anges-, ou de l’archange Michaël, son homologue solaire dans le monde des grands Dévas*, voire de Marie, de tels Saints patrons, de tel(s) maître(s) spirituel(s) incarné(s) ou ascensionné(s)*, voire encore de telle groupe de frères et sœurs (le Sangha pour les bouddhiste, la communauté des chrétiens ou l’Église, une fraternité spirituelle, etc. Les liens seront faits en pleine conscience avec ces protections, et leur qualité sera perçue sous forme de lumière blanche ou dorée. On parle alors d’un égrégore auquel se relier. On trouvera un grand nombre de prières d’invocation pour obtenir une protection dans les ouvrages spécialisés[i]. L’encens[ii] et la flamme d’une bougie, même discrète, seront les bienvenus, surtout pendant les premières années de pratique.
  2. L’invocation des plus hautes entités spirituelles, à haute voix et trois fois de suite, complète la mise sous protection et installe une relation verticale de qualité. Une sécurité opérative peut être proposée en invoquant les trois aspects de la Trinité chrétienne : Père de toute Sagesse, Fils de tout Amour et Esprit Saint de toute Puissance. Une conscience plus encline à s’orienter vers une affinité bouddhiste pourra invoquer le Bouddha de Médecine. À notre époque de transition entre deux ères zodiacales, la lecture de la Grande Invocation[iii] se révèle également d’une aide très puissante et elle pourra convenir à toutes les confessions. On pourra chanter trois fois le mantra universel AUM ensuite, toujours concentré au centre frontal.
  3. L’acte de magnétisme spirituel proprement dit. On s’appliquera à opérer dans la plus grande sobriété ou simplicité de gestes et de paroles. Tout faste ou attitude pompeuse serait encore porteuse d’une part d’orgueil tout à fait malvenue et opposée à la qualité du soin dispensé. C’est essentiellement la conscience qui guide le travail de canalisation, c’est à dire un mental paisible, concentré et capable de générer des formes-pensées stables :
  4. On perçoit (ou imagine) en toute confiance la toute Puissance divine (cosmique, universelle) qui se déverse sur le crâne du thérapeute comme le flot d’une magnifique lumière blanche ou dorée, très pure et non éblouissante. Elle est perçue comme d’essence solaire. Chaque inspiration lente accueille et conduit cette lumière jusqu’au cœur, en pleine poitrine, puis chaque expiration lente la laisse s’écouler dans les bras puis les mains, d’où elle se communique sans entraves au patient. La respiration doit être légèrement freinée, bouche fermée (en yoga*, Ujjaï) *. Les mains ne touchent pas nécessairement le corps du patient.
  5. On perçoit (ou imagine) que l’énergie lumineuse en question ne stagne en aucune façon dans le corps ou qu’elle ne se fixe pas dans une partie du corps de la personne traitée. La Vie est par essence dynamique et on doit la laisser couler, traverser tel membre ou tel organe. Dans le cas contraire, la concentration statique d’énergie pourrait générer un processus fâcheux d’ordre inflammatoire. Comprenons que si la nature purement spirituelle du soin met théoriquement à l’abris de toute maladresse, la pensée et la visualisation de l’énergie divine par le thérapeute, sa compassion et son souffle participent de sa dimension humaine. C’est dans cette proportion qu’il est important de s’astreindre à une discipline bien précise (Sâdhanâ)*. Le rituel doit alors répondre à des exigences méthodologiques.
  6. La pensée demeure essentiellement concentrée sur cette expérience de canalisation du flux d’énergie divine, sans aucune place pour la peur, le doute, les pensées critiques ou parasites. Pour favoriser cette concentration, le thérapeute se maintient résolument au centre N°6, exactement entre les sourcils, tel un paisible veilleur, un témoin attentif et serein. Ce centre est son poste de pilotage, nommé centre Ajna* en Inde. Si des pensées surviennent néanmoins, il pense AUM ou répète en silence « Seigneur Christ (ou Bouddha), que Ta volonté soit faite et non la mienne »[iv]
  7. Il installe (ou mieux, contacte à nouveau) le sourire dans le cœur, associé à une joie aussi inconditionnelle que confiante et aimante. Ce sourire peut être celui du Bouddha ou du Christ en majesté par exemple.
  8. Il veille à ne se laisser aller à aucune forme de volonté, ni même de souhait, d’aspiration ou de désir de guérir ! La transparence du cristal que nous avons évoqué plus haut est à ce prix : la Volonté divine (cosmique, céleste, spirituelle…) n’a aucunement besoin de la volonté de l’opérateur qui ne fait office que de pur canal. Elle s’applique en fonction de la Loi d’Amour et se coordonne bien entendu au cadre du karma* de la personne traitée. Ce qu’on nomme souvent le principe d’attraction en psychologie positive, n’a rien de commun avec une autosuggestion ou une répétition psalmodiée de projection personnelle : il désigne plutôt l’immanence du Parfait, la part de Précieux qui préexiste en chacun. Une fois encore, belle leçon d’humilité, de confiance et de transparence…
  9. Un certain temps s’écoule pendant cette opération de canalisation. Avec un peu d’habitude, on ressentira le moment où elle doit s’achever. On retirera alors très lentement les mains (qui ne touchaient pas forcément le corps de la personne).
  10. Il convient de nourrir alors un pur sentiment de gratitude et de remercier la Source spirituelle invoquée[v]. Cela peut se faire en silence, à voix basse et/ou en joignant les mains et en s’inclinant. Le sanscrit Namaskar (ou Namaste), couramment utilisé comme salut en Inde, peut trouver sa place ici puisqu’il signifie littéralement « je m’incline devant la divinité qui est en vous ».
  11. Celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se plier à un tel protocole pourront simplement secourir à la prière personnelle ou de groupe. Dans le cadre chrétien, il est courant de confier au prêtre, au pasteur ou au pope des intentions en faveur des malades (et des défunts). Dans ce cas, la prière demeure bien entendu une authentique et très respectable voie de magnétisme spirituel… même si la formule risque de dérouter plus d’un homme d’église !
  12. Par extension, il est tout à fait envisageable d’étendre l’opération de guérison spirituelle à d’autres occasions de la vie quotidienne. Ainsi, bénir son enfant au coucher procède du même processus, mais allégé : le parent peut fort bien prendre l’habitude de canaliser la lumière divine en embrasant son enfant ou en posant la main sur sa tête avant qu’il ne s’endorme. Avec l’habitude, les temps de préparation sont considérablement raccourcis, l’appel à protection devient instantané, l’invocation suit dans l’instant et il suffit d’un souffle ou deux (inspire et expire conscients) pour canaliser l’Amour d’une bénédiction. Les familles qui ont gardé la bonne habitude de bénir le pain ou le repas feront de même, car, sans dénigrer la part de bonne volonté et de foi qui subsiste dans ce type de petit rituel familial, gageons qu’il n’est souvent qu’une formule vidée de sens et de puissance opérative. Libre à chacun d’envisager d’autres applications de cette magie blanche au profit de plantes, d’animaux, de lieux… car pourquoi limiter apriori ce qui demeure de l’ordre de l’absolu !

 

[i] Tels que ceux de l’Abbé Julio, par exemple, ou La Nouvelle Terre, d’Omraam Mickaël Aïvanhov, tome 13, éditions Prosvéta 2000

[ii] Encens et parfums thérapeutiques, Daniel Kieffer, éditions Grancher 2019

[iii] Voir https://www.lucistrust.org/fr/the_great_invocation

[iv] On trouvera un grand nombre d’exemples de mantras, de phrases ou de mots à associer à l’inspiration et à l’expiration dans Tout savoir sur la respiration, Daniel Kieffer, éditions Jouvence 2019

[v] Par exemple, dire à voix basse trois fois : « Merci, merci, merci Seigneur, Dieu Père, Fils et St Esprit ; merci pour la Vie, merci pour la Lumière et merci pour Tes grâces ; que Ton nom soit béni, sanctifié, glorifié pour l’éternité ! »

ACTUALITE IMPORTANTE : Interview / podcast d’Aude Véret, directrice du CENATHO-Daniel Kieffer / novembre 2022

Par Marion Pezard, journaliste et créatrice de Healthy Living

https://healthyliving-bymarionpezard.com/podcast/2022/11/21/episode-8-saison-5-interview-aude-vret-la-naturopathie-aujourdhui

L’andropause ou déficit androgénique lié à l’âge chez l’homme (Article pour revue Biocontact été 2023) 

Les faits : l’andropause n’est pas reconnue comme une pathologie – ou même une réalité – par l’ensemble de la communauté scientifique. Outre-Manche, des spécialistes n’ont pas hésité à fonder une « Andropause Society » et certaines revues nomment l’andropause « male menopause ». Quant au terme « hypogonadisme », il est préféré par plusieurs sociétés savantes…

La diminution de l’hormone mâle est progressive : elle débute discrètement vers 30 ans et s’étale jusqu’au décès naturel, sur les trois à six décennies suivantes. Elle diminue de 1 % par an à partir de l’âge de 50 ans, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20 % des plus de 60 ans. Bien des hommes conservent une vitalité globale, des paramètres biologiques normaux, une vigueur sexuelle et un excellent moral jusqu’à 70 ans ou bien plus !

Les réponses allopathiques des urologues ou andrologues sont axées sur trois clés :

– des antidépresseurs ou correcteurs d’humeur les plus adaptés au profil psychologique de la personne ; le Prozac est ainsi souvent prescrit en première intention ;

– des apports hormonaux – testostérone – si la chute des androgènes est confirmée aux analyses biologiques. Ces apports pondéraux de testostérone sont hélas connus pour augmenter de 30 % les risques de produire un cancer de la prostate (la testostérone stimule la production des globules rouges. Une trop grande concentration de ces derniers peut rendre le sang trop visqueux et favoriser l’obstruction des artères : il faut donc suivre régulièrement la formule sanguine des hommes sous hormonothérapie) ;

– des stimulants sexuels prescrits comme coups de fouet, sur un temps assez court ; le Viagra a ainsi trouvé ici sa cible d’élection.

La stratégie naturopathique proposée sera bien plus holistique…

Un réglage alimentaire hypotoxique, varié, le plus bio possible

On veillera à :

– des apports protéiques variés en diminuant considérablement les viandes au profit des poissons ou/et au profit d’associations de protéines végétales (3/4 de céréales + 1/4 de légumineuses). Afin de bien assimiler les acides aminés de ces mélanges, il est essentiel de veiller à un long trempage, puis à une cuisson complète mais lente et à une bonne mastication ;

– une diminution maximale des apports de lipides saturés : beurre, crème, fromages gras, viandes grasses, charcuteries, pâtisseries riches… ;

– remplacer des sucres industriels par des apports modérés de sucres naturels ou à indice glycémique plus bas : stévia ou, mieux, sirop de yacón, sucre complet ;

– débuter au moins l’un des grands repas par une portion de crudités ;

– assaisonner d’huiles bios (un tiers d’huile d’olive + deux tiers d’huile de noix, lin, colza ou cameline) : 3 cuillerées à soupe par jour ;

– déplacer les fruits des desserts pour les prendre entre les repas ;

Et ajouter des superaliments tels que :

– des graines germées : cocktails exceptionnels et « vivants » d’enzymes, vitamines, oligoéléments… ;

– du germe de blé pour ses vitamines B et sa vitamine E ;

– de la purée de sésame, bonne source de calcium utile au squelette ;

– de l’huile de pépins de courge, spécifique de la souplesse prostatique ;

– du pollen frais (saule, châtaignier, ciste…) incontournable en cas d’adénome prostatique ;

– de qui peut remplacer le sel dans les plats ;

– des algues marines, jusqu’à 50 % de protéines et 40 % de minéraux ;

– des œufs de saumon, omégas-3 concentrés (et moins coûteux que le caviar !).

Le soutien du moral et des fonctions mémorielles et cognitives

Avec :

– de la luminothérapie entre septembre et mars en cas de déprime dite « saisonnière » ;

– des activités physiques, mais priorité au plaisir et à la réconciliation avec le corps, le mouvement, la sueur, le défoulement, le jeu, le souffle… Cumuler une activité de dépense musculaire intense, provoquant sudation et activité cardiovasculaire + une activité plus zen. Durée optimum = 45-50 minutes par jour, 3 à 6 fois par semaine. Il est démontré que les activités corporelles font office de « Prozac ». Chez les hommes sédentaires depuis plus de 3 ans, un bilan médical complet est indispensable avant de se lancer dans une activité sportive ;

– des apports de magnésium marin + complexe de vitamines B ;

– un accompagnement psychologique court de type analyse transactionnelle, PNL, voire hypnose ericksonienne ou sophrologie ; en cas de troubles supposant un stress majeur passé : EFT, EMDR, TIPI ;

– des massages hebdomadaires de type californien, balinais ou thaï ;

– des élixirs floraux (noyer, mauve, chêne, eau de roche, verveine, chèvrefeuille…) ;

– des compléments nutritionnels et végétaux : EPA-DHA, Karoshil de Le Stum, Stabilium de Yalacta, Calmium de Sofinnov. Si déprime plus rebelle : extraits de magnolia, safran, griffonia…

Le maintien de la masse musculaire

Et de la correction de la prise de poids et limitation de la masse graisseuse abdominale grâce à :

– une alimentation hypotoxique et strictement dissociée (associer protéines + légumes crus ou glucides + légumes crus ou cuits) sur 3 mois (jusqu’à 6 ou 9 mois si obésité, sous contrôle professionnel) ;

– une ou des activités physiques (voir plus haut), indispensables ;

– un modérateur de fringales : de spiruline avec un grand verre d’eau 30 minutes avant les repas ;

– des activateurs de la thermogénèse : algues riches en iode (kelp) ; sur conseil professionnel seulement : extrait d’oranger (riche en synéphrine) et extraits de guarana, maté vert, café vert ;

– une action locale (aide à la lyse des adipocytes) : massages aux ventouses ou CelluM6™ (pas seulement réservé à madame !).

L’optimisation de la libido et des fonctions érectiles

Avec :

– une nutrition riche en céleri branche et ses cousines sauvages : ache et livèche ; algues marines, gingembre, safran, curry, curcuma, roquette, vanille, huîtres… ;

– le port de caleçons et non de slips ;

– des bains de siège froids ou bains dérivatifs (voir livres de France Guillain, éditions Jouvence) ;

– des plantes telles que sarriette, gingembre, schizandra, graines d’orties… ;

– des onctions d’huile essentielle de cabreuva (à 50 % dans un gel d’aloès, sur sacrum, scrotum, vessie) ;

– de l’homéopathie : Muqueuse nasale et  5CH ;

– des spécialités de compléments alimentaires et végétaux : cures de maca de chez Junin, Nitric Oxide Formula de SuperSmart, gélules de muira puama, berce spondyle et (faire préparer des gélules contenant au minimum 150 mg de chaque extrait végétal titré ; 3 gélules par jour au début des repas, voire 6 à 9 sur une courte période).

Aussi, la sympathicothérapie ou réflexologie endonasale sera souveraine pour rééquilibrer le système neurovégétatif, indissociable de la sexualité et de la circulation.

L’harmonisation des fonctions prostatiques

Grâce à des :

– cures de pollen frais (Aristée de Pollenergie) ;

– oligoéléments (zinc et sélénium) : 3 mois sur 4 ;

– apports pondéraux de lycopène, zinc, vitamine E : 3 mois sur 5;

– graines de courge et huile de pépins de courge ;

– cures de bourgeons de séquoia : cures de 3 mois sur 6 ;

– plantes dont racines d’orties, palmier scie, prunier d’Afrique, épilobe…

La correction du syndrome métabolique et des risques cardiovasculaires et diabétiques afférents

Grâce à :

– une alimentation pauvre en acides gras saturés et riche en petits poissons gras ;

– un assainissement et une réharmonisation du microbiote : cures de charbon végétal, propolis, zéolithe activée, chlorophylle magnésienne. Puis on normalise la perméabilité intestinale : L-glutamine, aliments lactofermentés, cure de Regulat…) ; enfin, des symbiotiques individualisés ;

– la consommation de 3 cuillerées à soupe par jour d’un complexe d’huiles vierges première pression à froid : 1/3 d’huile d’olive + 1/3 d’huile de chanvre + 1/3 de cameline ;

– des cures hépatiques 2 mois sur 3 : alterner 10 jours de drainages puis 20 jours de régénération hépatique avec 10 jours d’Hépaclem Clément (trouvable en pharmacie), puis 20 jours de Desmodium de Sofinnov ;

– des drainages dépuratifs aux changements de saison ;

– cures de jus de feuilles de bouleau Weleda (1 cuillerée à soupe le matin, le midi et à 16 heures dans un grand verre d’eau de Contrexéville ou Hépar) ;

– cures d’eau Hydroxydase (3 flacons/jour) ; boire lentement mais à la bouteille pour ne pas l’oxyder, contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale vraie et d’hypertension artérielle non stabilisée ;

– hammam ou, mieux, sauna hebdomadaire.

L’accompagnement de l’avancée en âge

Par des corrections ciblées, au point de vue du stress oxydatif :

– alimentation riche en curcuma, gingembre, choux dont brocolis et kale, choucroute crue, mangoustan (spécialité de Xango), pamplemousse rose, huîtres, mangues, papayes, thé vert, pruneaux, romarin, graines germées, jus de légumes crus, de baies de goji et de schizandra, jus d’açaï, jus de myrtilles, jus de grenade fermenté du Dr Jacob’s ;

– acide alpha-lipoïque de SuperSmart ;

– Co-QTion de Le Stum ;

– Sublinthion (glutathion réduit) de Le Stum.

Au point de vue du soutien glandulaire :

– cures de plantes adaptogènes tels que maca, Tribulus terrestris, ashwagandha, schizandra, éleuthérocoque, bois bandé, ginseng rouge de Corée, rhodiole, muira puama… Attention danger : la mandragore, citée comme aphrodisiaque depuis des siècles, est très toxique. Ne pas l’utiliser.

Au point de vue des ressources énergétiques :

– bains de mer et bains de soleil raisonnés, sylvothérapie, bains de siège dérivatifs, frictions aromatiques, respirations en air ionisé et aromatisé, Bol d’air Jacquier, cheval à cru, jardinage, marche dans la rosée ou la … ;

– qi gong, tai-chi-chuan ;

– massages chinois ou ayurvédiques.

Sans oublier les ressources spirituelles

– mindfulness (méditation de pleine conscience laïque) ou autres choix méditatifs selon sa foi personnelle ; yoga, art-thérapie, chant sacré comme le gospel, engagements humanitaires de service, lecture ou étude des maîtres de sagesse occidentaux ou orientaux… si pertinents en seconde moitié de vie ! Ce point est prioritaire.

Quelques idées de lecture côté Occident : Frédéric Lenoir, Francis Werber, Matthieu Ricard, Eckhart Tolle… Pour aller plus loin, les incontournables : C. G. Jung, K. G. Dürckheim, Arnaud Desjardins, Roberto Assagioli, sœur Emmanuelle, Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov et Lanza del Vasto ; moins connus peut-être : Philippe de Lyon, Charles-Rafaël Payeur, Benjamin Creme, Yvan Amar et Selim Aïssel…

Côté Orient : les livres de S. S. le Dalaï-Lama, les bons textes pour approcher le bouddhisme tibétain, le zen, le soufisme, la Kabbale ; les œuvres de Thích Nhất Hạnh, Krishnamurti, Sri Aurobindo, celles des swamis Shivananda, Muktananda et Satyananda, sans oublier la Baghavad-Gita, les œuvres de Vivekananda et Ramakrishna, Ramana Maharshi, Sathya Sai Baba et Mâ Ananda Moyî…

À retenir

Non, un homme n’est pas « fini » à 50, 70, 90 ans… ou plus !

Quels que soient ses jeux de rôle à tenir ou à découvrir, il existe toujours des solutions, à condition d’intégrer quelques règles psychologiques et comportementales incontournables, comme :

– l’acceptation de l’impermanence, c’est-à-dire du changement perpétuel, ce qui suppose un minimum de souplesse et d’humilité… ;

– l’abandon des programmations passées (croyances, codages parentaux ou sociaux) au profit de ses priorités, et découvertes de ses ressources ; l’intégration quotidienne de Ho’oponopono et des accords toltèques, par exemple ;

– la remise à zéro des compteurs du couple, de la relation aux enfants, à la famille, à l’argent, au pouvoir et au sexe… pour mieux en repenser les subtilités et les vraies options nouvelles ;

– la découverte curieuse d’une infinité d’autres possibles au service de ses idéaux. La juste perspective se situe probablement entre « lâcher-prise » face à ce qui ne peut et ne pourra être changé et « réaction positive », combative, optimiste, batailleuse, source de rajeunissement, de métamorphose vers tous les possibles… ;

– l’ajustement de sa vie sexuelle aux nouveaux paramètres du moment : âge, état de santé et psychologie de sa compagne, libido disponible : un choix de vie globale et sexuelle plus qualitative que quantitative avec l’avancée en âge ;

– sans oublier une bonne dose d’humour…

Daniel Kieffer.

Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), vice-président de la Fédération française des écoles de naturopathie (FÉNA) et président de l’Union européenne de naturopathie (UEN). Psychothérapeute transpersonnel et naturopathe depuis les années 1970, il a consacré sa vie à l’approche holistique de la santé via ses cours, des milliers de conférences et une quarantaine de livres.

 

Article pour la revue CHEMINS N°17 été / automne 2023 : Santé mentale, nutrition et hygiène de vie … holistique 

Les liens entre santé mentale et alimentation sont complexes. Dans une perspective holistique de la personne et de la santé, il convient de recadrer la place de l’hygiène alimentaire dans la globalité des dimensions qui constituent l’être humain. Après avoir pris compte du terrain et de la biologie, nous réfléchirons sur les impacts réciproques de la psyché sur le corps et du corps sur la psyché. Suivront, en toute logique, un certain nombre de conseils naturopathiques avant d’envisager un regard plus stratégique sur la bonne gestion du mental.

Le terrain comme priorité

En naturopathie, le terrain demeure le fondement de la santé, qu’elle soit corporelle ou mentale. On peut le définir comme l’ensemble des facteurs caractérisant un individu et incluant sa biologie (les « humeurs » des anciens) mais aussi sa constitution (l’inné), son tempérament (les acquis), son énergie vitale, voire son profil psychologique. C’est sur ce terrain spécifiquement individuel que se développeront des troubles mineurs, des signaux d’alarme souvent banalisés (comme des éruptions, troubles du transit ou des menstruations, une sudation forte, des urines trop claires ou trop colorées). Si ces indices ne sont pas compris comme indicateurs de certaines surcharges (toxiques ou toxines) ou de carences, et si l’on ne change rien à ses habitudes de vie, on pourra développer des troubles aigus (avec fièvre, inflammations diverses) puis chroniques ou fonctionnels (rhumatismes, cystites, colopathies…) et enfin lésionnels ou dégénératifs (cancers, arthroses, maladies auto-immunes ou neurodégénératives). Le moral, les émotions, la mémoire ou la cognition seront affectés à tous les niveaux de cette évolution du terrain, et l’on pourra y corréler l’ensemble des troubles du caractère, puis des névroses et des psychoses. Cette lecture, purement naturopathique et hygiéniste, n’est pas pour autant une caricature qui inviterait à ne traiter les maladies mentales que par la diète et les soins du terrain : elle s’inscrit résolument dans une approche holistique de la personne, et, si elle se présente comme un socle pour restaurer au mieux la physiologie, elle doit toujours compléter des soins concernant plus directement l’énergétique humaine (nuisances électromagnétiques possibles), la psychologie (gestion de la pensée, des émotions et de la volonté), voire la spiritualité (quête de sens, expansions de conscience, dimension transpersonnelle).

Les surcharges

Elles représentent toutes les molécules indésirables ou excessives qui s’accumulent au sein de la biologie[1]. On parle de toxiques pour celles venant de l’extérieur (pollutions, perturbateurs endocriniens, métaux lourds…) et de toxines pour celles venant de l’intérieur (acides organiques, cholestérol, produits des fermentations et putréfactions intestinales…). Ces indésirables ne sont que peu ou mal filtrés par la barrière hémato-encéphalique, ce qui signifie qu’ils peuvent affecter la fragile harmonie cérébrale et neuronale, les conductions de nerfs en nerfs et les neuromédiateurs. Des études ont montré la neurotoxicité des productions liées à la dysbiose (trouble du microbiote générant scatol, indole, phénol, amines secondaires, ptomaïnes, leucomaïnes, ammoniac, mercaptans, etc[2].). Dans cette approche, notre fameux « cerveau abdominal » n’envoie pas que de bons messages à notre pauvre cerveau crânien si surmené !

Les carences

Second aspect étudié en médecine naturelle (depuis Hippocrate), les carences qui altèrent bien évidemment la fonctionnalité de tout le métabolisme, dont le système nerveux, hormonal et neuropsychique. Il est bien connu que notre psychobiologie nécessite des apports réguliers des vitamines du groupe B, du Zinc, du Magnésium, et certains acides gras par exemple. Une alimentation issue de l’agriculture ou de l’élevage intensifs, et des produits ultra transformés, raffinés, trop ou mal cuits, ne sont devenus que des caricatures d’aliments, très largement appauvris ou détruits.

La fluidité

Il ne suffit pas d’éviter les surcharges et de combler les carences : encore faut-il que les nutriments puissent circuler librement du secteur intestinal d’où ils émergent, jusqu’aux cellules, via les liquides transporteurs (sang et lymphe). Aucune de nos 1013 cellules corporelles n’échappe à cette loi très simple. Le même « bain humoral » comme disaient les anciens les concerne toutes, et à chaque instant. Or, des facteurs insidieux viennent encombrer la circulation, la ralentir. On parle d’une élévation de la viscosité sanguine, générée par exemple par trop de glucides (sang des diabétiques comparé – par les hygiénistes pur et durs – à du sirop), de lipides (sang des hypercholestérolémiques comparé à de la mayonnaise). La déshydratation affecte aussi la fluidité du sang et de la lymphe, or l’avancée en âge neutralise une bonne part du réflexe de soif[3]. La sédentarité impacte également la circulation, ainsi que le stress : ce dernier induit une réponse de vasoconstriction des vaisseaux périphériques, et il épaissit brutalement le sang (réflexe archaïque pour limiter les hémorragies en cas de combat).

La psychosomatique & somatopsychique

Le courant hygiéniste le plus radical donne la priorité absolue aux corrections du terrain, utilisant les diètes et les jeûnes, le repos, les exercices corporels et l’entretien des émonctoires. Hélas, il n’intègre que peu ou pas le plan psychologique proprement dit, supposant, comme disait le père de la culture physique, Edmond Desbonnet, que « le bon sang fait le bon sens ». On retrouve dans cette pensée intégriste un écho à l’école allemande, avec le mot redoutable du Dr Louis Kuhne : « La maladie est une et humorale ». Heureusement, la vision holistique est venue assouplir ces doctrines à l’emporte-pièce, en intégrant l’importance des autres plans constituant tout l’être humain. J’ai nommé le plus pertinent modèle holistique « la cascade quantique », car elle répond en parfaite correspondance aux médecines traditionnelles du monde, mais aussi aux sciences avancées.

La cascade quantique

Il s’agit de concevoir quatre plans, qui, à la façon des poupées russes, s’imbriquent et ne laissent voir que l’extérieur, le corporel ; on peut penser aussi à l’iceberg qui ne révèle que sa partie supérieure non immergée. Le plan inférieur, corporel, subit en quelque sorte l’impact permanent des plans supérieurs, il est comme « moulé » par la matrice énergétique, elle-même « informée » par la psyché. Dans le meilleur des cas, le premier plan, dit ici spirituel, peut éclairer et orienter la psyché (mental + émotionnel) favorablement. Mais il est hélas bien trop souvent négligé en nos sociétés matérialistes…

Cascade quantique : Conscience à Information à Energie à Matière

Correspondances : Spirituel à Mental à Émotionnel à Énergétique à Corporel

On parlera donc de psychosomatique quand l’impact délétère de la psyché sera décodé comme prioritaire sur le soma (le corps) : traumatisme émotionnel, pensées obsessionnelles et négatives, anxiété, doute, insécurité, ruminations mentales, mésestime de soi, désespoir… affecteront alors la biologie en amont. Mais pour être cohérent, n’oublions pas que la biologie impacte aussi la psyché (toxiques et toxines, carences…) : on parlera donc aussi de troubles somatopsychiques. On notera que le plan spirituel n’est porteur d’aucune information toxique ou pathogène ; par essence, il est un potentiel d’Amour, de Sagesse, de liberté suprême et d’absolu et ne peut ni être aucunement affecté, ni affecter négativement les autres plans. C’est seulement le plan psychique qui fera barrage (pensée matérialiste et scientiste par exemple).

Les conseils diététiques

Le bon sens confirme ce que l’on connaît mieux à présent à propos des bienfaits du jeûne. Correctement accompagné par un professionnel spécialisé, et soigneusement adapté à la vitalité disponible de la personne, cette pratique ancestrale participera à la normalisation du terrain et elle optimisera les échanges somatopsychiques comme psychosomatiques. Une option à la portée de tous sera le jeûne alternatif, voire plus simplement encore quelques repas du soir n’apportant qu’un type d’aliment (monodiètes). On veillera toutefois à l’éviction des excès d’acides directs (agrumes, vinaigres, sodas, vins blancs…) ou indirects (abus de protéines animales, de glucides à indice glycémique élevé), surtout chez les personnes frileuses, pâles, minces et nerveuses[4]. On a bien démontré que les sucres industriels (dits jadis sucres rapides) impactent l’équilibre psychologique (par exemple sur les enfants dits hyperactifs et chez les dépendants (addictions).Parfois, et selon intolérances ou allergies biologiquement confirmées, on limitera ou abandonnera les produits laitiers ou les sources de gluten

Les conseils nutritionnels

Tout en individualisant le réglage alimentaire (puisque nous sommes tous uniques !) le naturopathe saura orienter vers un végétarisme, toujours souple et progressif, une alimentation riche en produits crus (graines germés, crudités, fruits entre les repas…) et bios. Il veillera à apporter suffisamment de protéines assimilables (poissons ou fruits de mer au besoin, oléagineux, algues, associations de céréales (2/3 à 3/4) et de légumineuses (1/3 à 1/4). Enfin les lipides seront largement présents aux deux ou trois repas sous forme d’huiles bios de cameline, de colza ou / et de chanvre, pour des apports minimum de 3 cuillères à soupe / jour. Des superaliments ou alicaments pourront compléter la nutrition, avec des cures de pollen frais, de spiruline ou de phycocyanine, de germe de blé et d’antioxydants comme les petits fruits rouges, ail noir, baies d’açaï et de goji, grenades, produits lactofermentés, etc.

Les compléments alimentaires et végétaux

Certains produits sont bien connus pour leur tropisme (cible) sur la sphère psychique, dont par exemple :

  • Les phospholipides de poissons, ou garum armoricum (une sorte de Nuoc-Mam breton) ; spécialité prioritaire : Stabilium de Yalacta.
  • Le Bacopa monnieri, une plante pour laquelle on a pu démonter qu’elle optimisait les fonctions d’apprentissage, donc utile lors de déficits cognitifs ou mémoriels.
  • Les plantes du moral proprement dit, à toujours utiliser sur conseil d’un professionnel pour éviter les mauvais dosages ou les interactions : Millepertuis, Gentiane, Safran par exemple.
  • La Crinière de Lion (un champignon dit nootropique ou régénérateur).
  • L’Ashwagandha (Withania somnifera), contribue à la santé mentale et à la relaxation et à l’équilibre émotionnel; adaptogène ayurvédique bien connu, soutien les fonctions mentales et nerveuses et lutte contre l’anxiété.
  • Le GABA, apprécié comme régulateur de la tension et des récepteurs au stress.
  • La Théanine, extraite du thé vert, contribue à améliorer l’attention et la concentration, un état de relaxation sans somnolence.
  • La Centella asiatica (ou Gotu kola), « L’herbe du tigre » qui, avec le Gingko biloba contribuent à la santé mentale et à une bonne microcirculation cérébrale.
  • La DMAE, un dérivé du diméthylaminoéthanol apparenté à la choline, présent à l’état naturel dans les poissons gras, et favorisant la cognition et la mémoire.
  • Des protocoles propres à optimiser le microbiote, avec un premier temps de nettoyage (charbon végétal, chlorophylle magnésienne, psyllium blond…) suivi d’un temps anti-inflammatoire et régénérateur (propolis, zéolithe activée, L-glutamine…) puis d’un temps de réensemencement (complexe probiotique ou mieux symbiotique).
  • Les professionnels pourront explorer aussi la pertinence de supplémentation en L-Tryptophane, en SAM-E, en oméga3 EPA, en vitamine D3, en un complexe B assez dosé et associé à un magnésium Le recours à l’homéopathie et à l’acupuncture est également couronné de certains succès, et parfois même l’ostéopathie procure des résultats insoupçonnés… !

Prendre soin du mental

À y bien réfléchir, l’impact des souffrances et troubles psychologiques sur le comportement alimentaire est très important… Mais l’inverse n’est pas vrai, au risque de décevoir les naturopathes plaçant consciencieusement le soma au centre de leurs préoccupations ! Combien de troubles du comportement alimentaires (TCA tels qu’addictions, régimes fanatiques ou orthorexiques, boulimie et anorexie) ne dépendent que d’une profonde difficulté à gérer le stress, à intégrer l’insécurité sociale ou économique, à vivre ses émotions, sa solitude ou ses conflits au sein de la famille ou de l’entreprise ?

Le stress est un processus d’adaptation faisant appel à des ressources neurologiques et glandulaires, mais surtout psychiques. Il convient d’apprendre à le vivre avec plus de recul, en puisant dans ses potentiels de résilience, l’une des caractéristiques les plus prodigieuses de l’espèce humaine. La place des relaxations est ici prioritaire : méthodes de Schultz, de Jacobson, sophrologie, cohérence cardiaque, hâta yoga ou gymnastiques douces sont à découvrir ou à approfondir en s’y plongeant. On a également bien démontré que la simple activité physique quotidienne (par exemple 40 minutes de marche rapide) possédait un effet dit Prozac-like, c’est-à-dire puissamment antidépresseur !

Le sommeil apparaît, dans les situations mentalement perturbées, un allié prioritaire pour la récupération physique et nerveuse, mais aussi pour le traitement et la neutralisation des émotions de la journée, le réglage de l’horloge biologique, la désacidification du terrain, le système immunitaire ou même la croissance …

La méditation, et quelle que soit sa forme (bouddhiste, chrétienne, yoguique, ou laïque – dite alors de pleine conscience…) a démontré de puissants effets sur tout l’équilibre neuropsychologique, le sommeil, les dépressions récidivantes, certaines douleurs, plusieurs maladies psychosomatiques, et même les TCA…

L’étude, enfin, demeure probablement l’une des clés les plus évidentes pour prendre soin de sa psyché : si la passion (ou mieux l’enthousiasme) s’en mêle, étudier forge le sens de la vie, prépare aux épreuves, nourrit l’imaginaire et la créativité, développe le discernement et la compréhension des autres, renforce la mémoire, la confiance, et l’estime de soi… Ce n’est sûrement pas pour rien si l’une des branches du Yoga s’y consacre depuis des millénaires en orient (Jnâna Yoga) … Pas pour rien non plus si le premier poison évoqué par le Bouddha est l’ignorance !

Pour conclure : le mental, espace de notre identité profonde

 

On ne sait pas toujours que l’origine linguistique des mots Man (homme en anglais, en allemand, en hébreux, et même dans des langues scandinaves…) et bien entendu des mots humain, humanisme ou humanité, provient de l’indoeuropéen Manas, signifiant littéralement le penseur en sanscrit.

Nous sommes donc des êtres pensants ; certes, le mode d’emploi de notre pensée fait souvent défaut, et elle s’encombre vite de parasites mentaux (pensées involontaires ou inconscientes) ou de négativité (pensées dites négatives). Or, si l’on considère l’édifice humain comme une pyramide dont le corps physique serait la base, c’est bien le mental qui en constitue le sommet personnel.

 

S’il nous a fallu des millions d’années pour élaborer notre cerveau et peaufiner nos capacités cognitives, notre intelligence et notre discernement propre à utiliser au mieux notre libre-arbitre, c’est très probablement qu’il ne s’agit pas de négliger ce plan ou de tenter de le détruire (comme l’enseignent très maladroitement certains courants prétendus spirituels). Le souci n’est que de bien le gérer, de faire de son mental un partenaire de liberté, de créativité et d’évolution permanente.

Parmi les innombrables causes de pathologie, les médecines traditionnelles du monde confirment les enseignements de la sagesse universelle, à savoir que c’est l’univers des émotions qui génère, en coulisses, le plus de troubles[5]. Ensuite seulement viennent des causes environnementales, socioculturelles et mentales. Les philosophies d’orient prennent aussi en compte quelques maladies d’origine karmique (évoquant des incarnations passées).

Quoi qu’il en soit, l’hygiène mentale qu’étudiaient encore nos parents ou grands-parents à l’école publique vient confirmer l’importance d’explorer puis maîtriser les émotions (désirs, passions, besoins et sentiments primaires). J’écris à dessein maîtriser et non contrôler, car le contrôle appartient à l’ego qui tend à se crisper pour s’imposer, alors que la maîtrise est l’art du Maître.

Parmi les outils d’harmonisation mentale les plus solides, on peut faire référence à la CNV (communication on violente de Marshall Rosenberg), à l’écoute active (de Carl Rogers), à la PNL (programmation neurolinguistique de Richard Bandler), à la sophrologie (d’Alfonso Caycedo) ou à l’hygiène relationnelle (de Jacques Salomé). Dans tous les cas, il s’agit de mettre de l’ordre dans les pensées et les croyances, d’assouplir les schémas cognitifs, de positiver sa vie intérieure, d’en comprendre les mécanismes… Il s’agit aussi de ne plus être l’esclave de ses passions, désirs et attachements, en prenant du recul (méthodes dites EFT pour Emotional Freedom Technique, TIPI pour Technique d’Identification des Peurs Inconscientes ou plus connu, EMDR pour Eye Movement Desentitization and Reprocessing).

 

Chevauche bien ta tête et voyage librement !

En clair, le mental n’est que relativement peu impacté par la nutrition, même si une saine hygiène alimentaire contribue à son bon équilibre. La priorité (à la lumière de 45 ans d’expérience de naturopathe et de psychothérapeute mais aussi d’accompagnateur de méditation) se décline bien plus sur un mode descendant (de la psyché vers le corps) qu’inversement… Aussi, des priorités s’imposent pour mieux gérer sa psyché, jour après jour, avec patience, bienveillance pour soi-même et détermination. Il faut bien du temps en effet pour ne plus être la victime passive du flot chaotique des pensées et des émotions qui nous traversent jour et nuit… À ma connaissance et selon tous les enseignements holistiques issues des grandes sagesses et traditions, seule une hygiène de vie qui intègre la méditation avec une discipline joyeuse peut prétendre à l’harmonie pérenne de la personne humaine. Méditer chaque jour, avec autant de simplicité et de rigueur qu’il en faut pour se brosser les dents. Méditer comme on prend rendez-vous avec soi, mieux, avec le Soi. Le plan spirituel, nommé parfois aussi transpersonnel (car au-delà de la personnalité égotique) est celui de l’Âme, notre être essentiel, cette part de précieux qui connaît notre source et notre devenir. Lorsque l’Âme prend enfin les rennes du moi, les soucis nutritionnels deviennent secondaires, et le mental devient enfin serein, paisible, positif et partenaire de notre évolution…

Bon appétit à toutes et à tous, sans oublier de nourrir tous ces plans ! Santé holistique oblige…

 

[1] L’Homme empoisonné, éditions Grancher

[2] Les aliments fermentés et le syndrome de l’intestin irritable (cnrs.fr)

[3] On l’estime à moins 10% par tranches de 10 ans, à partir de 40 ans en gérontologie. Cf. Comment se régénérer pour bien vieillir ? Ed. Sully

[4] Réaliser son auto-bilan de vitalité, éd. Jouvence

[5] Les causes cachées des maladies, éd. Jouvence

__________________________

Daniel Kieffer, le Sphinx de la Naturopathie ? Daniel Kieffer, le sphinx de la naturopathie – Neo Bien-être (neobienetre.fr) 

____________________________

Les 18 facteurs de dévitalisation en naturopathie holistique : Les 18 grands facteurs de dévitalisation par Daniel Kieffer – AFB Blog (francaise-bio-energetique.com)

_____________________

Une vidéo dans le cadre du congrès de l’INREES 2021 : INREES | Daniel Kieffer : Naturopathe, sophrologue et auteur

_____________________

« L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine«  : article publié dans Alternative Santé N°74 de 2019 :

Naturopathe et fondateur du Collège européen naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), Daniel Kieffer consacre son nouveau livre à la respiration. L’encyclopédie de 768 pages ne lésine pas sur les conseils et les exercices pratiques. Le praticien de renom démontre que si la santé dépend de la qualité du souffle, on respire surtout comme on pense. Alors autant s’appliquer.

Alternative Santé. Le rythme ­physiologique de la respiration évolue depuis plusieurs centaines d’années : au XIXe siècle, la norme était entre 12 et 16 fois par minute, aujourd’hui c’est plutôt entre 14 et 18. La manière dont on respire serait-elle moins une question biologique qu’une affaire culturelle ?

Daniel Kieffer. C’est le résultat d’une adaptation nécessaire vis-à-vis du stress. C’est quelque chose que l’on pourrait corréler avec l’augmentation de la température corporelle, qui a évolué elle aussi en cinquante ans. Initialement à 37 °C, elle est aujourd’hui à 37,5 °C, voire 37,6 °C chez certaines personnes. Cela suppose une forme d’inflammation chronique, également corrélée avec le stress et avec notre mode de vie qui sont rythmés par la vitesse, la performance et la compétition. Presque toute la population occidentale est touchée et si cela démontre la capacité prodigieuse du corps à s’adapter, on y perd de la qualité d’être.

Vous dites qu’en constatant ces hausses, on les banalise. Les médecins banalisent-ils les facteurs croissants liés au stress ?

Oui et cela renvoie à la façon dont on établit les normes en physiologie et en médecine. Celles-ci sont toujours faites sur la moyenne des gens censés être en bonne santé. Mais comme cette moyenne évolue de manière péjorative, on ne s’inquiète pas de cette modification. Un autre exemple : en quarante ans, les taux de cholestérol ont augmenté, mais on établit les statistiques à partir d’une population concernée par la malbouffe. Alors on ne peut pas banaliser l’augmentation des lipides dans le sang de la même manière que l’accélération du souffle. Il n’empêche que pour un kiné qui apprend le métier, 14 à 18 respirations par minute, c’est devenu la norme.

Avec l’âge, la respiration passe de ventrale à thoracique, ce qui n’a pas seulement des conséquences sur le stress. Cela entraîne, dites-vous, l’enfermement dans un « Moi, je » qui lutte, une polarisation mentale fondée sur l’ego. Pouvez-vous nous expliquer ?

Tous les enfants ont une ­respiration ventrale. On l’observe aussi chez les grands mammifères au repos. On l’associe au calme, à la sérénité et au système parasympathique, la branche du système nerveux impliquée dans le sommeil et la récupération. À l’inverse, quand on respire haut, on passe sur le mode de la fuite ou de la défense. Quand on court, la ­respiration se déplace dans la zone pulmonaire pour amplifier ­l’apport d’oxygène. Le stress fait pareil. Une personne en situation de contrainte va spontanément ­respirer plus haut, voire faire des apnées. Pour des raisons culturelles, le ventre c’est le monde de l’impur, de l’enfance, de l’interdit. L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine, vit dans ses émotions et dans sa représentativité sociale. C’est la victoire toute puissante de l’ego.

En yoga, on apprend que l’expiration est le souffle le plus important et que l’inspire doit suivre naturellement, comme un léger rebond. Or j’ai l’impression qu’on fait l’inverse, en prenant d’abord de grandes inspirations…

Et c’est une erreur. L’inspiration, que l’on privilégie de façon quasi réflexe ou culturelle, fait référence à une notion de peur.

Je…

Certains thérapeutes manuels parlent de la respiration primaire, qui serait antérieure à la respiration pulmonaire. De quoi s’agit-il ?

Cela reste mystérieux à tel point que les nouvelles écoles d’ostéopathie ont gommé cet enseignement du cursus car il y a une dimension énergétique qui ouvre sur l’ésotérisme. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) apparaît dès la moitié de la vie fœtale et se poursuit après la mort pendant quinze à vingt minutes. C’est une circulation du liquide céphalo­rachidien, qui bat entre 9 et 11 pulsations par minute. Ce nombre ne varie jamais, il n’est pas affecté par le stress et ne peut être bloqué que par des traumas physiques lors d’accidents. Parfois respiration primaire et pulmonaire se synchronisent au cours de la méditation, du sommeil profond et dans des périodes post-orgasmiques.

Vous parlez d’ésotérisme, il faut dire que la respiration, spontanée et inconsciente, se joue à travers nous et malgré nous. Ne serait-elle pas l’expression du mystère même du vivant ?

Le premier souffle marque l’entrée dans l’aventure de la vie et que le dernier referme. Entre les deux, on respire ou bien on « est respiré ». Avec les années, les émotions faisant, la respiration devient maladroite, souffrante voire pathologique. Elle pourra devenir thérapeutique si on se met au yoga, par exemple. Mais j’aborde à la fin du livre cette idée de « devenir respiré ». Un jour, les exercices de yoga, on les oublie, on goûte alors passivement à l’accueil du souffle. Tout dans l’univers poursuit un rythme : saisons, sommeil, cycles féminins. Se laisser « être respiré » par la vie, c’est une forme de réconciliation avec le rythme de la nature en nous.

Vous décrivez les « hyper » et les « hypo » : à quoi correspondent ces deux modalités et pourquoi les reliez-vous aux saisons ?

Tout a commencé par une observation empirique. Les changements que nous apporte la nature m’ont toujours semblé des enseignements précieux. Nous avons quatre temps respiratoires : inspiration, expiration ainsi que les deux rétentions à plein ou à vide, et il y a quatre saisons dans l’année. Mes quarante années en cabinet ont confirmé ces corrélations. Il existe des profils de gens en été, qui inspirent pleinement, mais qui ont du mal à lâcher prise et des profils hiver qui n’osent pas inspirer pour ne pas prendre de place. Autour de ces principes, on a construit des déclinaisons « hyper » et « hypo » et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit dans une harmonie totale avec son souffle, à part quelques grands comédiens.

À quoi faut-il s’attendre en bilan respiratoire ?

Cela commence par une observation : comment la personne respire sans contrainte, assise, debout et allongée. Ensuite on lui fait pratiquer des respirations carrées quatre fois pendant quatre secondes, dans ces trois mêmes positions. Pendant qu’elle pratique, on lui demande en boucle ses ressentis. Y a-t-il des pensées, des émotions ? L’observation aidant, c’est relativement facile de comprendre qu’une personne très à l’aise dans l’inspire ne se sentira pas bien si je la fais expirer longuement. Elle évoquera une petite boule dans le plexus, des pensées d’un coup plus négatives. De même, quand une personne est à l’aise poumons vides et a du mal à se remplir d’air, cela peut mettre au jour un profil dépressif. La ­personne n’arrive pas à prendre. La dépression, c’est la difficulté de dire « oui » à la vie. On peut faire ces observations soi-même avec un magnétophone et un journal intime. C’est très ludique et sans danger.

Y a-t-il des grandes pathologies du souffle en dehors de l’asthme ?

Ce qui se développe de façon étrangement commune, ce sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), liées au tabagisme et à la pollution. On voit des gens qui, jadis faisaient une bronchite de temps en temps, qui en font désormais deux, trois ou quatre par an. Cette maladie accroît le risque d’infections ­respiratoires purulentes et fait perdre jusqu’à 30 % de sa capacité respiratoire en fin de vie, car les alvéoles sur la partie haute des poumons sont détruites et le corps ne sait pas les fabriquer à nouveau. C’est une agression insidieuse de notre environnement.

Bol d’air Jacquier, appareil de Plent, écarteurs narinaires, Respirelles : quel accessoire recommanderiez-vous cet hiver pour bien respirer dans le froid ?

Le bol d’air Jacquier est un appareil extraordinaire avec une excellente nouvelle génération qui améliore encore la circulation des globules rouges et de l’oxygène dans le sang. Je n’ai aucun intérêt dans leur commercialisation, je le précise ! Cela dit, on devrait en trouver dans tous les spas, les centres de cures thermales, chez les kinés. Cela fait du bien sur le plan respiratoire grâce à l’essence de pin qui a des vertus intéressantes sur le mucus, l’infection ORL et bronchopulmonaire. Mais son action la plus importante est antioxydante avec des effets anti-âge et antianémique. Quant aux écarteurs de narines, quand on les a utilisés une fois pendant une séance de jogging, on ne peut plus s’en passer. Croyez-moi : vous avalez les kilomètres !

 

Aller plus loin :

Tout savoir sur la respiration – Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer, ed Jouvence.

 

Contenu de mon audition au Sénat de 2013, dans le cadre d’une enquête sur les sectes et les dérives associées, les possibles manipulations mentales dans le champ des diverses « médecines douces ». J’avais été invité comme expert fédéral national pour la professions (source : « Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent | Ouvertures )

Daniel Kieffer, directeur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho)

« Je me réjouis d’avoir l’opportunité historique d’ouvrir un dialogue transparent avec les élus de la Nation, et vous en remercie chaleureusement, Mmes et MM. les sénateurs. La naturopathie est née aux États-Unis, où le mot apparaît pour la première fois en 1896. En 1902 est fondée la première école, dans l’Oregon, et, à la veille de la crise de 1929, la naturopathie compte quelque milliers de professionnels et vingt écoles.

Ce courant hygiéniste se développe en Europe dans les années 1935-1940, où sont fondées les premières écoles, de façon informelle à l’époque et empirique. Il faut attendre 1985 pour voir naître la Fédération française de naturopathie (Fenahman), qui regroupe les principaux chefs d’école. Le niveau de compétence, l’éthique et la déontologie de la profession sont établis. En 1982 était née l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), l’association à vocation syndicale de la profession, qui donne accès à l’assurance professionnelle et qui assure également la formation continue.

Une autre date intéressante : à la suite du rapport Collins-Lannoye, la résolution européenne du 29 mai 1997 invite les Etats membres à considérer avec bienveillance l’intégration des médecines dites non conventionnelles dans les pays membres. En 2000, la naturopathie était intégrée dans dix États membres sur quinze, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves, en Grande-Bretagne, etc.

Elle se définit comme la synthèse des méthodes naturelles de santé, à vocation préventive, éducative et pédagogique. Elle promet également le rétablissement de la santé dans les troubles mineurs, lorsqu’un diagnostic préalable a été posé par le médecin, en améliorant la qualité et l’hygiène de vie. Le naturopathe est un éducateur de santé. Son champ d’action, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est la prévention active primaire, passant par l’hygiène et la qualité de vie, le bien-être au sens global, tel que l’entend la définition de la santé de l’OMS.

La naturopathie se situe davantage du côté des médecines naturelles que des médecines douces (homéopathie, mésothérapie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie…) dont l’exercice relève de la médecine. Ces disciplines ne sont pas enseignées en naturopathie. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie : elle vise la prévention, la promotion de la santé et de la qualité de vie. Lorsque nous recevons des personnes atteintes de troubles mineurs, nous ne faisons jamais ingérence dans un traitement médical en cours : nous coachons, nous délivrons des conseils portant sur l’alimentation – en insistant sur les bénéfices de l’alimentation bio -, sur l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration – et une conscience écologique, bien évidemment.

– Quel est le sens d’un registre national des naturopathes pour une profession non-réglementée ?

– Nous déplorons justement ce vide juridique. Il s’agit d’un répertoire des professionnels ayant fréquenté les écoles affiliées à la Fenahman (Fédération française de naturopathie). Faute de cadre légal, la profession s’est auto-organisée, avec un cursus de 1 600 heures académiques et 4 400 heures de formation au total.

(…) – Quelles sont les obligations du praticien envers le Cenatho ?

– Je ne peux répondre que pour les 500 affiliés au registre des naturopathes, car il existe environ 1 000 naturopathes travaillant hors cadre : ceux-là attendent que la loi évolue et en attendant, gardent un job à mi-temps, ce qui est prudent dans le contexte de crise actuelle. Nos affiliés assurent des heures de formation, ont obtenu un diplôme de fin d’études devant un jury, suivi un cours de droit et de déontologie donné par Me Isabelle Robard. Nous avons également un examen national, fondé sur un tronc commun aux six écoles affiliées.

(…) – Vous êtes l’auteur d’un ouvrage de 302 pages intitulé « Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ».

– Ce livre, qui prône la prévention et le renforcement des défenses naturelles, a été un échec commercial complet. On a vendu à peine 500 livres. Nulle part vous n’y trouverez d’incitation à ne pas se faire vacciner. C’est un livre qui parle plutôt de « terrain », de prévention pour que chacun résiste mieux.

– Nous ne voulons pas de dérives dans ce domaine par rapport aux politiques de vaccination qui ont une utilité très claire pour la santé de nos concitoyens.

– Il n’y a aucun cours sur la vaccination dans aucune des écoles relevant de la Fenahman. La vaccination est laissée au libre discernement de chacun. »

Depuis les années 70, j’ai eu l’opportunité de beaucoup écrire pour la presse papier, ainsi que de publier des centaines d’interviews ou des articles pour de nombreux sites en ligne. Voici quelques exemples pour le partage : La couverture et quelques fois l’article intégral…

Bonne lecture ! 

ACTUALITE IMPORTANTE : Interview / podcast d’Aude Véret, directrice du CENATHO-Daniel Kieffer / novembre 2022

Par Marion Pezard, journaliste et créatrice de Healthy Living

https://healthyliving-bymarionpezard.com/podcast/2022/11/21/episode-8-saison-5-interview-aude-vret-la-naturopathie-aujourdhui

L’andropause ou déficit androgénique lié à l’âge chez l’homme (Article pour revue Biocontact été 2023) 

Les faits : l’andropause n’est pas reconnue comme une pathologie – ou même une réalité – par l’ensemble de la communauté scientifique. Outre-Manche, des spécialistes n’ont pas hésité à fonder une « Andropause Society » et certaines revues nomment l’andropause « male menopause ». Quant au terme « hypogonadisme », il est préféré par plusieurs sociétés savantes…

La diminution de l’hormone mâle est progressive : elle débute discrètement vers 30 ans et s’étale jusqu’au décès naturel, sur les trois à six décennies suivantes. Elle diminue de 1 % par an à partir de l’âge de 50 ans, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20 % des plus de 60 ans. Bien des hommes conservent une vitalité globale, des paramètres biologiques normaux, une vigueur sexuelle et un excellent moral jusqu’à 70 ans ou bien plus !

Les réponses allopathiques des urologues ou andrologues sont axées sur trois clés :

– des antidépresseurs ou correcteurs d’humeur les plus adaptés au profil psychologique de la personne ; le Prozac est ainsi souvent prescrit en première intention ;

– des apports hormonaux – testostérone – si la chute des androgènes est confirmée aux analyses biologiques. Ces apports pondéraux de testostérone sont hélas connus pour augmenter de 30 % les risques de produire un cancer de la prostate (la testostérone stimule la production des globules rouges. Une trop grande concentration de ces derniers peut rendre le sang trop visqueux et favoriser l’obstruction des artères : il faut donc suivre régulièrement la formule sanguine des hommes sous hormonothérapie) ;

– des stimulants sexuels prescrits comme coups de fouet, sur un temps assez court ; le Viagra a ainsi trouvé ici sa cible d’élection.

La stratégie naturopathique proposée sera bien plus holistique…

Un réglage alimentaire hypotoxique, varié, le plus bio possible

On veillera à :

– des apports protéiques variés en diminuant considérablement les viandes au profit des poissons ou/et au profit d’associations de protéines végétales (3/4 de céréales + 1/4 de légumineuses). Afin de bien assimiler les acides aminés de ces mélanges, il est essentiel de veiller à un long trempage, puis à une cuisson complète mais lente et à une bonne mastication ;

– une diminution maximale des apports de lipides saturés : beurre, crème, fromages gras, viandes grasses, charcuteries, pâtisseries riches… ;

– remplacer des sucres industriels par des apports modérés de sucres naturels ou à indice glycémique plus bas : stévia ou, mieux, sirop de yacón, sucre complet ;

– débuter au moins l’un des grands repas par une portion de crudités ;

– assaisonner d’huiles bios (un tiers d’huile d’olive + deux tiers d’huile de noix, lin, colza ou cameline) : 3 cuillerées à soupe par jour ;

– déplacer les fruits des desserts pour les prendre entre les repas ;

Et ajouter des superaliments tels que :

– des graines germées : cocktails exceptionnels et « vivants » d’enzymes, vitamines, oligoéléments… ;

– du germe de blé pour ses vitamines B et sa vitamine E ;

– de la purée de sésame, bonne source de calcium utile au squelette ;

– de l’huile de pépins de courge, spécifique de la souplesse prostatique ;

– du pollen frais (saule, châtaignier, ciste…) incontournable en cas d’adénome prostatique ;

– de qui peut remplacer le sel dans les plats ;

– des algues marines, jusqu’à 50 % de protéines et 40 % de minéraux ;

– des œufs de saumon, omégas-3 concentrés (et moins coûteux que le caviar !).

Le soutien du moral et des fonctions mémorielles et cognitives

Avec :

– de la luminothérapie entre septembre et mars en cas de déprime dite « saisonnière » ;

– des activités physiques, mais priorité au plaisir et à la réconciliation avec le corps, le mouvement, la sueur, le défoulement, le jeu, le souffle… Cumuler une activité de dépense musculaire intense, provoquant sudation et activité cardiovasculaire + une activité plus zen. Durée optimum = 45-50 minutes par jour, 3 à 6 fois par semaine. Il est démontré que les activités corporelles font office de « Prozac ». Chez les hommes sédentaires depuis plus de 3 ans, un bilan médical complet est indispensable avant de se lancer dans une activité sportive ;

– des apports de magnésium marin + complexe de vitamines B ;

– un accompagnement psychologique court de type analyse transactionnelle, PNL, voire hypnose ericksonienne ou sophrologie ; en cas de troubles supposant un stress majeur passé : EFT, EMDR, TIPI ;

– des massages hebdomadaires de type californien, balinais ou thaï ;

– des élixirs floraux (noyer, mauve, chêne, eau de roche, verveine, chèvrefeuille…) ;

– des compléments nutritionnels et végétaux : EPA-DHA, Karoshil de Le Stum, Stabilium de Yalacta, Calmium de Sofinnov. Si déprime plus rebelle : extraits de magnolia, safran, griffonia…

Le maintien de la masse musculaire

Et de la correction de la prise de poids et limitation de la masse graisseuse abdominale grâce à :

– une alimentation hypotoxique et strictement dissociée (associer protéines + légumes crus ou glucides + légumes crus ou cuits) sur 3 mois (jusqu’à 6 ou 9 mois si obésité, sous contrôle professionnel) ;

– une ou des activités physiques (voir plus haut), indispensables ;

– un modérateur de fringales : de spiruline avec un grand verre d’eau 30 minutes avant les repas ;

– des activateurs de la thermogénèse : algues riches en iode (kelp) ; sur conseil professionnel seulement : extrait d’oranger (riche en synéphrine) et extraits de guarana, maté vert, café vert ;

– une action locale (aide à la lyse des adipocytes) : massages aux ventouses ou CelluM6™ (pas seulement réservé à madame !).

L’optimisation de la libido et des fonctions érectiles

Avec :

– une nutrition riche en céleri branche et ses cousines sauvages : ache et livèche ; algues marines, gingembre, safran, curry, curcuma, roquette, vanille, huîtres… ;

– le port de caleçons et non de slips ;

– des bains de siège froids ou bains dérivatifs (voir livres de France Guillain, éditions Jouvence) ;

– des plantes telles que sarriette, gingembre, schizandra, graines d’orties… ;

– des onctions d’huile essentielle de cabreuva (à 50 % dans un gel d’aloès, sur sacrum, scrotum, vessie) ;

– de l’homéopathie : Muqueuse nasale et  5CH ;

– des spécialités de compléments alimentaires et végétaux : cures de maca de chez Junin, Nitric Oxide Formula de SuperSmart, gélules de muira puama, berce spondyle et (faire préparer des gélules contenant au minimum 150 mg de chaque extrait végétal titré ; 3 gélules par jour au début des repas, voire 6 à 9 sur une courte période).

Aussi, la sympathicothérapie ou réflexologie endonasale sera souveraine pour rééquilibrer le système neurovégétatif, indissociable de la sexualité et de la circulation.

L’harmonisation des fonctions prostatiques

Grâce à des :

– cures de pollen frais (Aristée de Pollenergie) ;

– oligoéléments (zinc et sélénium) : 3 mois sur 4 ;

– apports pondéraux de lycopène, zinc, vitamine E : 3 mois sur 5;

– graines de courge et huile de pépins de courge ;

– cures de bourgeons de séquoia : cures de 3 mois sur 6 ;

– plantes dont racines d’orties, palmier scie, prunier d’Afrique, épilobe…

La correction du syndrome métabolique et des risques cardiovasculaires et diabétiques afférents

Grâce à :

– une alimentation pauvre en acides gras saturés et riche en petits poissons gras ;

– un assainissement et une réharmonisation du microbiote : cures de charbon végétal, propolis, zéolithe activée, chlorophylle magnésienne. Puis on normalise la perméabilité intestinale : L-glutamine, aliments lactofermentés, cure de Regulat…) ; enfin, des symbiotiques individualisés ;

– la consommation de 3 cuillerées à soupe par jour d’un complexe d’huiles vierges première pression à froid : 1/3 d’huile d’olive + 1/3 d’huile de chanvre + 1/3 de cameline ;

– des cures hépatiques 2 mois sur 3 : alterner 10 jours de drainages puis 20 jours de régénération hépatique avec 10 jours d’Hépaclem Clément (trouvable en pharmacie), puis 20 jours de Desmodium de Sofinnov ;

– des drainages dépuratifs aux changements de saison ;

– cures de jus de feuilles de bouleau Weleda (1 cuillerée à soupe le matin, le midi et à 16 heures dans un grand verre d’eau de Contrexéville ou Hépar) ;

– cures d’eau Hydroxydase (3 flacons/jour) ; boire lentement mais à la bouteille pour ne pas l’oxyder, contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale vraie et d’hypertension artérielle non stabilisée ;

– hammam ou, mieux, sauna hebdomadaire.

L’accompagnement de l’avancée en âge

Par des corrections ciblées, au point de vue du stress oxydatif :

– alimentation riche en curcuma, gingembre, choux dont brocolis et kale, choucroute crue, mangoustan (spécialité de Xango), pamplemousse rose, huîtres, mangues, papayes, thé vert, pruneaux, romarin, graines germées, jus de légumes crus, de baies de goji et de schizandra, jus d’açaï, jus de myrtilles, jus de grenade fermenté du Dr Jacob’s ;

– acide alpha-lipoïque de SuperSmart ;

– Co-QTion de Le Stum ;

– Sublinthion (glutathion réduit) de Le Stum.

Au point de vue du soutien glandulaire :

– cures de plantes adaptogènes tels que maca, Tribulus terrestris, ashwagandha, schizandra, éleuthérocoque, bois bandé, ginseng rouge de Corée, rhodiole, muira puama… Attention danger : la mandragore, citée comme aphrodisiaque depuis des siècles, est très toxique. Ne pas l’utiliser.

Au point de vue des ressources énergétiques :

– bains de mer et bains de soleil raisonnés, sylvothérapie, bains de siège dérivatifs, frictions aromatiques, respirations en air ionisé et aromatisé, Bol d’air Jacquier, cheval à cru, jardinage, marche dans la rosée ou la … ;

– qi gong, tai-chi-chuan ;

– massages chinois ou ayurvédiques.

Sans oublier les ressources spirituelles

– mindfulness (méditation de pleine conscience laïque) ou autres choix méditatifs selon sa foi personnelle ; yoga, art-thérapie, chant sacré comme le gospel, engagements humanitaires de service, lecture ou étude des maîtres de sagesse occidentaux ou orientaux… si pertinents en seconde moitié de vie ! Ce point est prioritaire.

Quelques idées de lecture côté Occident : Frédéric Lenoir, Francis Werber, Matthieu Ricard, Eckhart Tolle… Pour aller plus loin, les incontournables : C. G. Jung, K. G. Dürckheim, Arnaud Desjardins, Roberto Assagioli, sœur Emmanuelle, Peter Deunov, Omraam Mikhaël Aïvanhov et Lanza del Vasto ; moins connus peut-être : Philippe de Lyon, Charles-Rafaël Payeur, Benjamin Creme, Yvan Amar et Selim Aïssel…

Côté Orient : les livres de S. S. le Dalaï-Lama, les bons textes pour approcher le bouddhisme tibétain, le zen, le soufisme, la Kabbale ; les œuvres de Thích Nhất Hạnh, Krishnamurti, Sri Aurobindo, celles des swamis Shivananda, Muktananda et Satyananda, sans oublier la Baghavad-Gita, les œuvres de Vivekananda et Ramakrishna, Ramana Maharshi, Sathya Sai Baba et Mâ Ananda Moyî…

À retenir

Non, un homme n’est pas « fini » à 50, 70, 90 ans… ou plus !

Quels que soient ses jeux de rôle à tenir ou à découvrir, il existe toujours des solutions, à condition d’intégrer quelques règles psychologiques et comportementales incontournables, comme :

– l’acceptation de l’impermanence, c’est-à-dire du changement perpétuel, ce qui suppose un minimum de souplesse et d’humilité… ;

– l’abandon des programmations passées (croyances, codages parentaux ou sociaux) au profit de ses priorités, et découvertes de ses ressources ; l’intégration quotidienne de Ho’oponopono et des accords toltèques, par exemple ;

– la remise à zéro des compteurs du couple, de la relation aux enfants, à la famille, à l’argent, au pouvoir et au sexe… pour mieux en repenser les subtilités et les vraies options nouvelles ;

– la découverte curieuse d’une infinité d’autres possibles au service de ses idéaux. La juste perspective se situe probablement entre « lâcher-prise » face à ce qui ne peut et ne pourra être changé et « réaction positive », combative, optimiste, batailleuse, source de rajeunissement, de métamorphose vers tous les possibles… ;

– l’ajustement de sa vie sexuelle aux nouveaux paramètres du moment : âge, état de santé et psychologie de sa compagne, libido disponible : un choix de vie globale et sexuelle plus qualitative que quantitative avec l’avancée en âge ;

– sans oublier une bonne dose d’humour…

Daniel Kieffer.

Daniel Kieffer est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), vice-président de la Fédération française des écoles de naturopathie (FÉNA) et président de l’Union européenne de naturopathie (UEN). Psychothérapeute transpersonnel et naturopathe depuis les années 1970, il a consacré sa vie à l’approche holistique de la santé via ses cours, des milliers de conférences et une quarantaine de livres.

 

Article pour la revue CHEMINS N°17 été / automne 2023 : Santé mentale, nutrition et hygiène de vie … holistique 

Les liens entre santé mentale et alimentation sont complexes. Dans une perspective holistique de la personne et de la santé, il convient de recadrer la place de l’hygiène alimentaire dans la globalité des dimensions qui constituent l’être humain. Après avoir pris compte du terrain et de la biologie, nous réfléchirons sur les impacts réciproques de la psyché sur le corps et du corps sur la psyché. Suivront, en toute logique, un certain nombre de conseils naturopathiques avant d’envisager un regard plus stratégique sur la bonne gestion du mental.

Le terrain comme priorité

En naturopathie, le terrain demeure le fondement de la santé, qu’elle soit corporelle ou mentale. On peut le définir comme l’ensemble des facteurs caractérisant un individu et incluant sa biologie (les « humeurs » des anciens) mais aussi sa constitution (l’inné), son tempérament (les acquis), son énergie vitale, voire son profil psychologique. C’est sur ce terrain spécifiquement individuel que se développeront des troubles mineurs, des signaux d’alarme souvent banalisés (comme des éruptions, troubles du transit ou des menstruations, une sudation forte, des urines trop claires ou trop colorées). Si ces indices ne sont pas compris comme indicateurs de certaines surcharges (toxiques ou toxines) ou de carences, et si l’on ne change rien à ses habitudes de vie, on pourra développer des troubles aigus (avec fièvre, inflammations diverses) puis chroniques ou fonctionnels (rhumatismes, cystites, colopathies…) et enfin lésionnels ou dégénératifs (cancers, arthroses, maladies auto-immunes ou neurodégénératives). Le moral, les émotions, la mémoire ou la cognition seront affectés à tous les niveaux de cette évolution du terrain, et l’on pourra y corréler l’ensemble des troubles du caractère, puis des névroses et des psychoses. Cette lecture, purement naturopathique et hygiéniste, n’est pas pour autant une caricature qui inviterait à ne traiter les maladies mentales que par la diète et les soins du terrain : elle s’inscrit résolument dans une approche holistique de la personne, et, si elle se présente comme un socle pour restaurer au mieux la physiologie, elle doit toujours compléter des soins concernant plus directement l’énergétique humaine (nuisances électromagnétiques possibles), la psychologie (gestion de la pensée, des émotions et de la volonté), voire la spiritualité (quête de sens, expansions de conscience, dimension transpersonnelle).

Les surcharges

Elles représentent toutes les molécules indésirables ou excessives qui s’accumulent au sein de la biologie[1]. On parle de toxiques pour celles venant de l’extérieur (pollutions, perturbateurs endocriniens, métaux lourds…) et de toxines pour celles venant de l’intérieur (acides organiques, cholestérol, produits des fermentations et putréfactions intestinales…). Ces indésirables ne sont que peu ou mal filtrés par la barrière hémato-encéphalique, ce qui signifie qu’ils peuvent affecter la fragile harmonie cérébrale et neuronale, les conductions de nerfs en nerfs et les neuromédiateurs. Des études ont montré la neurotoxicité des productions liées à la dysbiose (trouble du microbiote générant scatol, indole, phénol, amines secondaires, ptomaïnes, leucomaïnes, ammoniac, mercaptans, etc[2].). Dans cette approche, notre fameux « cerveau abdominal » n’envoie pas que de bons messages à notre pauvre cerveau crânien si surmené !

Les carences

Second aspect étudié en médecine naturelle (depuis Hippocrate), les carences qui altèrent bien évidemment la fonctionnalité de tout le métabolisme, dont le système nerveux, hormonal et neuropsychique. Il est bien connu que notre psychobiologie nécessite des apports réguliers des vitamines du groupe B, du Zinc, du Magnésium, et certains acides gras par exemple. Une alimentation issue de l’agriculture ou de l’élevage intensifs, et des produits ultra transformés, raffinés, trop ou mal cuits, ne sont devenus que des caricatures d’aliments, très largement appauvris ou détruits.

La fluidité

Il ne suffit pas d’éviter les surcharges et de combler les carences : encore faut-il que les nutriments puissent circuler librement du secteur intestinal d’où ils émergent, jusqu’aux cellules, via les liquides transporteurs (sang et lymphe). Aucune de nos 1013 cellules corporelles n’échappe à cette loi très simple. Le même « bain humoral » comme disaient les anciens les concerne toutes, et à chaque instant. Or, des facteurs insidieux viennent encombrer la circulation, la ralentir. On parle d’une élévation de la viscosité sanguine, générée par exemple par trop de glucides (sang des diabétiques comparé – par les hygiénistes pur et durs – à du sirop), de lipides (sang des hypercholestérolémiques comparé à de la mayonnaise). La déshydratation affecte aussi la fluidité du sang et de la lymphe, or l’avancée en âge neutralise une bonne part du réflexe de soif[3]. La sédentarité impacte également la circulation, ainsi que le stress : ce dernier induit une réponse de vasoconstriction des vaisseaux périphériques, et il épaissit brutalement le sang (réflexe archaïque pour limiter les hémorragies en cas de combat).

La psychosomatique & somatopsychique

Le courant hygiéniste le plus radical donne la priorité absolue aux corrections du terrain, utilisant les diètes et les jeûnes, le repos, les exercices corporels et l’entretien des émonctoires. Hélas, il n’intègre que peu ou pas le plan psychologique proprement dit, supposant, comme disait le père de la culture physique, Edmond Desbonnet, que « le bon sang fait le bon sens ». On retrouve dans cette pensée intégriste un écho à l’école allemande, avec le mot redoutable du Dr Louis Kuhne : « La maladie est une et humorale ». Heureusement, la vision holistique est venue assouplir ces doctrines à l’emporte-pièce, en intégrant l’importance des autres plans constituant tout l’être humain. J’ai nommé le plus pertinent modèle holistique « la cascade quantique », car elle répond en parfaite correspondance aux médecines traditionnelles du monde, mais aussi aux sciences avancées.

La cascade quantique

Il s’agit de concevoir quatre plans, qui, à la façon des poupées russes, s’imbriquent et ne laissent voir que l’extérieur, le corporel ; on peut penser aussi à l’iceberg qui ne révèle que sa partie supérieure non immergée. Le plan inférieur, corporel, subit en quelque sorte l’impact permanent des plans supérieurs, il est comme « moulé » par la matrice énergétique, elle-même « informée » par la psyché. Dans le meilleur des cas, le premier plan, dit ici spirituel, peut éclairer et orienter la psyché (mental + émotionnel) favorablement. Mais il est hélas bien trop souvent négligé en nos sociétés matérialistes…

Cascade quantique : Conscience à Information à Energie à Matière

Correspondances : Spirituel à Mental à Émotionnel à Énergétique à Corporel

On parlera donc de psychosomatique quand l’impact délétère de la psyché sera décodé comme prioritaire sur le soma (le corps) : traumatisme émotionnel, pensées obsessionnelles et négatives, anxiété, doute, insécurité, ruminations mentales, mésestime de soi, désespoir… affecteront alors la biologie en amont. Mais pour être cohérent, n’oublions pas que la biologie impacte aussi la psyché (toxiques et toxines, carences…) : on parlera donc aussi de troubles somatopsychiques. On notera que le plan spirituel n’est porteur d’aucune information toxique ou pathogène ; par essence, il est un potentiel d’Amour, de Sagesse, de liberté suprême et d’absolu et ne peut ni être aucunement affecté, ni affecter négativement les autres plans. C’est seulement le plan psychique qui fera barrage (pensée matérialiste et scientiste par exemple).

Les conseils diététiques

Le bon sens confirme ce que l’on connaît mieux à présent à propos des bienfaits du jeûne. Correctement accompagné par un professionnel spécialisé, et soigneusement adapté à la vitalité disponible de la personne, cette pratique ancestrale participera à la normalisation du terrain et elle optimisera les échanges somatopsychiques comme psychosomatiques. Une option à la portée de tous sera le jeûne alternatif, voire plus simplement encore quelques repas du soir n’apportant qu’un type d’aliment (monodiètes). On veillera toutefois à l’éviction des excès d’acides directs (agrumes, vinaigres, sodas, vins blancs…) ou indirects (abus de protéines animales, de glucides à indice glycémique élevé), surtout chez les personnes frileuses, pâles, minces et nerveuses[4]. On a bien démontré que les sucres industriels (dits jadis sucres rapides) impactent l’équilibre psychologique (par exemple sur les enfants dits hyperactifs et chez les dépendants (addictions).Parfois, et selon intolérances ou allergies biologiquement confirmées, on limitera ou abandonnera les produits laitiers ou les sources de gluten

Les conseils nutritionnels

Tout en individualisant le réglage alimentaire (puisque nous sommes tous uniques !) le naturopathe saura orienter vers un végétarisme, toujours souple et progressif, une alimentation riche en produits crus (graines germés, crudités, fruits entre les repas…) et bios. Il veillera à apporter suffisamment de protéines assimilables (poissons ou fruits de mer au besoin, oléagineux, algues, associations de céréales (2/3 à 3/4) et de légumineuses (1/3 à 1/4). Enfin les lipides seront largement présents aux deux ou trois repas sous forme d’huiles bios de cameline, de colza ou / et de chanvre, pour des apports minimum de 3 cuillères à soupe / jour. Des superaliments ou alicaments pourront compléter la nutrition, avec des cures de pollen frais, de spiruline ou de phycocyanine, de germe de blé et d’antioxydants comme les petits fruits rouges, ail noir, baies d’açaï et de goji, grenades, produits lactofermentés, etc.

Les compléments alimentaires et végétaux

Certains produits sont bien connus pour leur tropisme (cible) sur la sphère psychique, dont par exemple :

  • Les phospholipides de poissons, ou garum armoricum (une sorte de Nuoc-Mam breton) ; spécialité prioritaire : Stabilium de Yalacta.
  • Le Bacopa monnieri, une plante pour laquelle on a pu démonter qu’elle optimisait les fonctions d’apprentissage, donc utile lors de déficits cognitifs ou mémoriels.
  • Les plantes du moral proprement dit, à toujours utiliser sur conseil d’un professionnel pour éviter les mauvais dosages ou les interactions : Millepertuis, Gentiane, Safran par exemple.
  • La Crinière de Lion (un champignon dit nootropique ou régénérateur).
  • L’Ashwagandha (Withania somnifera), contribue à la santé mentale et à la relaxation et à l’équilibre émotionnel; adaptogène ayurvédique bien connu, soutien les fonctions mentales et nerveuses et lutte contre l’anxiété.
  • Le GABA, apprécié comme régulateur de la tension et des récepteurs au stress.
  • La Théanine, extraite du thé vert, contribue à améliorer l’attention et la concentration, un état de relaxation sans somnolence.
  • La Centella asiatica (ou Gotu kola), « L’herbe du tigre » qui, avec le Gingko biloba contribuent à la santé mentale et à une bonne microcirculation cérébrale.
  • La DMAE, un dérivé du diméthylaminoéthanol apparenté à la choline, présent à l’état naturel dans les poissons gras, et favorisant la cognition et la mémoire.
  • Des protocoles propres à optimiser le microbiote, avec un premier temps de nettoyage (charbon végétal, chlorophylle magnésienne, psyllium blond…) suivi d’un temps anti-inflammatoire et régénérateur (propolis, zéolithe activée, L-glutamine…) puis d’un temps de réensemencement (complexe probiotique ou mieux symbiotique).
  • Les professionnels pourront explorer aussi la pertinence de supplémentation en L-Tryptophane, en SAM-E, en oméga3 EPA, en vitamine D3, en un complexe B assez dosé et associé à un magnésium Le recours à l’homéopathie et à l’acupuncture est également couronné de certains succès, et parfois même l’ostéopathie procure des résultats insoupçonnés… !

Prendre soin du mental

À y bien réfléchir, l’impact des souffrances et troubles psychologiques sur le comportement alimentaire est très important… Mais l’inverse n’est pas vrai, au risque de décevoir les naturopathes plaçant consciencieusement le soma au centre de leurs préoccupations ! Combien de troubles du comportement alimentaires (TCA tels qu’addictions, régimes fanatiques ou orthorexiques, boulimie et anorexie) ne dépendent que d’une profonde difficulté à gérer le stress, à intégrer l’insécurité sociale ou économique, à vivre ses émotions, sa solitude ou ses conflits au sein de la famille ou de l’entreprise ?

Le stress est un processus d’adaptation faisant appel à des ressources neurologiques et glandulaires, mais surtout psychiques. Il convient d’apprendre à le vivre avec plus de recul, en puisant dans ses potentiels de résilience, l’une des caractéristiques les plus prodigieuses de l’espèce humaine. La place des relaxations est ici prioritaire : méthodes de Schultz, de Jacobson, sophrologie, cohérence cardiaque, hâta yoga ou gymnastiques douces sont à découvrir ou à approfondir en s’y plongeant. On a également bien démontré que la simple activité physique quotidienne (par exemple 40 minutes de marche rapide) possédait un effet dit Prozac-like, c’est-à-dire puissamment antidépresseur !

Le sommeil apparaît, dans les situations mentalement perturbées, un allié prioritaire pour la récupération physique et nerveuse, mais aussi pour le traitement et la neutralisation des émotions de la journée, le réglage de l’horloge biologique, la désacidification du terrain, le système immunitaire ou même la croissance …

La méditation, et quelle que soit sa forme (bouddhiste, chrétienne, yoguique, ou laïque – dite alors de pleine conscience…) a démontré de puissants effets sur tout l’équilibre neuropsychologique, le sommeil, les dépressions récidivantes, certaines douleurs, plusieurs maladies psychosomatiques, et même les TCA…

L’étude, enfin, demeure probablement l’une des clés les plus évidentes pour prendre soin de sa psyché : si la passion (ou mieux l’enthousiasme) s’en mêle, étudier forge le sens de la vie, prépare aux épreuves, nourrit l’imaginaire et la créativité, développe le discernement et la compréhension des autres, renforce la mémoire, la confiance, et l’estime de soi… Ce n’est sûrement pas pour rien si l’une des branches du Yoga s’y consacre depuis des millénaires en orient (Jnâna Yoga) … Pas pour rien non plus si le premier poison évoqué par le Bouddha est l’ignorance !

Pour conclure : le mental, espace de notre identité profonde

 

On ne sait pas toujours que l’origine linguistique des mots Man (homme en anglais, en allemand, en hébreux, et même dans des langues scandinaves…) et bien entendu des mots humain, humanisme ou humanité, provient de l’indoeuropéen Manas, signifiant littéralement le penseur en sanscrit.

Nous sommes donc des êtres pensants ; certes, le mode d’emploi de notre pensée fait souvent défaut, et elle s’encombre vite de parasites mentaux (pensées involontaires ou inconscientes) ou de négativité (pensées dites négatives). Or, si l’on considère l’édifice humain comme une pyramide dont le corps physique serait la base, c’est bien le mental qui en constitue le sommet personnel.

 

S’il nous a fallu des millions d’années pour élaborer notre cerveau et peaufiner nos capacités cognitives, notre intelligence et notre discernement propre à utiliser au mieux notre libre-arbitre, c’est très probablement qu’il ne s’agit pas de négliger ce plan ou de tenter de le détruire (comme l’enseignent très maladroitement certains courants prétendus spirituels). Le souci n’est que de bien le gérer, de faire de son mental un partenaire de liberté, de créativité et d’évolution permanente.

Parmi les innombrables causes de pathologie, les médecines traditionnelles du monde confirment les enseignements de la sagesse universelle, à savoir que c’est l’univers des émotions qui génère, en coulisses, le plus de troubles[5]. Ensuite seulement viennent des causes environnementales, socioculturelles et mentales. Les philosophies d’orient prennent aussi en compte quelques maladies d’origine karmique (évoquant des incarnations passées).

Quoi qu’il en soit, l’hygiène mentale qu’étudiaient encore nos parents ou grands-parents à l’école publique vient confirmer l’importance d’explorer puis maîtriser les émotions (désirs, passions, besoins et sentiments primaires). J’écris à dessein maîtriser et non contrôler, car le contrôle appartient à l’ego qui tend à se crisper pour s’imposer, alors que la maîtrise est l’art du Maître.

Parmi les outils d’harmonisation mentale les plus solides, on peut faire référence à la CNV (communication on violente de Marshall Rosenberg), à l’écoute active (de Carl Rogers), à la PNL (programmation neurolinguistique de Richard Bandler), à la sophrologie (d’Alfonso Caycedo) ou à l’hygiène relationnelle (de Jacques Salomé). Dans tous les cas, il s’agit de mettre de l’ordre dans les pensées et les croyances, d’assouplir les schémas cognitifs, de positiver sa vie intérieure, d’en comprendre les mécanismes… Il s’agit aussi de ne plus être l’esclave de ses passions, désirs et attachements, en prenant du recul (méthodes dites EFT pour Emotional Freedom Technique, TIPI pour Technique d’Identification des Peurs Inconscientes ou plus connu, EMDR pour Eye Movement Desentitization and Reprocessing).

 

Chevauche bien ta tête et voyage librement !

En clair, le mental n’est que relativement peu impacté par la nutrition, même si une saine hygiène alimentaire contribue à son bon équilibre. La priorité (à la lumière de 45 ans d’expérience de naturopathe et de psychothérapeute mais aussi d’accompagnateur de méditation) se décline bien plus sur un mode descendant (de la psyché vers le corps) qu’inversement… Aussi, des priorités s’imposent pour mieux gérer sa psyché, jour après jour, avec patience, bienveillance pour soi-même et détermination. Il faut bien du temps en effet pour ne plus être la victime passive du flot chaotique des pensées et des émotions qui nous traversent jour et nuit… À ma connaissance et selon tous les enseignements holistiques issues des grandes sagesses et traditions, seule une hygiène de vie qui intègre la méditation avec une discipline joyeuse peut prétendre à l’harmonie pérenne de la personne humaine. Méditer chaque jour, avec autant de simplicité et de rigueur qu’il en faut pour se brosser les dents. Méditer comme on prend rendez-vous avec soi, mieux, avec le Soi. Le plan spirituel, nommé parfois aussi transpersonnel (car au-delà de la personnalité égotique) est celui de l’Âme, notre être essentiel, cette part de précieux qui connaît notre source et notre devenir. Lorsque l’Âme prend enfin les rennes du moi, les soucis nutritionnels deviennent secondaires, et le mental devient enfin serein, paisible, positif et partenaire de notre évolution…

Bon appétit à toutes et à tous, sans oublier de nourrir tous ces plans ! Santé holistique oblige…

 

[1] L’Homme empoisonné, éditions Grancher

[2] Les aliments fermentés et le syndrome de l’intestin irritable (cnrs.fr)

[3] On l’estime à moins 10% par tranches de 10 ans, à partir de 40 ans en gérontologie. Cf. Comment se régénérer pour bien vieillir ? Ed. Sully

[4] Réaliser son auto-bilan de vitalité, éd. Jouvence

[5] Les causes cachées des maladies, éd. Jouvence

__________________________

Daniel Kieffer, le Sphinx de la Naturopathie ? Daniel Kieffer, le sphinx de la naturopathie – Neo Bien-être (neobienetre.fr) 

____________________________

Les 18 facteurs de dévitalisation en naturopathie holistique : Les 18 grands facteurs de dévitalisation par Daniel Kieffer – AFB Blog (francaise-bio-energetique.com)

_____________________

Une vidéo dans le cadre du congrès de l’INREES 2021 : INREES | Daniel Kieffer : Naturopathe, sophrologue et auteur

_____________________

« L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine«  : article publié dans Alternative Santé N°74 de 2019 :

Naturopathe et fondateur du Collège européen naturopathie traditionnelle holistique (CENATHO), Daniel Kieffer consacre son nouveau livre à la respiration. L’encyclopédie de 768 pages ne lésine pas sur les conseils et les exercices pratiques. Le praticien de renom démontre que si la santé dépend de la qualité du souffle, on respire surtout comme on pense. Alors autant s’appliquer.

Alternative Santé. Le rythme ­physiologique de la respiration évolue depuis plusieurs centaines d’années : au XIXe siècle, la norme était entre 12 et 16 fois par minute, aujourd’hui c’est plutôt entre 14 et 18. La manière dont on respire serait-elle moins une question biologique qu’une affaire culturelle ?

Daniel Kieffer. C’est le résultat d’une adaptation nécessaire vis-à-vis du stress. C’est quelque chose que l’on pourrait corréler avec l’augmentation de la température corporelle, qui a évolué elle aussi en cinquante ans. Initialement à 37 °C, elle est aujourd’hui à 37,5 °C, voire 37,6 °C chez certaines personnes. Cela suppose une forme d’inflammation chronique, également corrélée avec le stress et avec notre mode de vie qui sont rythmés par la vitesse, la performance et la compétition. Presque toute la population occidentale est touchée et si cela démontre la capacité prodigieuse du corps à s’adapter, on y perd de la qualité d’être.

Vous dites qu’en constatant ces hausses, on les banalise. Les médecins banalisent-ils les facteurs croissants liés au stress ?

Oui et cela renvoie à la façon dont on établit les normes en physiologie et en médecine. Celles-ci sont toujours faites sur la moyenne des gens censés être en bonne santé. Mais comme cette moyenne évolue de manière péjorative, on ne s’inquiète pas de cette modification. Un autre exemple : en quarante ans, les taux de cholestérol ont augmenté, mais on établit les statistiques à partir d’une population concernée par la malbouffe. Alors on ne peut pas banaliser l’augmentation des lipides dans le sang de la même manière que l’accélération du souffle. Il n’empêche que pour un kiné qui apprend le métier, 14 à 18 respirations par minute, c’est devenu la norme.

Avec l’âge, la respiration passe de ventrale à thoracique, ce qui n’a pas seulement des conséquences sur le stress. Cela entraîne, dites-vous, l’enfermement dans un « Moi, je » qui lutte, une polarisation mentale fondée sur l’ego. Pouvez-vous nous expliquer ?

Tous les enfants ont une ­respiration ventrale. On l’observe aussi chez les grands mammifères au repos. On l’associe au calme, à la sérénité et au système parasympathique, la branche du système nerveux impliquée dans le sommeil et la récupération. À l’inverse, quand on respire haut, on passe sur le mode de la fuite ou de la défense. Quand on court, la ­respiration se déplace dans la zone pulmonaire pour amplifier ­l’apport d’oxygène. Le stress fait pareil. Une personne en situation de contrainte va spontanément ­respirer plus haut, voire faire des apnées. Pour des raisons culturelles, le ventre c’est le monde de l’impur, de l’enfance, de l’interdit. L’individu n’habite plus son ventre, il respire dans sa poitrine, vit dans ses émotions et dans sa représentativité sociale. C’est la victoire toute puissante de l’ego.

En yoga, on apprend que l’expiration est le souffle le plus important et que l’inspire doit suivre naturellement, comme un léger rebond. Or j’ai l’impression qu’on fait l’inverse, en prenant d’abord de grandes inspirations…

Et c’est une erreur. L’inspiration, que l’on privilégie de façon quasi réflexe ou culturelle, fait référence à une notion de peur.

Je…

Certains thérapeutes manuels parlent de la respiration primaire, qui serait antérieure à la respiration pulmonaire. De quoi s’agit-il ?

Cela reste mystérieux à tel point que les nouvelles écoles d’ostéopathie ont gommé cet enseignement du cursus car il y a une dimension énergétique qui ouvre sur l’ésotérisme. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) apparaît dès la moitié de la vie fœtale et se poursuit après la mort pendant quinze à vingt minutes. C’est une circulation du liquide céphalo­rachidien, qui bat entre 9 et 11 pulsations par minute. Ce nombre ne varie jamais, il n’est pas affecté par le stress et ne peut être bloqué que par des traumas physiques lors d’accidents. Parfois respiration primaire et pulmonaire se synchronisent au cours de la méditation, du sommeil profond et dans des périodes post-orgasmiques.

Vous parlez d’ésotérisme, il faut dire que la respiration, spontanée et inconsciente, se joue à travers nous et malgré nous. Ne serait-elle pas l’expression du mystère même du vivant ?

Le premier souffle marque l’entrée dans l’aventure de la vie et que le dernier referme. Entre les deux, on respire ou bien on « est respiré ». Avec les années, les émotions faisant, la respiration devient maladroite, souffrante voire pathologique. Elle pourra devenir thérapeutique si on se met au yoga, par exemple. Mais j’aborde à la fin du livre cette idée de « devenir respiré ». Un jour, les exercices de yoga, on les oublie, on goûte alors passivement à l’accueil du souffle. Tout dans l’univers poursuit un rythme : saisons, sommeil, cycles féminins. Se laisser « être respiré » par la vie, c’est une forme de réconciliation avec le rythme de la nature en nous.

Vous décrivez les « hyper » et les « hypo » : à quoi correspondent ces deux modalités et pourquoi les reliez-vous aux saisons ?

Tout a commencé par une observation empirique. Les changements que nous apporte la nature m’ont toujours semblé des enseignements précieux. Nous avons quatre temps respiratoires : inspiration, expiration ainsi que les deux rétentions à plein ou à vide, et il y a quatre saisons dans l’année. Mes quarante années en cabinet ont confirmé ces corrélations. Il existe des profils de gens en été, qui inspirent pleinement, mais qui ont du mal à lâcher prise et des profils hiver qui n’osent pas inspirer pour ne pas prendre de place. Autour de ces principes, on a construit des déclinaisons « hyper » et « hypo » et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit dans une harmonie totale avec son souffle, à part quelques grands comédiens.

À quoi faut-il s’attendre en bilan respiratoire ?

Cela commence par une observation : comment la personne respire sans contrainte, assise, debout et allongée. Ensuite on lui fait pratiquer des respirations carrées quatre fois pendant quatre secondes, dans ces trois mêmes positions. Pendant qu’elle pratique, on lui demande en boucle ses ressentis. Y a-t-il des pensées, des émotions ? L’observation aidant, c’est relativement facile de comprendre qu’une personne très à l’aise dans l’inspire ne se sentira pas bien si je la fais expirer longuement. Elle évoquera une petite boule dans le plexus, des pensées d’un coup plus négatives. De même, quand une personne est à l’aise poumons vides et a du mal à se remplir d’air, cela peut mettre au jour un profil dépressif. La ­personne n’arrive pas à prendre. La dépression, c’est la difficulté de dire « oui » à la vie. On peut faire ces observations soi-même avec un magnétophone et un journal intime. C’est très ludique et sans danger.

Y a-t-il des grandes pathologies du souffle en dehors de l’asthme ?

Ce qui se développe de façon étrangement commune, ce sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), liées au tabagisme et à la pollution. On voit des gens qui, jadis faisaient une bronchite de temps en temps, qui en font désormais deux, trois ou quatre par an. Cette maladie accroît le risque d’infections ­respiratoires purulentes et fait perdre jusqu’à 30 % de sa capacité respiratoire en fin de vie, car les alvéoles sur la partie haute des poumons sont détruites et le corps ne sait pas les fabriquer à nouveau. C’est une agression insidieuse de notre environnement.

Bol d’air Jacquier, appareil de Plent, écarteurs narinaires, Respirelles : quel accessoire recommanderiez-vous cet hiver pour bien respirer dans le froid ?

Le bol d’air Jacquier est un appareil extraordinaire avec une excellente nouvelle génération qui améliore encore la circulation des globules rouges et de l’oxygène dans le sang. Je n’ai aucun intérêt dans leur commercialisation, je le précise ! Cela dit, on devrait en trouver dans tous les spas, les centres de cures thermales, chez les kinés. Cela fait du bien sur le plan respiratoire grâce à l’essence de pin qui a des vertus intéressantes sur le mucus, l’infection ORL et bronchopulmonaire. Mais son action la plus importante est antioxydante avec des effets anti-âge et antianémique. Quant aux écarteurs de narines, quand on les a utilisés une fois pendant une séance de jogging, on ne peut plus s’en passer. Croyez-moi : vous avalez les kilomètres !

 

Aller plus loin :

Tout savoir sur la respiration – Ses dimensions physiologique, énergétique, psychologique et transpersonnelle, Daniel Kieffer, ed Jouvence.

 

Contenu de mon audition au Sénat de 2013, dans le cadre d’une enquête sur les sectes et les dérives associées, les possibles manipulations mentales dans le champ des diverses « médecines douces ». J’avais été invité comme expert fédéral national pour la professions (source : « Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent | Ouvertures )

Daniel Kieffer, directeur du Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho)

« Je me réjouis d’avoir l’opportunité historique d’ouvrir un dialogue transparent avec les élus de la Nation, et vous en remercie chaleureusement, Mmes et MM. les sénateurs. La naturopathie est née aux États-Unis, où le mot apparaît pour la première fois en 1896. En 1902 est fondée la première école, dans l’Oregon, et, à la veille de la crise de 1929, la naturopathie compte quelque milliers de professionnels et vingt écoles.

Ce courant hygiéniste se développe en Europe dans les années 1935-1940, où sont fondées les premières écoles, de façon informelle à l’époque et empirique. Il faut attendre 1985 pour voir naître la Fédération française de naturopathie (Fenahman), qui regroupe les principaux chefs d’école. Le niveau de compétence, l’éthique et la déontologie de la profession sont établis. En 1982 était née l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), l’association à vocation syndicale de la profession, qui donne accès à l’assurance professionnelle et qui assure également la formation continue.

Une autre date intéressante : à la suite du rapport Collins-Lannoye, la résolution européenne du 29 mai 1997 invite les Etats membres à considérer avec bienveillance l’intégration des médecines dites non conventionnelles dans les pays membres. En 2000, la naturopathie était intégrée dans dix États membres sur quinze, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves, en Grande-Bretagne, etc.

Elle se définit comme la synthèse des méthodes naturelles de santé, à vocation préventive, éducative et pédagogique. Elle promet également le rétablissement de la santé dans les troubles mineurs, lorsqu’un diagnostic préalable a été posé par le médecin, en améliorant la qualité et l’hygiène de vie. Le naturopathe est un éducateur de santé. Son champ d’action, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est la prévention active primaire, passant par l’hygiène et la qualité de vie, le bien-être au sens global, tel que l’entend la définition de la santé de l’OMS.

La naturopathie se situe davantage du côté des médecines naturelles que des médecines douces (homéopathie, mésothérapie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie…) dont l’exercice relève de la médecine. Ces disciplines ne sont pas enseignées en naturopathie. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie : elle vise la prévention, la promotion de la santé et de la qualité de vie. Lorsque nous recevons des personnes atteintes de troubles mineurs, nous ne faisons jamais ingérence dans un traitement médical en cours : nous coachons, nous délivrons des conseils portant sur l’alimentation – en insistant sur les bénéfices de l’alimentation bio -, sur l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration – et une conscience écologique, bien évidemment.

– Quel est le sens d’un registre national des naturopathes pour une profession non-réglementée ?

– Nous déplorons justement ce vide juridique. Il s’agit d’un répertoire des professionnels ayant fréquenté les écoles affiliées à la Fenahman (Fédération française de naturopathie). Faute de cadre légal, la profession s’est auto-organisée, avec un cursus de 1 600 heures académiques et 4 400 heures de formation au total.

(…) – Quelles sont les obligations du praticien envers le Cenatho ?

– Je ne peux répondre que pour les 500 affiliés au registre des naturopathes, car il existe environ 1 000 naturopathes travaillant hors cadre : ceux-là attendent que la loi évolue et en attendant, gardent un job à mi-temps, ce qui est prudent dans le contexte de crise actuelle. Nos affiliés assurent des heures de formation, ont obtenu un diplôme de fin d’études devant un jury, suivi un cours de droit et de déontologie donné par Me Isabelle Robard. Nous avons également un examen national, fondé sur un tronc commun aux six écoles affiliées.

(…) – Vous êtes l’auteur d’un ouvrage de 302 pages intitulé « Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ».

– Ce livre, qui prône la prévention et le renforcement des défenses naturelles, a été un échec commercial complet. On a vendu à peine 500 livres. Nulle part vous n’y trouverez d’incitation à ne pas se faire vacciner. C’est un livre qui parle plutôt de « terrain », de prévention pour que chacun résiste mieux.

– Nous ne voulons pas de dérives dans ce domaine par rapport aux politiques de vaccination qui ont une utilité très claire pour la santé de nos concitoyens.

– Il n’y a aucun cours sur la vaccination dans aucune des écoles relevant de la Fenahman. La vaccination est laissée au libre discernement de chacun. »

… et plus de 50 interviews ou conférences sur ma chaîne YouTube 

Daniel Kieffer – YouTube